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Appels à contributions
Le risque esthétique

Le risque esthétique

Publié le par Vincent Ferré (Source : Isabelle Barbéris)

Le risque esthétique, appel à contributions


La revue Citéslance en mai 2009 Droit de Cités,site Internet dédié à la critique des arts et des livres et à la création.

Le premier numéro en ligne sera dédié à la question du Risque esthétique .

La création est-elle par nature risquée, et si oui,ce risque a-t-il encore cours ? Que risquent les artistes en dehorsdu risque du marché? Si créer, c'est mettre en jeu son identité subjective dansl'objet d'art, qu'est-ce que le contexte actuel (économique, social, politique)soulève comme nouveaux enjeux ?

A l'heure où les académismes n'ont plus devisibilité, le risque esthétique est-il aujourd'hui encore possible, et sousquelle forme ? Ne s'est-il pas dégradé en simple provocation, risque « nonesthétique » où l'artiste se nierait en se mettant en scène dans lasociété du spectacle ? L'art et les artistes ont-ils su préserver unespace de prise de risque et de contestation ? La société libérale ayantérigé le risque comme valeur et principe de régulation (Ulrich Beck), on est eneffet en mesure de se demander si le risque esthétique ne court pas le dangerde se trouver « internalisé » à l'intérieur d'une logique qui ledépasse. On pense alors à une possible réduction de cette notion à une stratégiede marketing, en accord avec des sociétés qui ont systématisé la transgressionet la provocation comme valeurs d'échange

Entendu comme valeur positive, lerisque esthétique se définit bien sûr comme risque politique, mais selonquelles procédures ? Passe-t-il alors par la revendication et la mise enpratique d'une autonomie de l'art face aux valeurs libérales, ou bien àl'inverse par un investissement du champ du réel posant dès lors la question desa disparition ?

Enfin, on peut sentir poindredans cette expression de « risque esthétique » les problématiquesambivalentes attenantes à l'esthétisation de notre rapport au monde, ainsi que lesinterrogations relatives aux dangers de l'esthétique quand celle-ci se donnecomme substitut du politique. Le risque esthétique nous amène à terme à penserle risque d'une perception du monde réduite à sa distance esthétique. Laproduction intarissable de déchets, la dégradation de notre habitat naturel appelleraitde manière systémique une hyper-esthétisation nocive (et quelque peu cynique) d'unmonde « kitschisé » et en voiede décomposition.

Réalités et utopies, échecs etambivalence de la prise de risque esthétique : toutes les approches théoriques, tous les champs de recherche, tous les types de prise de parole, descriptives et/ou polémiques et engagées, sont susceptibles d'apporter un éclairage surla question.

Les propositions de contribution (études de cas, paroles d'artistes, développements théoriques de tous ordres), de 6000 à 10000 signes environ, sont attendues avant le 1er mai 2009.

Comité scientifique

Yves-Charles Zarka

Marie-Anne Lescourret

Jacques de Saint-Victor

Isabelle Barbéris

Samuel Zarka

Pour toute information complémentaire : isa.barberis@gmail.com