Essai
Nouvelle parution
Ursula K. Le Guin, Danser au bord du monde. Mots, femmes, territoires

Ursula K. Le Guin, Danser au bord du monde. Mots, femmes, territoires

Publié le par Université de Lausanne

Ursula K. Le Guin

Danser au bord du monde. Mots, femmes, territoires

Préface de Patricia Farazzi

Traduit avec le concours du Centre National du Livre

Traduit de l'anglais (USA) par Hélène Collon

éd. de l'Éclat, janvier 2020

ISBN : 9782841624515

288 p.
 

 

L’œuvre de (science)-fiction d’Ursula K. Le Guin est internationalement connue. Elle s’accompagne de quelques essais qui en interrogent le contenu et permettent de mieux en comprendre les enjeux et les implications. Ce volume, qui rassemble 34 essais et conférences publiés entre 1976 et 1988, permettra aux lecteurs de pénétrer dans le monde de Le Guin, peuplé de mots, de femmes et de territoires, au miroir duquel se ‘réfléchit’ le nôtre. On y retrouve son audace singulière qui n’hésite pas à mélanger les genres et à traiter tout à la fois de ménopause, de responsabilité sociale dans l’Empire nord-américain de la fin du XXe siècle, d’utopies littéraires ou de poésie des femmes indiennes. Ursula K. Le Guin, comme Philip K. Dick, fait partie des visionnaires de la littérature, qui méritent de figurer de plein droit au panthéon des grands écrivains du siècle. Ursula K. Le Guin (1929-2018) est l’auteure de nombreux romans, dont les grands cycles de ­Terremer et de l’Ekumen, pour lesquels elle a reçu plusieurs prix prestigieux. Fille de Theodora Kroeber, auteur du chef-d’œuvre Ishi (Terre humaine), à qui elle rend hommage dans ce volume, son œuvre pourrait se définir comme l’«anthropologie imaginaire » d’un monde à venir.

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Ursula K. Le Guin, toujours un peu plus loin", par Sophie Ehrsam (en ligne le 11 février 2020)

Depuis sa mort il y a deux ans, Ursula K. Le Guin est citée comme une influence indéniable par de nombreux écrivains. Il est bon de redécouvrir cette auteure, y compris pour ses essais, désormais disponibles en français au sein de Danser au bord du monde.

Ursula K. Le Guin, contemporaine de Philip K. Dick, laisse une œuvre abondante et variée : poèmes, nouvelles, romans, essais. Sa fiction explore des mondes imaginaires, planètes ou archipels. Influencée entre autres par Andersen et Tolkien, elle inspira à son tour des auteurs comme Neil Gaiman, David Mitchell ou Jeanne-A Debats. Son dernier roman, Lavinia (écrit en 2008, traduit en français aux éditions de L’Atalante en 2011), explore un autre type de terrain, une page laissée blanche dans une œuvre de fiction : ce que l’épouse d’Énée, qui fait l’objet d’une ligne dans l’Énéide de Virgile, pourrait avoir à dire.

Ursula K. Le Guin fait partie de ces écrivains qui invitent au partage : lisant, elle donne envie de lire, réfléchissant, elle fait réfléchir, et écrivant, elle suscite l’écriture. Des romans comme La main gauche de la nuit ou Les dépossédés font réfléchir, même des décennies après leur rédaction. Comme a pu l’expliquer Jeanne-A Debats, Ursula K. Le Guin touche autant au politique qu’au poétique. De même qu’elle cherche toujours à aller au-delà des oppositions binaires (masculin/féminin, jour/nuit, temps linéaire/temps cyclique), il est vain de séparer chez elle le fond et la forme : sa fiction est philosophique et sa non-fiction très bien écrite. […]

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Revue de presse sur le site de l'éditeur:

Lire l'article de Lise Wajman dans Mediapart ou ici-même.

Lire le dossier dans Libération, préparé par Frédérique Roussel

Lire le compte-rendu de Corinne Morel-Darleux sur Terrestres