Édition
Nouvelle parution
H.-Fr. Amiel, É. Guédin, Correspondance 1869-1881

H.-Fr. Amiel, É. Guédin, Correspondance 1869-1881

Publié le par Université de Lausanne

Les Moments littéraires - hors série n° 3

Henri-Frédéric Amiel - Élisa Guédin

CORRESPONDANCE

1869-1881

Édition établie et annotée par Gilbert Moreau et Luc Weibel

Avant-propos de Luc Weibel

Les Moments Littéraires, hors-série n°3

360 pages

21 € pour la France, 32 € pour l'étranger (frais de port inclus)

Distribué en Suisse par ZOE

 

Henri-Frédéric Amiel (1821-1881), écrivain et philosophe suisse, est l’auteur d’un journal intime dont la première édition (partielle) en 1883 lui apporta une célébrité immédiate. Depuis lors, ce journal (dont le manuscrit compte 16000 pages) a fait l’objet d’une publication intégrale en douze volumes aux éditions L’Âge d’homme (1976-1994). Outre son Journal, Amiel a laissé une abondante correspondance, largement inédite.

Dans la dernière partie de sa vie, Amiel a engagé un échange de lettres avec une jeune femme rencontrée chez l’un de ses collègues universitaires, Élisa Guédin. L’éternel candidat au mariage qu’il était a-t-il songé à l’épouser ? D’entrée de jeu, Élisa le prévient qu’il n’en est pas question, en recourant à cette formule : « Homme ne puis, femme ne daigne, âme suis. »

Il en résulte pourtant une longue correspondance (144 lettres), inconnue jusqu’à ce jour, récemment retrouvée dans une maison de campagne genevoise.

De quoi parlent les deux correspondants ? De la nature de leur relation (à laquelle Amiel a donné un nom : l’« amouritié »), de la possibilité ou non de se rencontrer, de leurs lectures, de leurs idées, de leurs activités, de leurs voyages. Dans ses lettres, Amiel se montre un partenaire enjoué, habile à mener un échange qui s’apparente parfois au marivaudage. Pour sa part, Élisa tient un discours plus ambitieux. Cette femme brillante est en quête d’une vocation. Amiel lui suggère de s’orienter vers la critique littéraire, ce qu’autoriseraient ses belles qualités d’analyse et de style. Elle n’en a cure. Elle voudrait se consacrer aux déshérités. Mais ses tentatives, dans des institutions tenues par des religieuses, à Lyon ou à Paris, tournent court. Elle tient à ses aises… et à ses vacances, qu’elle passe dans des stations thermales à la mode.

Quel que soit l’état de son âme, elle s’exprime toujours avec talent et parsème ses propos de références littéraires puisées aux meilleures sources. Parfois agacé par l’aplomb de sa correspondante, Amiel admire la qualité de son expression : il recopie plus d’un passage de ses lettres dans son journal.

Cette édition est précédée d’un avant-propos de Luc Weibel, qui précise dans quelles circonstances les lettres sont arrivées jusqu’à nous. Elle est accompagnée d’un appareil de notes et d’un répertoire des personnes mentionnées, qui éclairent les nombreuses allusions des correspondants au contexte intellectuel, littéraire, religieux et philosophique de l’époque.

Gilbert Moreau est le fondateur et le directeur de la revue Les Moments littéraires.

Luc Weibel est historien, écrivain, auteur de plusieurs « récits de vie » (dont Madeleine Lamouille : pipes de terre et pipes de porcelaine, souvenirs d’une femme de chambre en Suisse romande, 1920-1940, Éditions Zoé, 1978). Il a publié Les Petits Frères d’Amiel : entre autobiographie et journal intime, préfacé par Philippe Lejeune (Zoé, 1997).

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