Nuit Blanche, numéro 80 : "Hommage et pouvoir d'évocation" Voici la présentation du prochain numéro : La poète québécoise Geneviève Amyot s'est éteinte au mois de juin dernier. Nuit blanche a souhaité s'associer à l'hommage qui lui a été rendu à l'Anglicane de Lévis au mois d'août, en publiant dans le numéro d'automne l'intégralité des textes qu'ont lus Luc Lecompte et Paul Bélanger. Au sommaire également de Nuit blanche, une entrevue avec Annie Ernaux, « une femme au coeur de l'écriture », que Johanne Jarry a rencontrée chez elle après la publication de La vie extérieure et de L'événement: « Celle qui est née le 1er septembre 1940 a grandi dans la cuisine du café alimentation de la rue Clos- des-Parts, à Yvetot, ville qui ne sera jamais désignée autrement que par la lettre Y... ». Thierry Bissonnette a rencontré le poète acadien Herménégilde Chiasson, « déjà un des plus fins poètes en prose au pays, [qui] marque par [un] temporaire 'exil' éditorial une nécessité pour l'Acadie d'assumer sa situation depuis longtemps extraterritoriale ». « Je n'ai pas lu Proust » ! Voilà une confession que l'on pourrait qualifier d'audacieuse, sinon de téméraire, si Andrée A. Michaud ne nous la rendait pas délicieusement spirituelle, dans la rubrique « Le livre jamais lu ». Après les madeleines de Proust, nous parvient L'odeur des crêpes, une nouvelle inédite de Radmila Zivkovic, une jeune Yougoslave établie à Québec depuis 1997. Dans la rubrique « Les écrivains méconnus du XXe siècle », François Ouellet analyse « la difficulté de passer de la littérature à la politique », en se penchant sur le destin singulier de Robert Brasillach, écrivain français controversé, fusillé pour collaboration avec l'Allemagne nazie à la Libération, mais « l'un des esprits les plus brillants de sa génération » selon François Mauriac. Laurent Laplante a recensé pour nous les dernières publications consacrées au Québec, dans une vaste perspective qui englobe « le regard de l'histoire, tel ou tel parcours individuel ou encore la perception que l'étranger se fait du Québec ou que le Québec se fait de lui-même ». Jean-Luc Gouin réagit à la parution, pour la première fois en français, de deux biographies consacrées au grand philosophe allemand Hegel. Songeons, avec lui, « à cette période fabuleuse de l'idéalisme allemand qui, en quelques décennies à peine, offrit à l'humanité les plus grands textes de la philosophie (Kant, Fichte, Schelling, Hegel et leurs coryphées) ». Jean-Guy Hudon s'est attelé à une critique approfondie du Dictionnaire biographique Guérin, « belle illustration, pour qui l'ignorerait encore, de la diversité de ce que l'on appelle la mosaïque canadienne » ; analyse à l'aide de laquelle il serait aisé d'évaluer les « apports et les limites » d'une telle entreprise qui propose pas moins de 6 000 biographies. Comme à l'accoutumée, Nuit blanche présente l'actualité littéraire et propose à ses lecteurs une soixantaine de comptes rendus de fictions et d'essais. Sortie en librairie et dans Internet (http://www.nuitblanche.com) le 13 octobre 2000. FL (source: Alain Lessard)
Revue
Nouvelle parution
Publié le par Julien Desrochers