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Mémoire-archipélagique : Géographies, Histoires & Disciplines Entrecroisées/ Archipelagic Memory : Intersecting Geographies, Histories & Disciplines (Colloque international, interdisciplinaire et bilingue)

Mémoire-archipélagique : Géographies, Histoires & Disciplines Entrecroisées/ Archipelagic Memory : Intersecting Geographies, Histories & Disciplines (Colloque international, interdisciplinaire et bilingue)

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Rosa Beunel)

*You can find the French version of the call for papers at the bottom of the page 

‘Archipelagic Memory : Intersecting Geographies, Histories and Disciplines’

The concept of the “archipelago” has been discussed and deployed by historians, social scientists, literary and cultural studies scholars since the 1950s to dismantle linear narratives of historical, national and cultural development; to resist the taxonomy of centre-periphery; to emphasise shared human experiences premised on relation, creolisation and cultural diversity; and to inspire research and creative projects tracing discontinuous yet interlinked geographies over a planetary scale.

Taking the Indian Ocean as a principal site for investigating new meanings and experiences of the archipelagic, the conference will marshal and build upon the different strands of archipelagic thinking already engendered by the Caribbean world to explore connected histories across oceans and seas, and to instigate a theoretical dialogue on memory-production encompassing the Indian, Atlantic, Pacific and Southern Oceans and their articulated spatiality. What has been enabled and what has been precluded by thinking primarily through the model of the Caribbean archipelago and its anti-mimetic patterns of repetition and difference? What has not yet been thought of archipelagically? What if ethnic, national and geological borders are in conflict with each other, resulting in fractured archipelagic identities? How does the sea function as an imagined space that reduces or entrenches geographical and affective distance? How, indeed, does the sea enable archipelagic relations?

Simultaneously, the conference addresses the possibilities offered by an archipelagic approach to memory, one that is mobile and dynamic as much as entangled, even surpassing island and archipelagic spaces. If the past is memorialised as archipelagic, as a series of fragmentary geographies, cultures and histories converging in a fluid space that might also act as a symbol for other connections, how can archipelagic memory enhance traditional practices of articulating the past? How can archipelagic mnemonic projects be multidirectional, reparative and committed to justice, instead of competitive, suppressive or destructive? In light of the global Covid-19 pandemic, the tightening of national borders, and the formation or solidification of ‘social bubbles’, international corridors and archipelagic-like clusters, in what ways can archipelagic thinking help us reconfigure future trajectories in individual, collective, as well as national identities?

We welcome papers and panel presentations from scholars at any point of their academic career addressing the theme of archipelagic memory. Suggested topics for papers include, but are not limited to:

Archipelagic epistemologies
-The memorialisation of transoceanic connections, transnational movements and displacement, and cosmopolitan cultural entanglements in the archipelagic mode
-New and old meanings of ‘archipelagic thinking’ in the humanities and social sciences and critical archipelagic methodologies for memory studies
-The archipelago and postcolonial, heritage and memory studies
-Archipelagic memory practices
-The thematic and symbolic dimension of archipelagic memory
-Performative memory-making in and across archipelagos

Museums, mnemonic centres, non-canonical and disobedient archival practices: orality, musicality, embodied knowledge, the senses
-Textual and symbolical translation, cultural borrowing and divergence
-Archipelagic memory spaces
-Ships, shorelines, port towns and other places where archipelagic memory is inscribed
-Isthmuses, canals, peninsulas, and their role in increasing the sense of the archipelagic
-National, ancestral, and imaginary homelands as archipelagic memory palimpsests
-Trans-oceanic identification across islands and archipelagos; archipelagos as continents, continents as archipelagic

History, trauma, and archipelagic memory
-Human (e.g. slavery, indenture, genocide, the Holocaust) and natural catastrophes (e.g. storms, cyclones, tsunamis, diseases, climate change) in archipelagic spaces
-Ways of remembering and moving beyond past conflicts and collective traumas across oceans and continents
-Vestiges of the colonial past in the postcolonial archipelagic present
-Memory and politics in the archipelago
-Bi- or multi-lateral relations between archipelagic states, small island nations, and established or emerging continental powers
-Maritime and territorial claims and their impact on regional stability and peace-keeping
-Activism and its implications in the building of an archipelagic future

We invite contributions in English and French for 20-minute papers. Please send a 300-word abstract, accompanied by a 100-word bio-note, to: archipelagicmemory@gmail.com.

We also invite proposals for panels of 3 papers. Panel proposals must include: a panel title and short description; a 300-word abstract for each presentation, accompanied by a 100-word bio-note.

Deadline for proposals : 20 March 2022

Notification of acceptance: 31 March 2022

Mémoire-archipélagique : Géographies, Histoires et Disciplines Entrecroisées

Depuis les années 1950, le concept de l’Archipel a été de plus en plus déployé par les chercheurs en histoire, en sciences sociales, en littérature et ainsi que dans les études des phénomènes culturels ou cultural studies, afin de démanteler la conceptualisation linéaire des développements historiques, nationaux et culturels ; de résister à la taxonomie polarisante du binaire centre et périphérie ; de mettre l’accent sur l’importance des expériences humaines partagées ainsi que la Relation, la créolisation et la diversité culturelle les postulent ; enfin, le concept d’archipel a aussi été utilisé par des projets de recherches et des projets d’ordre créatif qui tracent des géographies discontinues et interconnectées à l’échelle de la planète. 

Prenant l’océan Indien comme le lieu principal de recherche pour définir de nouvelles expériences et significations archipélagiques, le colloque rassemblera et s’appuiera sur les différents éléments de la pensée archipélagique déjà engendrés par le monde Caribéen pour explorer des histoires liées et reliées à travers les mers et les océans, et pour établir un dialogue théorique sur la production de la mémoire comprenant les océans Indien, Atlantique, Pacifique, et Austral et leur spatialité. Qu’est-ce que la primauté de la pensée archipélagique des Caraïbes, définie par sa structure de répétition anti-mimétique et différenciée, a permis de développer, qu’a-t-elle écartée ou exclue ? Qu’est-ce qui ne peut pas être, ou n’a pas encore été pensé à travers l’archipel ? Que dire si les frontières ethniques, nationales et géographiques étaient en conflit les unes avec les autres, produisant des identités archipélagiques fracturées ? Comment la mer fonctionne-t-elle comme un espace imaginaire qui réduit ou fige les distances géographiques et affectives ? Comment la mer rend possible les relations archipélagiques ?

Simultanément, le colloque aborde aussi les possibilités qu’une approche archipélagique apporte à l’étude de la mémoire, une approche qui est dynamique et mobile autant qu’elle est enchevêtrée et qui peut même surpasser les espaces insulaires et archipélagiques. Si le passé est pensé de façon archipélagique comme une série de géographies, cultures et histoires fragmentaires qui convergent dans un espace fluide et qui peut servir de symbole pour d’autres connexions, comment la manière dont le passé est appréhendé dans la pratique traditionnelle des études de la mémoire peut être améliorée par la conception d’une mémoire archipélagique ? Comment les projets de mémoire-archipélagique peuvent être multidirectionnels, réparateurs ainsi que dévoué à la justice, au lieu d’être rivaux, répressifs ou destructeurs ? À la lumière de la pandémie globale de Covid-19, du renforcement des frontières nationales, et de la formation ou consolidation de « bulles sociales », de couloirs aériens et de clusters à l’apparence archipélagique, de quelles manières la pensée archipélagique aide à la reconfiguration des trajectoires futures des identités individuelles, collectives, ainsi que nationales ?

Nous acceptons les communications de chercheurs à tout moment de leur carrière sur le thème de la mémoire-archipélagique. La liste non-exhaustive des suggestions des thèmes et sujets se trouve ci-dessous :

Épistémologies archipélagiques
-Le processus de formation de la mémoire des connexions transocéaniques, des mouvements et déplacements transnationaux, et des entrecroisements de cultures cosmopolites à travers la pensée archipélagique 
-Les nouvelles et anciennes significations de la pensée archipélagique dans les sciences humaines et sociales et l’analyse de méthodologies archipélagiques pour l’étude de la mémoire 
-L’archipel et les études du patrimoine, de la mémoire et postcoloniales
-Les pratiques de la mémoire-archipélagique
-Les dimensions thématiques et symboliques de la mémoire-archipélagique
-Les formations performatives de la mémoire dans les archipels

Musées, centres de mémoire, pratiques d’archivages non-canoniques et insubordonnées : oralité, musicalité, savoir-incarné, et les sens 
-Traduction textuelle et symbolique, emprunt culturel et divergences
-L’espace et la mémoire-archipélagique
-Bateaux, littoraux, ports, villes et les autres espaces où la mémoire-archipélagique est inscrite
-Isthmes, canaux, péninsules, et le rôle qu’ils jouent dans l’accroissement du sentiment archipélagique
-Les pays-natals nationaux, ancestraux et imaginaires comme palimpsestes de la mémoire-archipélagique
-Les identifications transocéaniques à travers les îles et les archipels, archipels continentaux, et continents archipélagiques

Histoires, traumatisme et mémoire-archipélagique
-Les catastrophes humaines (l’esclavage, l’engagisme, les génocides, la Shoah) et naturelles (les tempêtes, les cyclones, les tsunamis, les maladies, le changement climatique) dans les espaces archipélagiques 
-Se souvenir et dépasser les conflits passés et les traumatismes collectifs à travers les océans et les continents
-Les vestiges du passé colonial dans le présent postcolonial et archipélagique
-Politique et mémoire dans l’archipel
-Les relations bi-ou-multi-latérales entre les états archipélagiques, les petites îles-nations et les puissances continentales établies ou émergentes
-Les revendications maritimes et territoriales et leurs impacts sur la stabilité des régions et la prévention de conflits
-Le rôle de l’activisme dans la construction d’un futur archipélagique 

Les propositions seront pour des présentations d’une durée de 20mins, en anglais ou en français. Veuillez envoyer un résumé de 300 mots, accompagné d’une biographie de 100 mots, au : archipelagicmemory@gmail.com.

Les propositions de panel comprenant 3 contributions devront inclure : le titre et une courte description ; un résumé de 300 mots pour chaque présentation, accompagné d’une biographie de 100 mots.     

Date limite pour l’envoi des propositions : 20 mars 2022

Notification d’acceptation : 31 mars 2022