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Le moment Echenoz

Le moment Echenoz

Publié le par Marc Escola

Depuis la parution du Méridien de Greenwich en 1979, Jean Echenoz s’est imposé comme l’un des écrivains parmi les plus singuliers du paysage littéraire français de notre temps, reconnu par la critique et suivi par un public toujours plus enthousiaste. Supervisé par Johan Faerber, un Cahier de L’Herne propose d’interroger une œuvre qui n’a cessé de déplacer ses enjeux pour interroger de nouvelles formes narratives. De fait, loin d’être figées, l’interprétation et la connaissance de l’œuvre de Jean Echenoz se voient constamment remises en jeu par les romans successifs que l’auteur a pu faire paraître, chaque nouveau récit éclairant d’une lumière neuve les romans précédents. Le volume révèle plusieurs périodes de l’écriture de Jean Echenoz rendues lisibles grâce aux carnets personnels de l’écrivain, accessibles pour la première fois et dont la lecture modifie en profondeur la saisie de l’œuvre. Alternant les contributions de spécialistes, qui interrogent la poétique même d’Echenoz, avec des interventions d’autrices et d’auteurs qui, toutes générations confondues, rendent hommage à l’influence majeure de Jean Echenoz dans la littérature contemporaine, ce Cahier entend dessiner le portrait de l’un des romanciers qui, s’il se tient parmi l’un des plus discrets de sa génération, n’en est pas moins l’un des plus influents. Fabula vous invite à découvrir le sommaire... et feuilleter les premières pages...

Gérard Berthomieu, Florence Leca-Mercier et Françoise Rullier-Theuret font paraître les actes du colloque Jean Echenoz : la fiction, la langue (Champion), qui se proposait de donner une lecture linguistique et stylistique des romans d’Echenoz, de dégager les marques propres à une façon Echenoz parmi les romanciers qui à la fin du XXe siècle ont promu un retour au narratif et renoué avec la fiction au lieu d’en seulement déconstruire la langue, d’interroger l’évolution et la secrète unité d’une œuvre qui, contre toute attente, a renouvelé le genre de la biofiction ou du roman de guerre, apparemment bien loin des parodies du roman policier, d’espionnage, ou d’aventure qui ont fait d’emblée le succès de l’auteur, mais ne suffisent plus désormais à définir une complexe identité littéraire. Outre la Table des matières, Fabula donne à lire l'Introduction de l'ouvrage…

Rappelons à cette occasion deux articles publiés dans Acta fabula : "Le jeu du roman", par Fleur Nabert, sur l'essai d'Olivier Bessard-Banquy, Le Roman ludique, Jean Échenoz, Jean-Philippe Toussaint, Éric Chevillard, (P.U. Septentrion, 2003). Et "Le minimalisme a‑t‑il existé ?", par Jean-François Duclos, sur le colloque de Cerisy Romanciers minimalistes (1979‑2003), sous la direction de Marc Dambre et Bruno Blanckerman (Presses Sorbonne Nouvelle, 2012).