Essai
Nouvelle parution
E. Rohmer, Le Celluloïd et le marbre, suivi d'un Entretien inédit

E. Rohmer, Le Celluloïd et le marbre, suivi d'un Entretien inédit

Publié le par Marc Escola

Le Celluloïd et le Marbre, suivi d'un entretien inédit – Éric Rohmer

éditions Léo Scheer

Essai%20couv%20Rohmer%203.jpgEn librairie le 16 juin.

De février à décembre 1955, Éric Rohmer, jeune critique en vue, qui n'a alors réalisé que quatre courts métrages, publie une étude retentissante dans les Cahiers du cinéma : « Le Celluloïd et le Marbre », enquête sur les arts observés du point de vue du dernier-né d'entre eux, le cinéma. « Si le cinéma est le rival heureux des autres arts, s'il a acquis le sérieux que confère la prétention de l'éternel, s'il est sorti blanchi du tribunal de ses aînés, pourquoi, à son tour, ne les convoquerait-il pas à son propre tribunal ? Et, dans ce cas, que dirait la pellicule, jugeant le marbre ? Question impertinente, certes ; mais instructive. Que pense l'amateur de cinéma des autres arts ? Sa passion l'accapare-t-il au point de les lui faire tous, justement ou injustement, mépriser ? Lui a-t-elle, au contraire, dessillé les yeux, ouvert d'autres perspectives, fourni de nouvelles raisons de les goûter ? »

En octobre 2009, alors que son oeuvre, devenue l'une des plus importantes de son époque, est achevée, il revient, au cours d'un entretien de plus de six heures mené par Noël Herpe et Philippe Fauvel, dont des extraits ont été diffusés par France Culture mais qui restait inédit pour l'essentiel, sur les thèses qu'il défendait alors, et refait à nouveaux frais, cinquante ans plus tard, le même parcours à travers la littérature, la peinture, la musique, l'achitecture qui, mêlé à une réflexion sur le cinéma et à des retours incessants sur sa propre expérience, offre une occasion unique de pénétrer dans son intimité intellectuelle et sensible.

Ce volume réunit les deux temps, met en vis-à-vis le texte de jeunesse et la parole du vieil homme jetant un dernier regard sur ce qui fut le coeur de sa vie : ce qu'il a nommé, naguère, le goût de la beauté.