Édition
Nouvelle parution
M. Rollinat, Ruminations, proses d'un solitaire (éd. I. de Palacio)

M. Rollinat, Ruminations, proses d'un solitaire (éd. I. de Palacio)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Editions du 26 octobre)

Maurice Rollinat

Ruminations, proses d'un solitaire 

Présentation d'Irène de Palacio,

Éditions du 26 octobre, 2021.

EAN13 : 9782492268069 — 19 € — 200 p.

 

 

Connu pour Les Névroses (1883), recueil de vers frénétique, baudelairien, macabre, pour avoir hanté de sa présence réputée satanique le Quartier latin, pour avoir subjugué par ses « solennels andantes » les clubs et les cabarets littéraires, Hydropathes et Chat noir, Maurice Rollinat n’en est pas moins autre — poète en prose, écrivain retiré dans sa Creuse natale. Aussi, en ces Ruminations (1904), célèbre-t-il davantage la nature. Pour autant, il n’y a rien là de géorgique, car la mélancolie y est irrémédiable, sombre et grave l’inspiration, et le propos régulièrement léthifère ; car, sous la forme de fragments et de maximes, il se fait contempteur, à la manière des moralistes du Grand siècle, de la comédie humaine, dont il médite la solitude, la destinée, le bien, le mal, les misères... Pour autant, rien là non plus d’abstrait, car tout est incarné, voire quelque peu organique — l’âme n’y a pas abandonné son enveloppe de chair, l’amour n’y est pas mièvre, et quand il est question d’éternité, c’est pour mieux dialoguer avec la pourriture. Sous le raffinement de leurs périodes, ces Ruminations sont d’une très sûre perspicacité et composent sans doute, aussi, un redoutable viatique.

Né à Châteauroux, Maurice Rollinat (1846-1903), fut poète et musicien. A Paris, il fréquenta la Bohème littéraire, Rodolphe Salis, Jean Richepin, Emile Goudeau… Il est l’auteur de poésies, Dans les brandes, L’Abîme..., et de proses, En errant, Ruminations...

"[...] ruminer, c’est aussi ressasser l’idée de la mort pour mieux apprendre à vivre. La rumination rollinienne joue le rôle d’un memento mori." Irène de Palacio.