Que pouvaient lire les coloniaux entre 1830 et 1880 en dehors des livres — rares et souvent chers — qui leur parvenaient ? Leurs journaux, leur « presse coloniale » qui n'est pas celle de la métropole : le périodique officiel, publié sur les presses du gouvernement, mais aussi quelques titres privés, tous nourris d’échanges avec la métropole autant que de publications originales. La comparaison de périodiques importants parus dans les territoires coloniaux français sur la cinquantaine d’années qui va de la conquête d’Alger aux lois sur la presse de la IIIe République permet de mieux comprendre la colonisation sous l’aspect de ce phénomène textuel matérialisé dans la presse, et qui a créé, par la temporalité du journal colonial, une identité coloniale complexe. Une approche littéraire complète des textes médiatiques coloniaux offre une entrée dans cette littérature en situation, jusqu’ici souvent négligée.
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Sommaire
Note au lecteur
Préface
Introduction. Une presse coloniale non métropolitaine
PREMIÈRE PARTIE. LE JOURNAL COLONIAL
Une mosaïque de journaux coloniaux
Les auteurs et leurs signatures
« Tu t'imagines, mon cher ami » : la réception du journal colonial
DEUXIÈME PARTIE. LA PRESSE ET LE TERRITOIRE
L'éloignement colonial
(D)écrire en mouvement
L'identité des territoires coloniaux
TROISIÈME PARTIE. LE COLONIAL ET SES AUTRES
Le mythe de la rencontre coloniale
La presse coloniale et l’écriture de l’histoire
Grossir le trait : une esthétique coloniale ?
Le genre des textes médiatiques et l’identité coloniale
Conclusion. Replacer le journal colonial dans la bibliothèque
Bibliographie