Collectif
Nouvelle parution
M. Calle-Gruber, A. Frantz (dir.), Assia Djebar - Le manuscrit inachevé

M. Calle-Gruber, A. Frantz (dir.), Assia Djebar - Le manuscrit inachevé

Publié le par Université de Lausanne (Source : Presses Sorbonne Nouvelle)

Assia Djebar - Le manuscrit inachevé

M. Calle-Gruber, A. Frantz (dir.)

Presses Sorbonne Nouvelle, collection "Collection Archives", 2021.

EAN13 : 9782379060601 —  238 p. — 29,90 €

 

Ce livre apporte un éclairage tout à fait nouveau sur l’écriture d’Assia Djebar, écrivain majeur de la littérature francophone, élue à l’Académie française en 2005, en publiant un texte inédit, manuscrit inachevé qui devait s’intituler « Les Larmes d’Augustin » et constituer un « Quatuor algérien » avec les trois romans précédemment publiés : L’Amour, la fantasia, Ombre sultane, Vaste est la prison

Au centre du volume : le tapuscrit des trois premiers chapitres du roman, qui ne s’appellera jamais Les Larmes d’Augustin. Et un mystère : celui de l’inachèvement de ce texte, écrit et projeté pendant vingt ans, dont il semble que l’architecture soit demeurée indécise. Publier un tel document, c’est instituer le manuscrit en archive, c’est-à-dire en assurer la transmission et l’héritage, en le donnant aux lectures à venir. Faire lire un manuscrit inachevé, c’est aussi s’obliger à en respecter l’inachèvement, c’est-à-dire l’accompagner d’une réflexion critique méthodologique. Par quoi il devient objet de recherche.

Depuis sa rencontre avec Assia Djebar, en 1987, Mireille Calle-Gruber a accompagné l’oeuvre de l’écrivain par la publication d’études (Assia Djebar ou la résistance de l’écriture, 2001 ; Assia Djebar, ministère des Affaires Étrangères, 2006) et de colloques (dont le colloque de la Maison des écrivains à Paris, en collaboration avec l’Académie royale de Belgique, 2005, et le colloque de Cerisy, publié aux PSN, en 2010) mais aussi d’inédits d’Assia Djebar et d’entretiens avec elle. Elle a prononcé la Laudatio d’Assia Djebar lors de la remise du doctorat honoris causa de l’université d’Osnabrück à l’écrivain. Assia Djebar projetait de tourner un film sur le roman de Mireille Calle-Gruber : Tombeau d’Akhnaton.

Anaïs Frantz enseigne la littérature et les études de genre à Paris. Chercheure associée de l’ITEM/CNRS où elle travaille sur les manuscrits de Violette Leduc, elle a également publié plusieurs ouvrages avec Mireille Calle-Gruber dont Politique et poétique du genre dans les migrations. Femmes entre les deux rives de la Méditerranée (Presses de Tanger, 2011).

 

Sommaire

Introduction
Mireille Calle-Gruber

« Du manuscrit à l’archive »

Chronologie

Assia Djebar, Le manuscrit inachevé : « Les Larmes d’Augustin »

Études : une lecture en triptyque

 « Confesser la langue »

Mireille Calle-Gruber

 « Du père ou des pères ? Du qui perd gagne »

Hervé Sanson

« L’élan infernal »

Anaïs Frantz

 

Annexes

Archive privée

Archive littéraire : les « Livres de Brouillon » d’Assia Djebar

Archive cinématographique : La Nouba des femmes du mont Chenoua

Entretien avec Assia Djebar

Voies nouvelles du cinéma algérien

Assia Dje[b]ar : regarder et écouter les femmes.

*

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Dans l’ombre des pères", par Tristan Leperlier (en ligne le 9 juin 2021)

Excitation de l’inédit, du posthume attendu. Depuis le décès d’Assia Djebar, en 2015, un écho persistant de son œuvre était sur les lèvres de ses lecteurs. Les larmes d’Augustin, tel était le titre du dernier volet de son « Quatuor algérien » qu’elle préparait à la suite de L’amour, la fantasia (1985), Ombre sultane (1987), et Vaste est la prison (1995). Ce texte paraît en tapuscrit de 75 feuillets, signé de quelques biffures et présenté tel quel.