Collectif
Nouvelle parution
J. Herman et alii (dir.), L'Assiette des fictions. Enquêtes sur l'autoréflexivité romanesque

J. Herman et alii (dir.), L'Assiette des fictions. Enquêtes sur l'autoréflexivité romanesque

Publié le par Matthieu Vernet

Compte rendu publié dans Acta fabula : "De quelques « recettes » de la fiction ?" par Sophie Feller.

L'Assiette des fictions. Enquêtes sur l'autoréflexivité romanesque

Sous la direction de Jan Herman, Adrien Pachoud, Paul Pelckmans et François Rosset.

Louvain la neuve : Peeters, coll. "La république des lettres", 2010.

Prix 45EUR

485 p.

EAN 9789042921962

Présentation de l'éditeur :

L'un des champs les plus féconds de la recherche sur le romand'Ancien-Régime ces dernières années se déploie dans l'espace d'examendes diverses manifestations de l'autoréflexivité qui s'y présentent.Beaucoup de ces fictions, tout en construisant des univers artificielsentre expérience du réel, investigation des possibles et produits del'imagination, renvoient au lecteur une interrogationpluridimensionnelle sur les constituants, le statut, la motivation, lesvaleurs poétiques et heuristiques de la fiction elle-même. Plusieurstravaux récents ont permis de mettre en lumière les procédures de miseen scène du discours fictionnel : l'examen des apparats péritextuels,l'étude de la parodie, du recyclage et des réemplois de formesconstituées, ont mis au jour le fonctionnement, en particulierrhétorique, du régime métafictionnel mis en oeuvre dans un si grandnombre de textes de cette époque. Sans doute, l'horizon des étudespossibles dans cette direction est-il encore très largement ouvert,mais c'est sur une autre dimension du même phénomène que sontconcentrés les travaux réunis ici à la suite d'un double colloqueorganisé en 2007 aux Universités de Lausanne et de Leuven, celle del'autoréflexivité romanesque.
La notion même d'autoréflexivité peut prêter à discussion ; plusieursdes textes réunis dans ce livre rendent d'ailleurs compte desinterrogations ou des malaises qu'elle peut susciter. L'autoréflexivitéest comprise ici comme cette propriété des fictions qui les pousse àrefléter, dans le cours même des histoires qu'elles élaborent etracontent, les éléments qui la constituent comme fiction,indépendamment des intrigues qui s'y développent. Les questions quesuscite l'autoréflexivité ainsi comprise relèvent alors moins de larhétorique et de la discursivité que de la représentation. Aussis'agit-il, dans les études réunies ici, d'examiner, dans le corpstextuel des fictions, les unités de sens, plus ou moins élaborées, quiassurent le glissement du niveau narratif où se constitue et sedéveloppe avec vigueur la matière romanesque vers une plate-forme delecture distanciée, indépendante du cours de la narration, où sedessine une représentation de ce corps textuel en tant qu'ancrage de lafiction.

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