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Appels à contributions
Tierno Monénembo: un écrivain pluriel

Tierno Monénembo: un écrivain pluriel

Appel à contribution pour un ouvrage collectif
TIERNO MONENEMBO UN ECRIVAIN : PLURIEL

Tierno Monénembo est sans conteste le romancier africain francophone subsaharien le plus prolifique de sa génération. De Les crapauds-brousse (1979) à Le roi de Kael (2012), son œuvre romanesque est aujourd’hui riche de 10 romans tous publiés au Seuil. Cet écrivain inconnu par la critique selon A. Téko Agbo, (Notre Librairie, n° 126, 1996), est aujourd’hui l’objet de nombreuses attentions dans les milieux journalistiques et le monde universitaire. Des Revues lui consacrent de nombreuses pages ou des numéros spéciaux (Notre Librairie, Africultures, Interculturel francophonies), des études d’éminents chercheurs et des universitaires par des ouvrages critiques ou des thèses rendent régulièrement compte de la complexité de son œuvre multiforme et plurivoque.
Son étude profonde en empruntant les voies de l’incessant voyage à travers les continents, prouve que Monénembo n’est pas seulement un écrivain guinéen mais un citoyen du monde. Sa production romanesque peut se lire au moins à partir d’une triple entrée. On peut bien ici parler du cycle guinéen de ses romans qui puisent leurs sources dans l’histoire, les mythes, les épopées, les légendes, les chants, les proverbes, les chansons, etc. et les dérives politiques de « la saloperie » d’indépendance de sa Guinée natale sous Sékou Touré : (Les crapauds brousse, Les écailles du ciel, Cinéma, Peuls, Le roi de Kael), ses romans de l’exode, de l’exil ou de la diaspora constitués de son roman lyonnais ( Un rêve utile), abidjanais (Un Atiéké pour Elgass), brésilien ( Pelourinho), enfin ses romans de la guerre ( L’Aîné des orphelins, Le terroriste noir).
Ainsi l’ensemble romanesque échappe à tout désir de balisage d’un seul patrimoine culturel, esthétique, littéraire, intellectuel mais au contraire s’ouvre à toutes les pluralités culturelles et raciales du monde. Ses cycles romanesques ont donc habitué le lecteur à cette expérience de l’ouverture de l’écriture du guinéen à divers horizons du monde où se joue le destin des hommes : « comme un guide de voyage littéraire ignorant les frontières et les exclusives. » (J. L. Joubert, Notre Librairie, n° 119, 1994).
Mais au-delà de la variabilité interne des motifs de l’écriture, ce qui marque par ailleurs spécifiquement son œuvre, ce sont les procédés narrationnels : les modes de structuration formel et fictionnel mis en jeu par (dans) l’écriture et le système linguistique en vigueur dans le discours narratif.
Le présent appel à contribution vise à revisiter cette importante et riche production par des études particulières sur les différents mécanismes qui valorisent chaque œuvre, les lignes directrices ou les réseaux qui unissent un ensemble romanesque ou l’œuvre tout entière.
Vos articles libres sur toutes les modalités de l’écriture de Monénembo de 15 à 20 pages, devront parvenir au plus tard le 30 juin 2014 au porteur du projet à l’adresse suivante : bedam_michel@yahoo.fr