Collectif
Nouvelle parution
L. Dumasy-Queffélec & H. Spengler (dir.), Médecine, sciences de la vie et littérature en France et en Europe, de la révolution à nos jours (3 volumes)

L. Dumasy-Queffélec & H. Spengler (dir.), Médecine, sciences de la vie et littérature en France et en Europe, de la révolution à nos jours (3 volumes)

Publié le par Perrine Coudurier

Compte rendu publié dans Acta fabula (Mai 2015, vol. 16, n° 5) : "À propos des (très riches) relations entretenues par la médecine, les sciences & la littérature" par Johanna Biehler.

 

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Médecine, sciences de la vie et littérature en France et en Europe, de la révolution à nous jours (3 volumes)

Sous la direction de Lise Dumasy-Queffélec et Hélène Spengler

Genève : Droz, collection "Histoire des idées et critique littéraire", 2014.

EAN vol.1 : 9782600016964 (vol.2 : 9782600016971, vol.3 :  9782600016988)

392p. (3e volume)

Prix 51 CHF (chaque volume)

Présentation de l'éditeur :

volume 1 : Dans la lignée de l'empirisme des Lumières, l'observation clinique devient au XIXe siècle la métaphore dominante, voire obsédante d'une herméneutique littéraire tournée vers l'exploration du social et de l'humain, et qui revendique l'autorité d'un savoir. Parallèlement et progressivement, la médecine est invitée à instaurer la norme et à poser les limites entre santé et maladie, raison et folie – norme et limites qu'elle peut également déplacer et contester. Le regard clinique, révélateur des pathologies sociales et individuelles, peut également conduire à la conception d'un ordre nouveau, où les pathologies seraient guéries. Toutefois la littérature met en question, aussi souvent au moins qu'elle l'asserte, la capacité du médecin ou de ses avatars métaphoriques à résoudre les problèmes de l'homme et de la société, et souligne parfois les dérives inquiétantes d'un pouvoir médical normatif.
Le présent recueil s'intéresse dans sa première partie au médecin comme figure de l'interprète dans un certain nombre de corpus littéraires (Balzac, le roman-feuilleton, le roman policier...). Dans sa deuxième partie, il explore la constitution d'une normalité par le biais de la médecine, et sa mise en question médicale et littéraire. Enfin la troisième partie montre comment se développe, après 1850 surtout, dans les représentations littéraires, une conscience grandissante des limites du pouvoir médical, voire une mise en question de sa légitimité, dans le cadre, toutefois, d'une fascination inentamée.

volume 2 :  La dialectique esprit/matière ou âme/corps informe, dans la tradition occidentale, les représentations de l’homme et de la société, du pouvoir et du savoir, du langage et de l’image. Deuxième volume d’un ensemble de
travaux publié sous le titre Médecine, Sciences de la vie et Littérature en France et en Europe, de la Révolution à nos jours, le présent livre vise à en dégager les principales reconfigurations, entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXIe siècle, au prisme de la littérature. La première partie : «L'âme et le corps réinventés», s'articule sur le tournant des Lumières (1780-1830), et plus particulièrement sur le moment post-révolutionnaire, marqué par un retour du spiritualisme et par la diffusion du vitalisme ; les répercussions littéraires du développement des sciences de l’homme et de la naissance de la psychanalyse font l'objet des deuxième et troisième parties de l'ouvrage, soulignant la convergence (2e partie) ou au contraire la rivalité (3e partie) des hommes de lettres et de sciences dans l'exploration du moi; interrogeant les conceptions anthropologiques à l'ère des nanotechnologies et face à l’émergence du transhumanisme, la quatrième et dernière partie (« Sublimer le corps par l'art/la technique ?») s'attache aux enjeux éthiques et aux imaginaires fantasmatiques de l'extrême contemporain, à travers l'art et la littérature.

volume 3 : Troisième volume d’un ensemble de travaux publié sous le titre Médecine, Sciences de la vie et Littérature en France et en Europe, de la Révolution à nos jours, le présent livre entreprend d’interroger la double modalité –
euphorique et dysphorique – du rapport de l’imaginaire collectif à la science et au progrès, telle qu’elle s’est développée au sein des représentations collectives depuis le tournant des Lumières jusqu’à nos jours. Pour ce faire, il s’intéresse aux modèles du savoir issus des sciences de la vie et à leur diffraction dans le discours littéraire, ainsi qu’aux figures diverses du médecin dans leur rapport avec celles de l’écrivain ; enfin, une dernière partie intitulée «Parcours biographiques exemplaires» retrace, à travers la trajectoire de quatre figures représentatives, la diversité des rapports qu’entretiennent, durant toute la période considérée, littérature et médecine.