Colloques en ligne

Enseigner la littérature à l’université aujourd’hui

Publics, éthique, herméneutique, rhétorique

 Ce n’est pas vraiment une nouvelle : l’enseignement de la littérature à un vaste public ne va plus de soi. Depuis quelque temps, cependant, il semble que les signes se fassent plus précis, plus insistants : baisse générale des effectifs d’étudiants en lettres, réforme des concours, professionnalisation des formations universitaires, etc.

Dans ces conditions, le désintérêt des politiques et des gens de pouvoir pour nos disciplines ne peut que s’accentuer. Il n’est plus tout à fait absurde, on le sent bien, d’imaginer que dans l’université rénovée d’après-demain les effectifs des départements de littérature française et comparée (et de langue française aussi bien) connaissent une réduction accélérée, comme ont fait, avant eux, les effectifs des départements de lettres classiques.

Nous souhaitons, bien entendu, qu’il n’en soit pas ainsi, et que la littérature continue d’être enseignée à des étudiants nombreux. Mais pourquoi ? Il est légitime que l’on nous demande nos raisons. Or, celles-ci sont diverses. Elles sont parfois convenues. Il n’est pas sûr qu’elles paraissent toujours claires et convaincantes aux étudiants, à leurs parents, à leurs employeurs potentiels, et plus généralement à nos contemporains.

Ce colloque qui s’est tenu à Aix-en Provence au mois de mars 2011 a eu pour objet de procéder à un inventaire critique des argumentaires. Et il s’est appliqué à le faire en regardant aussi au-delà des frontières de la France, en sollicitant des témoignages et des réflexions venues de toute l’Europe, de l’Amérique du Nord et, plus loin encore, du Japon.

Textes réunis par Claude Pérez