MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
CENTRE UNIVERSITAIRE SI EL-HAOUÈS BARIKA
INSTITUT DES LETTRES ET DES LANGUES
DÉPARTEMENT DES LETTRES ET DES LANGUES ÉTRANGÈRES
FILIÈRE DE FRANÇAIS
Prévoient la publication d’un ouvrage collectif intitulé :
L'écriture universitaire en FLE en contexte Algérien : réalité et perspectives
Sous le haut patronage du Directeur du Centre universitaire Si el-haouès Barika :
Pr. BOULAHIA Chahira
Directeur de l’institut des lettres et des langues : Dr. DOURARI Lakhdar
Sous la direction de : Dre NOUADRI Samia Ilhem
Argumentaire
Dans cet ouvrage collectif, nous voudrions réaliser un état des lieux de la situation de l’écrit en langue française, au stade universitaire. Pour cela, nous allons effectuer une étude en amont et en aval de l’enseignement/apprentissage de l’écrit en général. Que ce soit dans l’acte d’enseigner ou l’acte d’apprendre, l’écrit est le support pédagogique. Car, comme nous savons que l’étudiant et l’enseignant sont amenés à produire des écrits du genre académique tel que : le polycopié du cours magistral et l’article scientifique pour l’enseignant et le mémoire de fin de formation master et la thèse de doctorat pour l’étudiant. Or, les écrits qui doivent être produits par ces deux acteurs fondamentaux doivent se réaliser en langue française, langue étrangère.
L’écrit universitaire a été l’objet de nombreux travaux de recherche, notamment Philippe Clauzard (2014), Crinon (2000), presses universitaires de septentrion (2008), J.-C Chabanne, et D.Bucheton (2002), etc. Ces travaux considèrent que l’écrit universitaire est un objet de développement de la pensée, relatifs aux objets de savoir. D’une part Philipe Clauzard pense que l’écrit démontre la capacité de penser et de présenter des lignes de raisonnement en citant Crinon affirme : « Pour reprendre Crinon (2000), nous pensons que les écrits de travail conduisent à penser, à apprendre et à se construire. L’écriture est ainsi un outil de développement de la pensée, relatif aux objets de savoir et aux contenus du cours. »
De cet état de fait, l’écriture à l’université est essentielle afin de former des intellectuels qui seront aptes à produire du savoir. En revanche, son apprentissage au stade universitaire en même temps que la formation disciplinaire s’avère difficile pour plusieurs raisons : premièrement, à l’université, il s’agit pour l’étudiant de conceptualiser au moyen de l’écriture. Cette dernière est un outil de conceptualisation qui aide l’étudiant à faire preuve de maîtrise des concepts et leur articulation. Deuxièmement, l’écriture un moyen de synthétiser de paraphraser, permet de démontrer que l’étudiant a acquis des connaissances. Donc, il s’agit toujours de théories et de concepts clés que l’étudiant doit avoir bien compris pour pouvoir les reformuler. Cependant, comme le confirme Philipe Clauzard (2008) : « Par ailleurs dans le supérieur, certains concepts ne sont pas pleinement assimilables, sans d’autres concepts étudiés ailleurs ou ultérieurement ». Troisièmement, l’écriture universitaire ne va pas sans le respect des normes méthodologiques. La méthodologie est la bête noire des étudiants. Pour finir, la maîtrise de la langue française est indispensable pour produire un écrit de genre universitaire.
Toutefois, on s’interroge sur les méthodes à utiliser dans le supérieur afin de former de bons scripteurs en langue française où l’écriture est la clef de voûte pour former et se former à être un scientifique de bonne qualité. Le problème en Algérie est lié à la non-maîtrise de la langue française par un nombre considérable d’étudiants dans certaines zones géographiques telles que : Biskra, Barika, Batna, Oued Souf, Ouargla, etc. Alors que pour des dizaines de filières, la science est dispensée en langue française, nous citons : technologie, énergie renouvelable, biologie, hydraulique, architecture, chimie, physique, math, médecine, pharmacie, etc.
Comme nous venons de le souligner, la langue française est encore présente à l’université algérienne. Elle est la langue d’enseignement dans beaucoup de filières scientifiques. Mais, force est de constater que, beaucoup d’étudiants inscrits dans ces filières possèdent une compétence moyenne ou moins encore. Ce handicap linguistique les empêche souvent de terminer correctement leurs études. Pour les plus chanceux, qui passent en master, et parfois en doctorat, éprouvent des difficultés à rédiger en langue française, activité très difficile même si le sujet maîtrise la langue parce qu’elle nécessite un apprentissage dès le jeune âge et non au stade des études supérieures.
C’est pourquoi, nous voudrions montrer que « écrire » s’apprend très tôt selon des techniques et des pratiques. Par tôt, on attire l’attention sur les études au lycée et moyen (des études en Amont et en Aval). Afin de pouvoir faire émerger du savoir au moyen de l’écriture.
Reuter. Y affirme que c’est l’écriture qui fait la recherche contrairement à ce qu’on a l’habitude de croire. Le savoir se transmet par l’écrit. Ce dernier doit être élaboré sous plusieurs formes : mémoire, thèse, article, ouvrage collectif, etc. Sans oublier la part accordée à l’oral où l’enseignant doit participer aux séminaires et colloques par une proposition de communication ou encore le power-point qui exigent également des compétences de rédaction mais différentes de celles de la thèse ou l’article.
À travers cet ouvrage nous allons nous interroger sur la réalité de la rédaction scientifique (l’écriture de recherche) à l’université algérienne et en particulier aux départements de français. L’objet de notre étude est de démontrer comment ces écrits favorisent quelques montées en abstraction, en généralisation et transferts sur une aire transitionnelle de formation de concepts ; comment permettent-ils une élaboration conceptuelle, une secondarisassion des objets. C’est pourquoi, à travers cet ouvrage, nous voudrons répondre à la problématique suivante : Quels sont les mécanismes pédagogiques à mettre à la disposition de l’apprenant de niveau universitaire afin d’acquérir des compétences rédactionnelles en matière de rédaction scientifique ?
Nous supposons que les pré-requis en matière de rédaction scientifique en langue française seraient insuffisants afin d’asseoir des techniques propres à l’écriture de recherche. Il est certain que l’enseignement universitaire algérien vise la promotion de la qualité du savoir, soit celui transmis par l’enseignant, soit celui diffusé par le chercheur algérien. Les auteurs de cet ouvrage vont tenter de démontrer que l’apprentissage de la rédaction se fait dès le scolaire. Il est donc temps de revoir les techniques de production écrite au niveau scolaire. Secondo, montrer que l’apprentissage de l’écriture scientifique se fait par l’apprentissage de la recherche elle-même. Tertio, montrer que les mémoires et les thèses ne sont que les résultats d’une articulation entre savoir théorique et savoir empirique. En revanche, chaque spécialité en français langue étrangère articule à sa manière. Enfin, arriver à identifier les outils pédagogiques à mettre en place en urgence afin d’aider l’étudiant à acquérir des compétences rédactionnelles. Mais différentes de celles de la thèse ou l’article.
À travers cet ouvrage nous allons nous interroger sur la réalité de la rédaction scientifique (l’écriture de recherche) à l’université algérienne et en particulier aux départements de français.
Axes
· L’importance de la rédaction scientifique dans la carrière d’un chercheur de FLE
· L’écrit dans le cadre universitaire algérien
· Vers une compétence rédactionnelle de l’écrit universitaire en Algérie
· L’apprentissage : méthodes et techniques de recherche à l’université
· Les difficultés liées à la rédaction d’un article scientifique en FLE
· Pour une approche cognitive
Bibliographie
· ACHOUCHE Mohamed (1981). « La situation sociolinguistique en Algérie », Langues et Migrations, Grenoble : Presses Université de Grenoble.
· LAMIA Boukhannouche, « La langue française À l’université algérienne : changement de statut et impact », Carnets [En ligne], Deuxième série - 8 | 2016, mis en ligne le 30 novembre 2016.
· CLAUSZARD , P. « L’écriture à l’université : un outil pour conceptualiser ». 52 | 2019
Presses universitaires de septentrion, Chapitre II : Enseigner l’écrit à l’université : Pourquoi ? Comment ?
· CHABANNE, J.-C., Bucheton, D. (2002). « Parler et écrire pour penser, apprendre et se construire. L'oral et l'écrit réflexifs ». Paris, France : PUF.
· CLAUZARD, P. (2014). Les glissements conceptuels : un observable de secondarisation en classe élémentaire de grammaire. Éducation et Didactique, 8-3, 23-41.DOI : 10.4000/educationdidactique.2051
· CRINON, J. (2008). Journal des apprentissages, réflexivité et difficulté scolaire. Repères, 38, 137-149.
DOI : 10.4000/reperes.402
· CRINON, J. (2000). « Écrire pour apprendre ». Cahiers pédagogiques, 388-389, 10-11.
· REUTER Yves. (1996), « Enseigner et apprendre à écrire. Construire une didactique de l’écriture », Paris, E.S.F.
· REUTER, Y. (2004). « Analyser les problèmes de l’écriture de recherche en formation. Pratiques », N° 121/122.
· BECKER, H. S. (2004). « Écrire les sciences sociales. Commencer et terminer son article, sa thèse ou son livre ». Paris : Economica
· ROLAND, M-C., (1995). « Analyse des pratiques scripturales des chercheurs ». Thèse de doctorat, Université de Grenoble.
· ROMAINVILLE, M. (2000). « L'échec dans l'université de masse ». Paris : L'Harmattan.
· RINCK, F. (2011). « Former à (et par) l'écrit de recherche : quels enjeux, quelles exigences? Le Français Aujourd'hui, 174, 79-89 ». Disponible en ligne : http://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2011-3-page-79.htm
· TIMBAL-DUCLAUX, L. (2002). « La communication écrite scientifique et technique ». Paris : Éditions Sociales Françaises.
· TODOROV, T., (1978). « Les genres du discours ». Paris : Editions du Seuil.
· RINCK, F. (2011). « Former à (et par) l'écrit de recherche : quels enjeux, quelles exigences? Le Français Aujourd'hui, 174, 79-89 ». Disponible en ligne : http://www.cairn.info/revue-le-francais-aujourd-hui-2011-3-page-79.htm
· TIMBAL-DUCLAUX, L. (2002). « La communication écrite scientifique et technique ». Paris : Éditions Sociales Françaises.
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Comité scientifique
Pr MANAA Gaouaou Centre universitaire - Barika (Algérie)
Pr AMMOUDEN M’hand Université - Bejaïa (Algérie)
Pr BEKTACHE Mourad Université - Bejaïa (Algérie)
Pr ABBES-KARA Atika-Yasmine ENS - Bouzaréah (Algérie)
Pr AIT DAHMANE Karima Université - Alger 2 (Algérie)
Pr BOUALILI Ahmad Université - Tizi-Ouzou (Algérie)
Pr KADIK Djamal Université - Médéa (Algérie)
Pr OUTALEB-PELLE Aldjia Université - Tizi-Ouzou (Algérie)
Pr DAHOU Foudil Université - Ouargla (Algérie)
Pr DAKHIA Abdelouheb Université - Biskra (Algérie)
Pr Claude Germain Université - Québec / Montréal (Canada)
Pr BAHLOUL Noureddine Université - Guelma (Algérie)
Pr KHENNOUR Salah Université - Ouargla (Algérie)
Pr BOUTAMINE Leïla Université - Batna 2 (Algérie)
Pr AREZKI Abdennour Université - Bejaïa (Algérie)
Pr BEKKAT Amina Université - Blida 2 (Algérie)
Pr BENTAIFOUR Belkacem ENS - Bouzaréah (Algérie)
Pr ASSELAH RAHAL Safia Université - Alger 2 (Algérie)
Pr DERRADJI Yacine Université - Constantine 1 (Algérie)
Pr BERGHOUT Noudjoud Université - Alger 2 (Algérie)
Pr FAID Salah ENS - Bou-Saâda (Algérie)
Pr DRIDI Mohamed Université - Ouargla (Algérie)
Pr BOUZIDI Boubakeur Université - Sétif 2 (Algérie)
Dr NOUADRI Samia Ilhem Centre universitaire - Barika (Algérie)
Dr DAOUÈS Fatiha Université - Sousse (Tunisie)
Dr KAMMOUN Saloua Université - Gabès (Tunisie)
Dr JUDY FARES Al-Batayneh Jerash University / The Hashemite Kingdom of Jordan Dr Paulette Ayoub Université - Liban (Liban)
Dr DOURARI Lakhdar Centre universitaire - Barika (Algérie)
Dr BENAZOUZ Nadjba Université - Biskra (Algérie)
Dr MOUSTERI Zineb Université - Biskra (Algérie)
Dr BOUDJIR Ilham Université - Batna 2 (Algérie)
Dr BELAZREG Nassima Université - Biskra (Algérie)
Dr BENABED Elkoui Samir Centre universitaire - Barika (Algérie)
Dr GHERBAOUI Amar ENS - Bou-Saâda (Algérie)
Dr SLITANE Kamel Université - M’sila (Algérie)
Dr AMROUCHE Fouzia Université - M’sila (Algérie)
Dr FERHANI Fatima UFC - Alger (Algérie)
Dr HEDID Souheila Université - Constantine 1 (Algérie)
Dr ACI Ouardia Université - Blida 2 (Algérie)
Dr BEDJAOUI Wafa Université - Alger 2 (Algérie)
Calendrier et modalités de soumission
Les propositions et les versions intégrales des articles sont à envoyer aux adresses électroniques suivantes avant le : 05/03/2022 à :
samiailhem.nouadri@cu-barika.dz
nouadrisamiailhem@yahoo.fr
25 juin 2022 : Date limite pour l’envoi des articles
25 Juillet 2022 : Notification d’acceptation
25 septembre 2022 : Soumission de l’ouvrage à la maison d’édition
Chaque proposition devra contenir le titre de l’article en minuscules, des informations sur l’auteur (alignées à gauche) : Prénom et Nom de l’auteur en minuscules suivis de l’Institution de rattachement et coordonnées électroniques, un résumé de 200 mots maximum, 5 mots clés séparés par des virgules, l'article et sa bibliographie.
Actualité
Appels à contributions
Publié le par Perrine Coudurier (Source : FAID Salah)