Édition
Nouvelle parution
Marie de Quatrebarbes, Aby

Marie de Quatrebarbes, Aby

Publié le par Marc Escola

Marie de Quatrebarbes s’est inspirée, pour ce premier roman, de la vie du célèbre historien d’art Aby Warburg (1866 – 1929), issu d’une riche famille de banquiers juifs. Warburg devint spécialiste de la Renaissance, s’est passionné pour la photographie, les Indiens Hopis, a constitué une invraisemblable bibliothèque de plus de cinquante mille volumes, mais sombra lentement, confronté au désastre du monde, dans l’univers de la folie.

En s’appuyant, entre autres documents, sur le dossier clinique du patient Warburg, Aby raconte la période d’effondrement psychique qu’a traversée l’historien aux lendemains de la Première guerre mondiale, et son internement forcé en Allemagne puis à la clinique Bellevue, en Suisse, de 1921 à 1924. Le roman s’intéresse à l’expérience de la crise psychique, qui cristallise un moment décisif de la pensée de Warburg. Marie de Quatrebarbes crée un « Warburg-personnage de fiction » évoluant dans le décor de Bellevue, véritable chambre d’échos de la folie du monde. Ludwig Binswanger y met en oeuvre les techniques psychanalytiques de son confrère et ami Sigmund Freud. Hans Prinzhorn publie pour la première fois des dessins d’aliénés. Bellevue, dans le roman, est non seulement l’espace clos où Warburg est tenu apparemment à distance du monde, mais aussi la cabine du projectionniste à partir de laquelle se rêve l’époque. Le roman tente de résoudre l’énigme qui entoure la maladie et la guérison de Warburg, et de restituer son effroi devant l’énigme de l’existence, dont sa passion pour l’art et les images est un effort de conjuration.

Aby peut être lu comme une enquête fiction sur l’imaginaire de la crise, de toutes les crises, et ce qu’elles produisent sur une existence et sur une œuvre...

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On peut lire sur Diacritik.com un article sur cet ouvrage…

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"Une vie sous haute tension", par Sophie Ehrsam (en ligne le 27 mai 2022)

Après Pierre Parlant, c’est au tour de Marie de Quatrebarbes de s’intéresser à la figure insolite et fascinante d’Aby Warburg. Empruntant d’ailleurs à Parlant l’inclusion de photographies en écho au texte, elle nous propose, écrite dans un style vertigineux, une plongée dans la Belle Époque mais aussi dans la maladie mentale.