Collectif
Nouvelle parution
C. Suzzoni et H. Aupetit (dir.), Sans le latin

C. Suzzoni et H. Aupetit (dir.), Sans le latin

Publié le par Marc Escola (Source : Cécilia Suzzoni)

Compte rendu publié dans Acta fabula : "Le latin est mort, vive le latin !" par Adeline Desbois.

 

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Sans le latin...

Sous la direction de Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit

Paris : Editions Mille et une nuits, coll. "Essais", 2012.

EAN 9782755506273.

424 p.

19EUR

Présentation de l'éditeur :

Ccet essai est le premier bilan des activités de l'Association ALLE, le latin dans les littératures européennes, inaugurée par le poète Yves Bonnefoy en mai 2008.Elle a été fondée à l'intitiative de professeurs des Classes Préparatoires littéraires des lycées Henri IV et Louis le Grand, dans un esprit délesté de tout "patriotisme disciplinaire", pour promouvoir un latin au service de toutes les disciplines de la mémoire et du langage, comme l'indiquent la composition plurielle de son bureau, qui réunit lettres classiques, lettres modernes, philosophie, ainsi que la variété de ses soutiens et conférenciers.

Seize auteurs, poètes, écrivains et professeurs attachés à des institutions prestigieuses, rappellent avec érudition et simplicité que le latin est encore une langue vivante non seulement en poésie et en littérature, mais aussi en médecine, en science, en droit, en politique, en philosophie, et ce dans tous les pays européens.

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Présentation de l'éditeur:

« Sans le latin, sans le latin, la messe nous emmerde » chantait Georges Brassens.
Après lui, malheureusement, l’ennui a gagné du terrain, à commencer par celui de l’école, au point que c’est le sens même de notre langue qui finit par se perdre. Le latin est la langue mère du français et la conscience culturelle de l’Europe. Que goûter de la culture, que comprendre de l’histoire, que savoir de la science et de son évolution, si l’on renie cette filiation ? Alors qu’on exalte le patrimoine avec fébrilité, on liquide, avec une logique soft de taliban, tout ce qui fait l’enracinement du français dans son passé.

Sans le latin, c’est tout bonnement notre « roman familial » qui devient illisible. Raconter cette histoire, ce n’est pas idéaliser une sorte d’épopée nationale. C’est se montrer d’abord attentif aux avatars linguistiques et littéraires d’un français qui s’est édifié sous l’égide et la tutelle éclairée de la langue latine.Chasser le latin, comme on le fait actuellement dans l’enseignement secondaire par toutes sortes de moyens directs ou détournés, c’est désapprendre le français.

Organiser la disparition des filières qui permettaient de maintenir un bon noyau de langue et de culture latines chez les enfants de France, c’est rendre inaccessible aux générations futures notre patrimoine littéraire, philosophique et historique ; c’est ramener le français à un simple outil de communication, qui perd toute chance de s’affirmer dans un monde dont la plupart des communications sont désormais assurées dans un anglais pauvre mais commun.

On peut rêver : quel président, quel ministre courageux oseront enfin renverser la tendance en instituant le fait latin à l’intérieur même de l’enseignement du français ? Seize auteurs, poètes, écrivains et professeurs attachés à des institutions prestigieuses, rappellent avec érudition et simplicité que le latin est encore une langue vivante non seulement en poésie et en littérature, mais aussi en médecine, en science, en droit, en politique, en philosophie, et ce dans tous les pays européens.

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Sommaire

Avant-propos, par Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit, Sans le latin...

Préface par Rémi Brague, Perdre son latin

Conférences, avec les contributions de Frédéric Boyer, Rémi Brague, Jean Canavaggio, Michel Deguy, Vincent Descombes, Michael Edwards, Yves Hersant, François Hartog, Denis Kambouchner, Jacques Le Rider, Pierre Manent, Jackie Pigeaud, John Scheid, MGR Turek, Romain Vignest.

Postface par Yves Bonnefoy, Le latin, la démocratie, la poésie

Faisons un rêve, par Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit

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Les auteurs:

Cécilia Suzzoni et Hubert Aupetit sont respectivement agrégés de lettres classiques et modernes en classes préparatoires littéraires aux lycées Henri-IV et Louis-Le-Grand, présidente et secrétaire de l’Association le Latin dans les littératures européennes (ALLE).