
Préface de Claire Tencin
Louise Colet, la célèbre maîtresse de Gustave Flaubert, est une autrice très remarquée au 19ème siècle, couronnée de prix et de succès littéraires. Depuis lors, elle a été invisibilisée par le processus d’effacement des autrices dans l’histoire. Les éditions ardemment s’engagent à republier dans leur collection « Les Ardentes » ces femmes de talent et de courage.
Dans La Vérité sur l’anarchie des esprits, l’autrice met au service de sa sensibilité exacerbée son engagement auprès des défavorisés de la terre et des femmes frappées par l’injustice de leurs conditions maternelles et sociales. Elle nous plonge à chaud dans l’horreur des évènements sanglants de la Commune auxquels elle a assisté en mai 1871, et fustige violemment l’hypocrisie de la bourgeoisie, l’arrogance du monarchisme et du cléricalisme à l’œuvre, qui ont conduit le pays dans le chaos depuis la Révolution française.
Edgar Quinet, l’esprit nouveau, réuni dans cet ouvrage, est un témoignage vibrant de son amitié avec Edgar Quinet et de la douleur de vieillir. Montage hybride de sa correspondance avec le républicain Edgar Quinet, mêlé de considérations politiques et de digressions romantiques, il ne souscrit qu’à l’impertinente volonté de l’écriture et au mouvement de l’être. Écrit à San Remo en 1875, un an avant sa disparition, Louise Colet très malade suit avec terreur l’avancement de la mort et le vote en France des lois constitutionnelles par une Assemblée nationale « monarchiste ». Ce récit célèbre, contre la mort des idées, son amitié indéfectible pour la figure républicaine d’Edgar Quinet et rappelle les valeurs de Vérité qui les ont unies pendant tant d’années.
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