Essai
Nouvelle parution
Jacques Derrida, Penser, c'est dire non

Jacques Derrida, Penser, c'est dire non

Publié le par Université de Lausanne

Édition établie par Brieuc Gérard.

Durant l’année scolaire 1960-1961, Jacques Derrida, alors assistant en philosophie générale et logique à La Sorbonne, entreprend une lecture de la phrase d’Alain, « Penser, c’est dire non ». Ce cours magistral en quatre séances donne déjà à lire les marques d’une écriture déconstructrice à venir. Il s’inscrit aussi dans une pensée du « oui non », de ce qu’est fondamentalement la pensée, et de ce qu’elle dit quand elle dit oui, non. Des questions qui servent de points d’appui pédagogiques récurrents à Derrida dans les années 1960 – décennie de pensée effervescente en France.

À la lecture de cette présente édition, ces questions apparaissent aussi comme ayant toujours déjà été fondamentales à la pensée derridienne. Elles gardent aujourd’hui toute leur pertinence, à une époque où il est souvent difficile de dire la différence entre pensée et croyance. Entièrement inédit et rédigé à la main par Derrida pendant la guerre d’indépendance de son pays de naissance, l’Algérie, Penser, c’est dire non est le fruit d’un défi éditorial de plusieurs années qui donne lieu aujourd’hui à la publication d’un des textes les plus anciens du corpus derridien paru à ce jour.

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Derrida, pour un oui et pour un non", par Richard Figuier (en ligne le 15 juin 2022)

La dernière livraison de la « Bibliothèque Derrida », Penser, c’est dire non, s’annonce comme « le tout premier texte du corpus derridien », antérieur, selon la préface, au premier article publié par le philosophe en 1963, « Force et signification » (repris dans L’écriture et la différence, Seuil, 1967) – en oubliant peut-être au passage la très longue introduction à la traduction française de L’origine de la géométrie de Husserl, rédigée en juillet 1961 et parue aux PUF en 1962. Qu’en est-il vraiment ?

Lire aussi sur nonfiction.fr l'article de J.-P. Garelli…