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Les nouvelles voies du comparatisme

Les nouvelles voies du comparatisme

Les nouvelles voies du comparatisme

Colloque international de la SBLGC/ VAL, Louvain-la-Neuve,  17-19 novembre 2008

Comment esquisser une « vision globale » des renouvellements méthodologiques récents dans le domaine de la littérature comparée ? Car si le propos central de celle-ci a pu se définir comme la « recherche de liens d'analogie, de parenté et d'influence » (Cl. Pichois & A.-M. Rousseau, 1986) entre objets et éléments constitutifs d'une ou de plusieurs cultures, un long chemin a été parcouru depuis l'instauration de la discipline. Celle-ci se proposait initialement d'étudier, notamment par le biais des rapports génétiques et typologiques, les ressemblances et différences entre des « littératures nationales », conçues comme des entités pleines. La notion même de littérature nationale est mise à mal depuis plusieurs décennies, alors même que, paradoxalement, celle-ci conserve une fonction patrimoniale et structurante à bien des endroits.

Force est de constater que le champ de la littérature comparée  s'est significativement élargi dans une ouverture à d'autres disciplines et domaines de recherche : les rapports texte-image et le comparatisme entre les arts, les études de traductions, les études postcoloniales, les cultural studies, la poétique comparée, les urban studies, etc. Corrélativement, les objets et les méthodes de la littérature comparée ont été intrinsèquement réévalués en fonction de ces changements de paradigmes : comparatisme différentiel, sociologie des échanges littéraires, transferts culturels, dialogisme.

Le colloque annuel de la Société Belge de Littérature Générale et Comparée (SBLGC), en collaboration avec la Vlaamse Vereniging voor Algemene Literatuurwetenschap (VAL) sera conçu sous forme d'une mise en question des nouvelles méthodes de la littérature comparée. Cette problématique sera abordée selon les aspects suivants :

- Comparatisme et histoire littéraire : La littérature comparée est-elle tributaire de la notion d'histoire en ses différentes acceptions : historiographie, mémoire, historicité, patrimoine ?

- La littérature comparée est-elle l'héritière d'une ou de plusieurs conceptions de l'espace, suivant un axe allant du géopolitique (États-Nations, espaces régionaux, locaux, européens, etc.) à la déterritorialisation ?

- Selon quelles modalités la littérature comparée négocie-t-elle les rapports interdisciplinaires : importation/ exportation, emprunts, adoption, appropriation, création d'espaces interdisciplinaires avec les questions visuelles, anthropologiques, sociologiques, linguistiques, philosophiques, etc. ?

- La comparaison comme instrument/ concept est-elle toujours un fondement épistémologique indispensable à la littérature comparée ? Que reste-t-il de la comparaison à la lumière des approches différentielles ? Le principe binaire constitue-t-il un corrélaire nécessaire à toute comparaison ?

- Qu'en est-il des langues de la littérature : le plurilinguisme littéraire, la traduction, l'imitation, l'adaptation, la réécriture, etc. ?

- Dans quels réseaux institutionnels la littérature comparée se déploie-t-elle ? Quelle place l'institution universitaire lui accorde-t-elle et sous quels intitulés (comparatisme, études comparées, comparative studies, littérature(s) comparée(s), etc.) ? Quel espace occupe-t-elle dans les programmes d'enseignement ?

Les propositions d'exposé (30 minutes ; abstract d'environ 15 lignes) devront parvenir au comité organisateur (hubert.roland@uclouvain.be) avant le 15 avril 2008. Une réponse sera communiquée pour début mai.