Édition de Arlette Michel
L’ardente et fière Louise de Chaulieu, la tranquille et docile Renée de Maucombe : voici donc deux filles qui entrent dans la vie, tout droit sorties du couvent, sans liberté réelle, armées seulement de leur romanesque imagination, de leur esprit critique exacerbé, d’une énergie encore inemployée, d’un immense besoin de tendresse enfin, toutes choses qu’elles consommeront, chacune à sa manière, dans le mariage.
Balzac donne ici à La Comédie humaine son seul roman épistolaire, en même temps qu’il exploite avec une rare modernité la matière de cette « scène de la vie privée ». Car ce qui est en cause dans la fable contrastée des « deux jeunes mariées », dont l’une cherche impatiemment l’amour fou et dont l’autre apaise dans la maternité son exigence de dévouement, c’est la question du mariage dans son rapport avec l’amour.
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