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Usages et valeurs du noir. Conf. de Valérie Sueur & Olivier Deprez (INHA Paris & en ligne)

Usages et valeurs du noir. Conf. de Valérie Sueur & Olivier Deprez (INHA Paris & en ligne)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Helene CAMPAIGNOLLE-CATEL)

Usages et valeurs du noir.

Double conférence : Valérie Sueur, "La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle" ; Olivier Deprez, "Le noir comme matériau"

séance n°6, le 6 avril 2022, 16h-19h
 
Dans le cadre du séminaire “Usages et valeurs du noir”, le CEEI accueillera Valérie Sueur en discussion avec Michel Melot et Olivier Deprez en discussion avec Jan Baetens pour deux interventions respectivement intitulées La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle et Le noir comme matériau. La séance se déroulera en présentiel à l’INHA, en salle Vasari, et, pour les personnes ne pouvant se déplacer, en visioconférence. Entrée libre dans la limite des places disponibles, adresse : Institut National d’Histoire de l’Art, 2 rue Vivienne, 75002 Paris, salle Vasari.
Merci de vous inscrire auprès de Marie Laureillard pour obtenir le lien de connexion, qui vous sera envoyé la veille : mlaureillard@free.fr
 
 
La quête du noir dans l’estampe au XIXe siècle par Valérie Sueur 

Discutant : Michel Melot

Résumé : L’estampe est l’art du noir et blanc par excellence. Au XIXe siècle, l’équilibre entre le blanc du papier et le noir de l’encre tend à se rompre au profit de ce dernier. Le pouvoir suggestif du noir devient l’allié d’un romantisme sombre et visionnaire qui s’étire jusqu’à la fin siècle. De Francisco de Goya à Odilon Redon, les peintres-graveurs explorent les ressources de la matière obscure. De l’eau-forte à la lithographie, en passant par la gravure sur bois, chaque procédé mis en œuvre enrichit le nuancier des noirs.
 
Notice biographique : Valérie Sueur-Hermel est conservatrice générale au département des Estampes et de la photographie de la Bibliothèque nationale de France, responsable des collections du XIXe siècle. Elle enseigne également à l’Ecole du Louvre dans la spécialité « Histoire de l’estampe ». Elle a été commissaire de plusieurs expositions dans ce domaine parmi lesquelles : Daumier, l’écriture du lithographe (Paris, BnF, mars-juin 2008), Henri Rivière. Entre impressionnisme et japonisme (Paris, BnF, mars-juin 2009), L’Estampe impressionniste. Trésors de la Bibliothèque nationale de France (Caen, juin-septembre 2010), Odilon Redon : prince du rêve, 1840-1916 (Paris, Grand Palais, mars-juin 2011) et Fantastique ! L’estampe visionnaire de Goya à Redon (Paris, Petit Palais, octobre 2015-janvier 2016 ; Bordeaux, musée des Beaux-arts, juin-septembre 2016).
 

Le noir comme matériau par Olivier Desprez

Présentation et discussion par Jan Baetens
        
Résumé : Dans l’œuvre d’Olivier Deprez, le noir est intimement lié au livre dont il est l’un des matériaux. Il est d’abord encre de gravure qui se pose sur le bois gravé et vient ensuite imprégner le papier de façon à rendre visible et lisible les textes et les figures, les formes, qui constituent les images, les cases, les planches. Le noir est également un moyen par lequel s’assurent une continuité, une cohérence, aussi bien que des ruptures, des sauts d’un livre à l’autre dans la trajectoire qui se tisse depuis l’adaptation du Château de Franz Kafka jusqu’à la revue expérimentale HOLZ en passant par le Blackbookblack et le livre WREK, les indigènes de l’abstraction. Par le biais de l’adaptation du roman de Kafka, le noir s’est d’abord affirmé à travers le récit gravé et un usage relativement traditionnel du livre. Ensuite, au cœur de dispositifs expérimentaux, le noir a été engagé dans de nouveaux enjeux. Le noir est alors interrogé par le biais de la performance (Blackbookblack), par le biais de la bande dessinée abstraite (WREK) et enfin via le livre expérimental (HOLZ).

Notice biographique :  Olivier Deprez est né le 15 octobre 1966 à Binche, en Belgique, dans le Hainaut. Artiste, graveur sur bois, réalisateur de cinéma d’animation et bédéiste, il vit à Rogues dans les Cévennes où il a un atelier. La gravure sur bois est son médium privilégié. Il ne cesse d’en souligner les aspects liés à la matérialité et au processus et ne se lasse pas de la faculté du bois gravé à susciter des mondes. Pour l’auteur, le médium de la xylogravure est également un espace de rencontres, un médium propice à se couler dans des projets collectifs (Blackbookblack, WREK, HOLZ, CRS). Olivier Deprez est notamment l’un des fondateurs du collectif éditorial Frémok.

Son premier ouvrage significatif a été l’adaptation du roman de Franz Kafka Le Château (Frémok, 2003, 2018). Ses gravures sur bois accompagnent souvent les poèmes de Jan Baetens et ornent des couvertures de livres aux éditions Crise & critique, Maeltröm et Espace Nord. Il a aussi ponctuellement participé à des revues littéraires en publiant des textes et des images, par exemple dans la revue Formules, une revue des littératures à contraintes. L’artiste a également réalisé des performances dans des bibliothèques dans divers pays (Suisse, Suède, Russie, France, Belgique) et élaboré des installations dans des musées et des galeries, par exemple en 2019/2020 lors de l’exposition WREK NOT WORK à la Bibliotheca Wittockiana à Bruxelles.

Consulter le programme complet du séminaire.