Essai
Nouvelle parution
J. Rogozinski, Guérir la vie. La passion d'Artaud

J. Rogozinski, Guérir la vie. La passion d'Artaud

Publié le par Marc Escola

Compte rendu publié dans Acta fabula (Février-mars 2015, vol. 16, n° 2) : "Artaud l’inguérissable" par Guillaume Artous-Bouvet.

 

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Jacob Rogozinski, Guérir la vie. La passion d'Antonin Artaud
Paris : Éditions du Cerf, coll. "Passages", 2011.
EAN 9782204092531
211 p.
Prix 28EUR
Présentation de l'éditeur :
Pourquoi écrire un livre sur Antonin Artaud ? Parce qu'il me l'a demandé : impossible de le lire sans être appelé par sa voix.
Mais comment répondre à son appel sans le trahir ? Comment lire en philosophe celui qui clamait sa " haine de la philosophie " ? Comment le lire sans le dévorer ni se laisser dévorer par lui ? Règle de lecture : ce qu'il écrit est vrai. Laissons cette vérité s'affirmer par elle-même sans lui imposer la grille d'une pensée étrangère, et sans prétendre la fixer dans la psychose ou la métaphysique. Pas de cruauté, pas d'impouvoir, pas de schizophrénie, pas de corps sans organes : autant de stéréotypes, de maîtres mots qui font obstacle à la lecture.

Pourquoi écrit-il ? Pour sauver de l'oubli ses muses assassinées, ces corps massacrés, tous ces morts " dont le nom n'a jamais passé dans l'histoire ". Pour sortir de l'enfer, pour traverser cette " Poche Noire " où il a sombré, se réapproprier son je, son nom dont il a été dépossédé. Si la folie est l'absence d'oeuvre, le retour du Mômo est une " insurrection de bonne santé ". la bonne nouvelle d'une résurrection : il est possible de franchir la mort, de franchir " dieu " pour se refaire un corps.

Il est possible de guérir la vie. C'est ce combat contre la folie, la mort et l'oubli, ce combat pour la vérité, que j'ai tenté ici de décrire : en passant de la scène du mythe, de la révolution théâtrale qui devait figurer la vie, à celle du fantasme, de la hantise sexuelle, du père-mère ; puis en remontant vers une dimension plus originaire, vers l'énigme d'une vie sans être, d'une chair qui est moi.
Chair déchirée, en quête de son incarnation majeure, chair qui ne cesse de mourir, et pourtant toujours renaissante... Cette vérité du moi-chair qu'il voulait faire résonner dans la langue et le rythme du poème, sommes-nous enfin capables de l'entendre ?

 

Sommaire:

COMMENT NE PAS MANGER ARTAUD ?
A TOI QUI VIVRAS MORTE
TEATRO ARTO
LA DECISION DU VIDE
LA CATHARE SANS NOM
L'EMEUTE DU MOI
L'INCARNATION MAJEURE

 

L'auteur:

Jacob Rogozinski est actuellement professeur à l'université de Strasbourg.
Il a publié, en 2006, Le Moi et la Chair, Introduction à l'ego-analyse, aux Editions du Cerf. 

 

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On peut lire sur le site nonfiction.fr un article sur cet ouvrage:

"Artaud au théâtre de la guérison", par J. Michalet.

Et sur la viedesidees.fr, un article de G. Berkman:

"Le plan-foudre d'Artaud".