Les humanités numériques dans le monde francophone : repenser l’étude de la culture populaire et médiatique (Montréal)
Les humanités numériques dans le monde francophone : repenser
l’étude de la culture populaire et médiatique
Journée d’études, le 26 mai 2022
Université du Québec à Montréal (UQAM)
Organismes co-organisateurs :
- Laboratoire de recherche sur la culture de grande consommation et la culture médiatique au Québec (LaboPop)
- Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises (CRILCQ)
Appel à communications
Les humanités numériques gagnent en importance depuis plusieurs années maintenant. Les travaux de chercheurs·euses pionniers·ères (Brown, Clements, Grundy et al, 1997; Moretti, 2005; Manovich, 2009), comme les travaux les plus récents en la matière (Underwood, 2019; Drucker, 2020), permettent assurément de penser la grande pluralité de leurs domaines et objets d’application : communication, histoire, sociologie, marketing, sciences politiques, études littéraires, etc. Il n’en demeure pas moins – particulièrement dans le monde francophone – qu’il s’agit d’un domaine de recherche souvent méconnu (au mieux), voire redouté (au pire).
Depuis son inauguration en 2017, le LaboPop investit à sa mesure les humanités numériques et dote les chercheurs·euses qu’il fédère d’une infrastructure rassemblant de manière dynamique des travaux portant sur la culture populaire et médiatique québécoise. En s’intéressant notamment aux romans en séries, au domaine de la chanson, à la littérature radiophonique, à la littérature en fascicules, à la télévision populaire, au cinéma et aux best-sellers, les travaux du LaboPop appréhendent ces différents objets dans une perspective multidisciplinaire, en tant que productions à la fois matérielles, culturelles, médiatiques et formelles afin d’en dégager les aspects systémiques et mieux comprendre l’imaginaire en présence : appropriation d’un objet par différents publics, enjeux socioculturels, aspects transversaux, etc.
Dans la continuité des objets et des travaux du LaboPop, mais en dépassant le cadre du contexte québécois, la présente journée d’études se veut une invitation à penser la manière dont la culture de grande consommation et la culture médiatique peuvent être abordées au prisme des humanités numériques dans le monde francophone (Europe, Afrique et Amérique).
Les études de cas, sinon la présentation de projets de recherche en cours situées au croisement de l’étude de la culture populaire et médiatique (au sens large) et des humanités numériques sont les bienvenues.
Les propositions de communications (300-500 mots) sont à envoyer simultanément aux trois responsables de l’événement :
- Stéfany Boisvert, boisvert.stefany@uqam.ca
- Olivier Lapointe, lapointe.olivier@uqam.ca
- Gabrielle Tremblay, tremblay.gabrielle.2@uqam.ca
Dates importantes
- 1er mars 2022 : limite pour l’envoi des propositions
- 12 mars 2022 : annonce de la sélection
- 26 mai 2022 : tenue de la journée d’études à l’UQAM
Informations pratiques
Aucun frais d’inscription n’est à prévoir pour la participation à la journée d’études. Les frais de déplacement et d’hébergement ne seront cependant pas pris en charge par les organismes co-organisateurs de l’événement. La participation en présentiel est préconisée, mais la possibilité de présenter une communication par visioconférence n’est pas exclue.
Bibliographie de travail
Berry, David, « The computational turn: thinking about the digital humanities », Culture Machine, vol. 12 (2011).
Brown, Susan, Patricia Clements, Isobel Grundy et al., « SGML and the Orland Project: Descriptive Markup for an Electronic History of Women's Writing », Computers and the Humanities, no 31 (1997), p. 271-284.
Clavert, Frédéric et Valérie Schafer, « Les humanités numériques, un enjeu historique », Quaderni. Communications, technologies, pouvoir, no 98 (hiver 2018-2019), p. 33-49.
Drucker, Johanna, Visualization and Interpretation: Humanistic Approaches to Display, Cambridge, Mit Press, 2020.
Gefen, Alexandre, « Les enjeux épistémologiques des humanités numériques », Socio - La nouvelle revue des sciences sociales, 2015, p. 61–74.
Manovich, Lev, « Cultural Analytics: Visualizing Cultural Patterns in the Era of 'More Media' », DOMUS, Printemps 2009.
Moretti, Franco, Graphs, Maps, Trees: Abstract Models for Literary History, London, Verso, 2005.
Mounier, Pierre, Les humanités numériques : une histoire critique, Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, 2018.
Underwood, Ted, Distant horizons. Digital Evidence and Literary Change, Chicago, The University of Chicago Press, 2019.
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Responsables
STÉFANY BOISVERT
Stéfany Boisvert est professeure à l’École des médias de l’UQAM. Elle se spécialise dans l’étude de la télévision, de la sérialité, des nouvelles plateformes numériques et de la culture populaire, en s’intéressant plus particulièrement aux enjeux féministes, de genre et de diversité reliés aux nouvelles productions médiatiques et sérielles. Entre autres projets, elle réalise actuellement une recherche sur la production de contenus originaux francophones sur les services de télévision par contournement au Canada.
OLIVIER LAPOINTE
Olivier Lapointe est doctorant en littératures de langue française à l’Université de Montréal, où il termine la rédaction, sous la supervision conjointe de Micheline Cambron et de Michel Lacroix (UQAM), d’une thèse consacrée à l’histoire des regroupements académiques au Québec. Il a œuvré ces dernières années à la mise sur pied de nombreux outils informatiques sur lesquels se sont appuyés divers projets de recherche en sociologie et en histoire de l’art et de la culture dont la Vie littéraire au Québec, NumaPresse et le LaboPop.
GABRIELLE TREMBLAY
Gabrielle Tremblay est professeure au Département d’études littéraires de l’UQAM. Ses travaux récents portent sur les liens entre littérature, cinéma et pratiques scénaristiques au Québec. En 2015, elle a publié Scénario et scénariste, un ouvrage dédié à la reconnaissance institutionnelle de l'objet scénaristique dans le monde de l'art cinématographique en France.