« Weltliteratur », « post‑colonialité », « littératures-mondes » : autant de mots composés pour repenser le lien complexe existant en littérature entre la Nation et l’Ailleurs ; ce dernier terme désignant, selon une acception plus ou moins serrée, les territoires d’outre‑mer, les colonies, l’Europe de l’Est, l’Afrique, le non‑francophone. Ce nouveau dossier critique tente d’explorer les faits, bienfaits et méfaits d’une approche globalisante de la littérature, en questionnant les théories qui ont désenclavé la littérature française et ouvert peu à peu les frontières de l’histoire littéraire : de Goethe à Spivak, en passant par les concepts élaborés par les Nouveaux Romanciers, par B. Ashcroft, G. Griffiths & H. Tiffin, ou par Pascale Casanova, les articles essaient d’interroger le mythe national et de dépasser des approches presque déjà datées nommées littérature comparée et francophonie.