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Une seconde jeunesse (les années Ernaux)

Une seconde jeunesse (les années Ernaux)

Publié le par Marc Escola

En attendant la présentation au Festival de Cannes puis la sortie en salle du film réalisé par son fils "Les années Super 8" à partir des films de famille tournés dans les années 1970, Annie Ernaux retrouve une seconde jeunesse en renouant avec Le jeune homme (Gallimard) : un texte de quelques pages, qui raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu’elle — une expérience qui la fit redevenir, l’espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse, et un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. Fabula vous invite à feuilleter l'ouvrage…

L'ensemble de son œuvre se trouve consacré par un Cahier de l'Herne destiné à "satisfaire les lecteurs les plus érudits mais également à répondre à la curiosité littéraire d’un public de plus en plus large et fidèle". Offrant des extraits du journal resté inédit qu'Annie Ernaux tient depuis l'âge de ses seize ans, ce Cahier supervisé par Pierre-Louis Fort mêle regards critiques et interventions plus personnelles d’écrivains ou d’artistes, et éclaire les enjeux sociologiques, historiques et parfois psychanalytiques de l’œuvre d’Annie Ernaux. Fabula vous invite là encore à parcourir le volume…

La revue Littérature consacre sa livraison de juin à "Annie Ernaux, une écriture romanesque", un dossier coordonné par Florence de Chalonge et François Dussart et consacré au rapport ambigu qu’Annie Ernaux entretient avec le romanesque : "Son œuvre, en dépit de son caractère “factographique” et de sa réticence à l’égard du fictionnel (qui la conduit à refuser à ses écrits la qualité "autofictionnelle") ne comporte-t-elle pas une dimension romanesque, dans son inspiration comme dans son écriture ?".

Rappelons que les Colloques en ligne de Fabula offrent les actes du colloque tenu en 2017 à Amiens "Annie Ernaux, les écritures à l'œuvre", réunis et présentés par Aurélie Adler et Julien Piat. Ce sommaire vient mettre en évidence ce que l'écrivaine appelle la "douleur de la forme", autrement dit la recherche inquiète d’une écriture à la mesure du projet à l’origine de chaque livre.