Collectif
Nouvelle parution
S. Amorim, M. Bovo,I.  Heineberg, Visions décentrées des Études culturelles

S. Amorim, M. Bovo,I. Heineberg, Visions décentrées des Études culturelles

Publié le par Université de Lausanne (Source : Bovo Martine)

Amorim Silvia, Bovo Martine, Heineberg Ilana,

Visions décentrées des Études culturelles,

Giorgio Pozzi, collection "Gallica-Italica", 2019. EAN13 : 9788896117842.

 

Cultural Studies ? Études culturelles ? Èstudios culturales ? Estudos culturais ? Studi culturali ? De quoi s’agit-il et parle-t-on des mêmes pratiques culturelles et des mêmes approches disciplinaires dans des pays aussi différents et éloignés que l’Italie, le Portugal, le Brésil ou encore l’Argentine? Depuis l’éclosion et le développement des Cultural Studies en Angleterre dans les années 1960 avec le Centre de Birmingham (Richard Hoggart, Raymond Williams, Edward Thompson) et leurs successeurs (Stuart Hall, Paul Gilroy…), force est de constater aujourd’hui la diffusion massive et les ramifications multiples de cette réflexivité critique appliquée à toutes les formes de création culturelle, sans discrimination, qui examine tout particulièrement les productions culturelles considérées comme non canoniques, non légitimes, qui ne font pas partie des humanités classiques.

Cet ouvrage est une invitation à une lecture itinérante : il s’agit de découvrir comment les théories culturalistes de matrice britannique ont voyagé et se sont acclimatées dans des pays non-hégémoniques dans la géopolitique des Sciences Humaines, offrant un échantillon de la richesse de leurs déclinaisons possibles à travers le monde. Composé à la fois comme un tour d’horizon des Études Culturelles au Brésil, au Portugal, en Italie, et comme échantillon d’études de cas nous conduisant de l’Inde à l’Argentine, l’ouvrage d’Ilana Heineberg, Silvia Amorim et de Martine Bovo dresse un état des lieux des multiples façons dont ce vaste champ disciplinaire a déterminé de nouvelles pratiques culturelles. Ce tour d’horizon permet de mesurer la complexité de la filiation des Cultural Studies : un héritage revendiqué dans certains cas, non assumé dans d’autres, faisant l’objet d’une réception tardive ou, au contraire, présentant des aspects précurseurs selon les pays ; un label « Études Culturelles » parfois utilisé pour désigner des disciplines et des démarches qui n’en relèvent pas réellement ou, au contraire, des traditions académiques qui rejettent cette étiquette pour s’en démarquer. Ce sont les apports mais aussi les déviations des Études Culturelles relativement à la branche historique qui seront mis à contribution pour souligner la richesse de l’essaimage des Études Culturelles à travers le monde. L’approche adoptée dans ce volume, à la fois théorique et pratique, clairement inscrite dans la diversité géographique et la variété des contextes scientifiques, fait directement écho à celle qui oriente le Master Études Culturelles de l’Université Bordeaux Montaigne au sein duquel travaillent comme enseignantes et chercheuses Silvia Amorim, Martine Bovo et Ilana Heineberg.