Essai
Nouvelle parution
J.-C. Milner, Profils perdus de Stéphane Mallarmé. Court traité de lecture 2

J.-C. Milner, Profils perdus de Stéphane Mallarmé. Court traité de lecture 2

Publié le par Université de Lausanne

Jean-Claude Milner

Profils perdus de Stéphane Mallarmé. Court traité de lecture 2

Critique littéraire

144 p. — 15,00 €

ISBN : 978-2-237856-037-9

Parution : octobre 2019

 

Le profil perdu nous vient de la peinture : le sujet est saisi de dos, mais tourne la tête vers le spectateur, en sorte qu’on voit la moitié de son visage et le dessin de son profil.

De même, chaque chapitre du présent livre s’appuie sur une donnée partielle. Même en déployant aussi loin que possible les implications du détail choisi, l’analyse n’atteint jamais l’intégralité de Mallarmé. Mais les angles changent ; les profils, inclinés de diverse manière, finissent par recomposer une figure peu attendue.

Soucieux de la société, le poète pense, un temps, pouvoir la transformer. Précisément parce que la poésie ne vaut rien sur le marché, elle conteste la forme-marchandise. Travaillant sur la langue, elle observe ceux qui travaillent la matière. Jusque dans leur temps de repos, elle suit les mécanismes de leur assujettissement. Du hasard qu’elle n’a cessé de vouloir surmonter, elle découvre qu’il trouve sa réalisation ultime dans la foule moderne. Même si, au final, l’espoir s’éteint, jamais l’attention ne perd son acuité. Parmi tous les profils, l’emporte celui du veilleur.

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Mallarmé linguiste avec Milner", par Marc Lebiez (mis en ligne le 22 octobre 2019)

"Jean-Claude Milner entreprend de lire Mallarmé en linguiste. Le pluriel devrait s’imposer car, si Milner a fait de la linguistique sa profession, il fonde sa lecture sur l’hypothèse que Mallarmé lui-même avait une bonne connaissance de la linguistique de son temps, avant Saussure mais après la Grammaire comparée des langues européennes de Franz Bopp. On peut lire ces Profils perdus de Stéphane Mallarmé en parallèle de la Correspondance tenue par le poète entre sa première adolescence en 1854 et sa mort en 1898."