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Déplacer l'éléphant

Déplacer l'éléphant

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Trop longtemps négligée par la critique, l’œuvre de Patrick Sébastien est à géométrie variable. De la scène à la lettre en passant par le petit écran, elle est à maints égards emblématique d’une recherche qui transgresse les horizons artistiques du post-extrême contemporain. Ça baigne! (1980-81), T’aime (2000), Comme un poisson dans l’herbe (2013), On dégoupille! (2020) : autant de manières de thématiser, sous des formes inlassablement renouvelées, un je dubitatif face à une société (du spectacle?) en permanente mutation. Sébastien polygraphe donc, mais peut-être avant tout, artiste total. Sous le titre "Déplacer l’éléphant. Pour une cartographie transmédiale de l’œuvre sébastianesque", une journée d’étude initiée à Lausanne par le Pôle d’études patrick-sébastianesques (PEPS) visera ainsi à réévaluer à nouveaux frais les pratiques artistiques de Sébastien pour montrer que, sous sa frivolité et sa disparité supposées, cette œuvre recèle mutatis mutandis une cohérence roborative.