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La vision de la mort dans les romans et récits français contemporains (SCMLA 2016)

La vision de la mort dans les romans et récits français contemporains (SCMLA 2016)

Publié le par Université de Lausanne (Source : Dr. Gilles Viennot)

La conférence SCMLA (South Cental Modern Language Assocition) se tiendra à Dallas, dans le Texas (USA),

du jeudi 3 au samedi 5 novembre 2016.

 

Qu’est-ce que les romans et récits contemporain français nous disent sur la mort ?

S’agit-il du dernier tabou, d’un sujet réservé à une casuistique périlleuse, où l’euthanasie occupe une place de plus en plus centrale ? Qu’est-il dit sur nos sommaires rites funéraires ? La marchandisation de la mort trahit-elle la déconfiture morale de la civilisation occidentale ?

Qu’est-il dit sur la mort lorsqu’elle est abordée sous l’angle médical, avec le délicat accompagnement des patients en fin de vie, au sein de l’hôpital, par les professionnels de la santé ? Qu’est-ce que les textes français contemporains expriment sur l’attitude de l’entourage des mourants ? Existe-t-il une volonté politique ou sociétale de redonner une visibilité et un poids à une réalité physiologique à laquelle personne n’échappe ?

La liberté d’expression permet-elle de traiter littérairement de faits divers sordides allant jusqu’au meurtre, afin de témoigner de la progression de la déliquescence morale ?

La dérision sied-elle à un sujet aussi sérieux ? Peut-on aborder la disparition des êtres aimés sur un mode autre que tragique ? Peut-on recourir à l’ironie ou au sarcasme pour s’attaquer à un sujet aussi sérieux ?

Que dire de ces textes où la mort est présentée comme frisson ultime (et pathologique) qui débouche sur des actes sadiques, motivés par l’espoir maléfique d’un regain de puissance sur autrui ?

L’appel de la mort, via le suicide, ponctue-t-il nos stratégies fatales ? Quitter un monde inhospitalier à l’âme humaine traduit-il l’asphyxie, la dévitalisation de l’humanité occidentale ?

Sommes-nous encore armés pour appréhender la mort avec courage et quelque sagesse, ou bien est-elle occultée par notre univers factice gangréné par le narcissisme consumériste ? Ce refus masqué de la destinée humaine fait-il craindre une plongée progressive dans l’inhumanité ? Quelles clés les textes contemporains nous fournissent-ils pour éviter cet écueil ?

La mort aurait-elle été ramenée, en fin de compte, à une aventure technologique doublée d’une gestion financière froide et dépassionnée ? La disparition physique serait-elle un des derniers bastions que la science se charge de prendre, pour en modifier les lois biologiques ?

Où en est-on, enfin, avec l’éthique et le religieux ?

 

Merci de faire parvenir vos abstracts (une page environ) EN FRANÇAIS OU EN ANGLAIS au plus tard le 27 février 2016 à l’adresse suivante :

Email : gviennot@uark.edu

Vous serez contactés dans les trois jours suivants.