Essai
Nouvelle parution
F. Leperlier, Destination de la poésie

F. Leperlier, Destination de la poésie

Publié le par Marc Escola

Destination de la poésie

François Leperlier

éd. Lurlure

ISBN: 979-10-95997-17-7
192 p.
Parution: 05/03/2019
Collection:  Sciences humaines

 

Cet essai, à la fois spéculatif et polémique, vise à une réévaluation du champ de signification de la poésie dans la plupart de ses implications (artistiques, philosophiques, politiques, etc.). À rebours des partis pris idéologiques, il s’efforce de déchiffrer la situation actuelle de la poésie, à la fois surmédiatisée et discréditée, propagée et méconnue, assistée et instrumentalisée...

Il ne s’agit pas tant de se demander où va la poésie – si tant est qu’elle trace une direction –, mais bien de considérer son régime propre, sa puissance d’être et d’agir, qui entre dans la composition de tous les arts, y compris celui de vivre. Elle seule pourvoit l’aventure humaine d’un sens irrécusable, où la liberté est à sa source, où viennent fusionner la révolte et la métamorphose.

Lire un extrait…

Voir le livre sur le site de l'éditeur…

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Comptes rendus :

“Destination de la poésie” de François Leperlier sur le site “Les Découvreurs” (23/02/2019)

Une lecture de “Destination de la poésie” de François Leperlier par Laurent Albarracin (24/02/2019)

“La poésie à l'estomac” : une lecture de “Destination de la poésie” par Mathieu Jung dans “Diacritik” (22/03/2019)

“Destination de la poésie” de François Leperlier dans MEDIAPART (09/05/2019)

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On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage:

"La poésie n’est pas ce que vous croyez", par Alain Joubert

François Leperlier aligne « de sombres combinaisons [qui] ne cessent de s’exaspérer mutuellement : l’emballement des forces productives, de la démographie, de la sur-répression et de la violence sociale, de la marchandisation du monde et la frustration consumériste, le servage salarié et l’hédonisme administré, l’instrumentalisation dévastatrice de la nature et la normopathie écologiste, la phobie de la liberté, la boulimie des interdits et des transgressions réactionnelles, le démocratisme néolibéral et le moralisme inquisiteur et scélérat, la pudibonderie exhibitionniste, la psychose du sexe et l’extinction de l’érotisme, l’infantilisation des rapports socio-affectifs et la haine de soi… », ce n’est pas fini, mais j’arrête ici cette accumulation ravageuse qui dessine lucidement le profil de nos déboires présents et futurs.

Il nous faut donc opposer la poésie à cette déferlante, sachant pourtant que, là encore, de sinistres pièges nous attendent sous la forme de marchés, de foires, de salons, de « Printemps » ou autres festivals de « poésie vivante », tous parrainés par diverses institutions privées ou publiques ; la RATP, par exemple, qui n’a jamais manqué de « réaffirmer son engagement envers la poésie », tout en incitant les « conducteurs de métro à agrémenter […] votre parcours en récitant des extraits de poésie ». Toutes les régions sont frappées du même délire, de la même contagion ; « de Paris à Lyon, de Lodève à Rouen, de Bordeaux à Marseille, de La Rochelle à Bazoches […] On atteint le chiffre impressionnant d’environ quinze mille manifestations sur l’ensemble du territoire », précise Leperlier, qui en décrit quelques-unes parmi les plus accablantes, comme à Sète par exemple, où il s’agit « d’arracher la poésie de ses hautes sphères souvent perçues comme inaccessibles pour l’ancrer dans notre quotidien ». Et en avant pour les « siestes poétiques et musicales durant lesquelles hamacs et transats seront mis à la disposition des visiteurs », tandis que des « facteurs poètes », nichés dans des barques de pêcheurs, rôdent entre les tables du petit déjeuner… Au secours ! […] Lire la suite…

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