Collectif
Nouvelle parution
P. Philippe-Meden et V. Roche-Fogli (dir.), Spectacle vivant et neurosciences

P. Philippe-Meden et V. Roche-Fogli (dir.), Spectacle vivant et neurosciences

Publié le par Aurelien Maignant (Source : Philippe-Meden)

Spectacle vivant et neurosciences

Pierre Philippe-Meden et Vanille Roche-Fogli (dir.)

 

Deuxième époque, coll. Linearis

Date de parution 20/03/2019

19.00 € TTC

176 pages

ISBN : 9782377690640

 

PRÉSENTATION

Comment mettre en place des protocoles d’expériences permettant aux artistes et aux chercheurs d’étudier les connaissances implicites des performers ? Quelle conscience les neuroscientifiques ont-ils de la variabilité des résultats qui pourrait résulter d’une même étude impliquant des acteurs de différentes écoles de jeu (kathakali, butô, mime corporel, etc.) ? En quoi la pratique du spectacle vivant met-elle en jeu ce que le metteur en scène Eugenio Barba nomme « les connaissances implicites » dans le domaine des sciences de la vie ? Pourquoi les acteurs sont-ils perçus comme sincères par certains et menteurs par d’autres ? La lecture des articles de vulgarisation scientifique est-elle suffisante pour les chercheurs en arts du spectacle vivant ? Une thèse de doctorat qui ne repose pas sur des expérimentations est-elle valable ? Comment reconnaître une donnée scientifique d’une donnée parascientifique ? Pour faire de la veille documentaire, quelles revues consultez-vous régulièrement ? La maîtrise de l’anglais est- elle nécessaire si l’on s’intéresse aux neurosciences ? Quels sont les aspects du spectacle vivant qui seraient intéressant à étudier pour les neurosciences ? En quoi l’approche scientifique du corps peut-elle être un frein à l’imaginaire ? L’émotion vraie fait-t-elle plus forte impression que l’émotion jouée par l’acteur ? Le même corps peut-il se faire l’interprète de cultures différentes ? Qu’en est-il de la mémoire du corps ? Comment l’ethnoscénologie combine-t-elle anthropologie, esthétique et sciences de la vie ?

À Meyerhold qui le félicitait d’avoir résolu le problème de l’âme, Pavlov avait répondu : « Vous savez, tout cela est beaucoup plus compliqué que vous ne le pensez. »

 

TABLE DES MATIÈRES

  • P. Philippe-Meden et V. Roche-Fogli "Neuroscènes"
  • J.-M. Pradier "Théâtre et neurosciences: entre effet de mode, malentendus et recherche innovante"
  • V. Roche-Fogli "Une approche neurocognitive de l'incarnation d'un personnage et du travail préparatoire de l'acteur"
  • D. Calvert et J. Otavio Pompeu "La technologie de biofeedback dans le travail de l'acteur: nouvelles perspectives méthodologiques?"
  • G. Sofia "Spectacle vivant et neurosciences cognitives: questions épistémologiques"
  • P. Goudard "Pour une approche cognitive du cirque"
  • I. Catherine "Du jeu théâtral dans la formation des médecins"
  • C. Jola "Scientifiques, interprètes, publics: différents modes de création de sens"
  • C. Vallet "Improviser? de l'intuition à l'approche expérimentale"
  • I. Chabrier-Trinkler "Mesurer les effets de la danse contemporaine sur des personnes atteintes de la maladie de Huntington"

 

Les contributeurs : Jean-Marie Pradier (professeur émérite en études théâtrales et ethnoscénologie de l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et porteur de projet à la MSH-Paris Nord), Vanille Roche-Fogli (doctorante en études théâtrales à l’Université de Paris 3 Sorbonne-Nouvelle), Dorys Calvert (psychologue, professeur associée en études théâtrales à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro au Bréil), José Otavio Pompeu (professeur en culture et technologies contemporaines à l’Université Fédérale de Rio de Janeiro au Brésil), Gabriele Sofia (maître de conférences en études théâtrales à l’Université Grenoble Alpes), Philippe Goudard (Professeur en études théâtrales à l’Université Paul Valéry Montpellier 3), Isabelle Catherine (doctorante en études théâtrales à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis), Corinne Jola (chorégraphe, docteur en neurosciences cognitives et enseignante en psychologie à l’Université d’Abertay en Écosse, professeur à l’école de danse l’IWANSON à Munich), Cécile Vallet (maître de conférences en psychologie à l’Université Paris 13, coordinatrice du thème Création, Pratiques, Publics à la MSH-Paris Nord), Iris Chabrier-Trinkler (maître de conférences en neurosciences cognitives à l'Université de Strasbourg), Pierre Philippe-Meden (historien, chercheur associé en ethnoscénologie à l’Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis et porteur de projet à la MSH-Paris Nord).

 

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Extrait : « Qu’en est-il du côté des études théâtrales, traditionnellement friandes de théories, dont le récent engouement pour les neurosciences, sciences cognitives et l’eldorado des neurones miroirs mérite analyse, alors que les synthèses conclusives en aval semblent plus fournies que les données censées être recueillies au préalable en amont ? L’affaire n’est pas nouvelle. La référence aux concepts et théories scientifiques par des usagers qui n’ont pas été formés aux disciplines qui les produisent est un phénomène ancien apparenté à l’argument d’autorité, sans s’y réduire. Parfois simple faire-valoir, il appartient également au vaste mouvement de ré-enchantement du monde et recherche du sens évoqués par Ilya Prigogine et Isabelle Stengers dès 1979, nouvelle alliance nécessaire qui exige autant de rigueur critique que d’imagination créatrice. Ainsi en a-t-il été du Quantum turn, c’est-à-dire l’adoption du modèle supposé quantique dans la théorie et la pratique théâtrale. » (J.-M. Pradier)