Actualité
Appels à contributions
Pas de chicane dans la cabane!? Représentations littéraires des conflits et du consensus dans les francophonies canadiennes

Pas de chicane dans la cabane!? Représentations littéraires des conflits et du consensus dans les francophonies canadiennes

Publié le par Université de Lausanne (Source : Pénélope Cormier)

Pas de chicane dans la cabane !?

Représentations littéraires des conflits et du consensus
dans les francophonies canadiennes

Colloque de l’Association des professeur·es des littératures acadienne et québécoise de l’Atlantique (APLAQA)

Université de Moncton, campus d’Edmundston | 3-5 novembre 2022

Dans les milieux culturels franco-canadiens, on entend souvent dire que la critique artistique, comme réception immédiate de l’oeuvre, est apologétique et complaisante. Or, on entend tout autant dire qu’elle est hostile et destructrice. En même temps, les moments où l’on débat le plus de la valeur des oeuvres, soient dans les délibérations de jurys de prix littéraires ou artistiques, se déroulent à huis clos. Il semblerait que le discours le plus dynamique sur les littératures et les arts franco-canadiens se tient dans le milieu universitaire, qui effectue principalement une réception à moyen ou long terme, mais qui s’intéresse parfois également à une réception presque contemporaine de la publication des oeuvres. Dans cette perspective, ce colloque propose de réfléchir directement aux différents débats, querelles et controverses qui circulent (ou non!) dans nos milieux littéraires et artistiques.

Quels points d’entente se présentent derrière les malentendus ou conflits de surface présents dans les oeuvres, dans les institutions artistiques ou dans les milieux culturels des francophonies canadiennes? quelles lignes de tension se cachent derrière les consensus de façade? Il s’agit d’aller au-delà des évidences, en reconsidérant les conflits en dehors des coups de gueule immédiats ou en revisitant les consensus longtemps établis dans les littératures des francophonies canadiennes. Ce sera également l’occasion d’évaluer le type d’accueil – harmonieux ou non – réservé par nos littératures nationales aux voix émergentes, notamment autochtones, LGBTQ2SA+, racisées, immigrantes, intersectionnelles, etc.

Les communications peuvent se pencher sur l’étude de conflits et de consensus présents dans les oeuvres, ou se consacrer à l’analyse externe de conflits et consensus institutionnels. Sans exhaustivité, les sujets suivants pourraient être explorés :

- L’inscription d’un conflit dans la trame narrative est-il nécessaire (ou plus fécond) à l’oeuvre littéraire?
- Quelle est la place des utopies, de l’espoir ou des « bons sentiments » dans les littératures des francophonies canadiennes? quelles oeuvres ressortent davantage lorsqu’on s’autorise à centrer l’analyse littéraire sur ces éléments?
- Comment les conflits sociaux sont-ils réinterprétés en littérature, dans les arts? certains consensus sociaux résistent-ils à l’analyse des textes littéraires (par exemple, la bonne entente historique entre les Acadiens et les peuples autochtones)?
- Quelles lignes de tension ressortent d’une analyse discursive de controverses médiatiques (par exemple, la contestation de l’acronyme LGBTQ par l’auteur acadien homosexuel Rino Morin Rossignol à l’été 2021, ou les débats de plus en plus fréquents entre appropriation culturelle et liberté artistique depuis SLÀV de Robert Lepage)?
- Quelles sont les (vieilles, nouvelles) zones de tension, mais aussi de rapprochement, entre les différentes institutions littéraires francophones au Canada? est-ce qu’une nouvelle attention portée aux régions transforme l’équilibre des relations asymétriques entre ces institutions?

Bien que le colloque porte sur les littératures des francophonies canadiennes, les contributions sur d’autres pratiques artistiques, ainsi que sur les littératures de la francophonie internationale, seront considérées. Une invitation particulière est lancée aux contributions en recherche-création.

Les propositions de communication (200-250 mots), accompagnées d’une notice biobibliographique (50-100 mots), doivent être envoyées à l’organisatrice du colloque au plus tard le 24 juin 2022.

Organisatrice
Pénélope Cormier (penelope.cormier@umoncton.ca)

Comité scientifique
Pénélope Cormier (Université de Moncton, campus d’Edmundston)
Mélanie LeBlanc (Université de Moncton, campus d’Edmundston)
Julien Massicotte (Université de Moncton, campus d’Edmundston)
Sylvie Morin (Université de Moncton, campus d’Edmundston)
Éric Trudel (Université de Moncton, campus d’Edmundston)
Philippe Volpé (Université de Moncton, campus d’Edmundston)