
Colloque international GRAC - Enseigner la grammaire : discours, descriptions et pratiques
Qu’il soit lusophone, hispanophone ou italophone, quel apprenant de français langue étrangère n’a pas rencontré de difficultés dans l’enseignement / apprentissage de la grammaire française ? L’enseignement reproduit souvent le modèle de l’héritage de la tradition scolaire et propre au contexte francophone et les manuels véhiculent un modèle de présentation souvent universel des formes grammaticales à travailler, et ce, quelque soit le contexte d’enseignement – apprentissage.
Les ouvrages de grammaire du français réalisés en France peuvent subir des modifications en fonction des courants méthodologiques. Mais peu de travaux se préoccupent d’analyser ces discours de transposition dans les ouvrages de grammaire du français réalisés à l’étranger. L’expertise des enseignants n’est pas à sousestimer car les praticiens mettent en place des démarches de transmission métagrammaticales « locales » pour l’aide à la conceptualisation.
On sait que la rédaction de ces ouvrages est souvent le fait d’auteurs qui ont une expérience d’enseignement au contact d’un public non francophone, avec lequel ils partagent la langue de départ et la culture métalinguistiques (issue de la grammaticalisation dans la langue de scolarisation). On pose que ces grammaires peuvent voir leurs descriptions modifiées par rapport à des grammaires du français langue maternelle ou rédigées par des francophones, car leurs auteurs sont susceptibles de procéder à leur adaptation au contexte linguistique, éducatif et culturel d’enseignement. Ces transformations dites « contextualisations » de la description grammaticale de référence du français » sont destinées à faciliter l’appropriation de la langue. Cette question de la grammaire savante et de la grammaticalisation est indissociable de l’enseignement/apprentissage de la grammaire de la langue étrangère car il importe de savoir si l'on peut s'appuyer, à cet effet, sur le plan métalinguistique de la langue maternelle et selon quelles procédures, dans les manuels et dans les pratiques enseignantes en classe de FLE. Dès lors, un questionnement s’impose : s’agit-il d’avoir recours à la métalangue du linguiste ou au « langage paragrammatical», selon l'expression de Germain et Seguin (1998) ?
Le rôle de la didactique du français et des langues est d’explorer ces objets - restés souvent en marge des recherches - d’identifier les ressources linguistiques sur lesquelles repose la reflexivité métalinguistique en voie de constitution des apprenants. Son rôle est aussi de valider les formes de contextualisation les plus adaptées et en fonction d’une culture éducative donnée. Elles participent à la gestion - par les apprenants non natifs -, des zones de résistance afférentes à l’apprentissage du système grammatical français.
Le comité organisateur du colloque invite les chercheurs, les enseignants, les auteurs de manuels et les étudiants de cycle supérieurs de tous pays à soumettre des propositions de communication portant sur les thèmes du colloque :
Les discours des enseignants portant sur les difficultés grammaticales de leurs apprenants ; comment l’enseignant est-il amené à suggérer des explications, schémas facilitateurs, etc., comparaisons ou autres adaptations pour l’aide à la maitrise du système grammatical français ? Les pratiques de la grammaire du français en lien avec la culture éducative d’un pays donné ou en lien avec la grammaire de la langue première (portugais) ; La description grammaticale ou ordinaire des manuels pédagogiques français (manuels, ouvrages internes aux établissements ou institutions de français) ; Les descriptions du français produites dans le cadre théorique de la linguistique, leurs utilisations potentielles pour l’enseignement et la norme que véhiculent ces discours.Les propositions portant sur d’autres thématiques liées à la didactique de la grammaire du français ou du FLE pourront éventuellement être considérées par les organisateurs.
Les langues de travail du colloque seront le français, le portugais et l’anglais.
Calendrier :
Date limite de soumission des propositions : 15 mars 2015
Notification de l’acceptation : 15 avril 2015
Diffusion programme provisoire: 5 mai 2015
Les intervenants disposeront de 20 minutes de présentation, suivie de 10 minutes de discussion.
Les propositions de contribution sont à envoyer à gracualg2015@gmail.com
Frais d’inscription : 40 euros
Une publication est programmée et soumise à l'évaluation du comité scientifique : les informations détaillées vous parviendront ultérieurement.
Comité d’organisation
Pour l’APHELLE et l’APEF :
- Ana Clara Santos
- Catherine Simonot
- Fátima Outeirinho
- José Domingues de Almeida
Pour le GRAC :
- Corinne Weber
- Raphaële Fouillet
Comité scientifique
- Jean-Claude BEACCO (Université de Paris III) France
- Michel BERRÉ (Université de Mons) Belgique
- Henri BESSE (ENS Lyon) France
- Cécile BRULEY (Université de Paris III) France
- Manuel Célio CONCEIÇÃO (Université d’Algarve) Portugal
- Marie Eve DAMAR (Université Libre de Bruxelles) Belgique
- Clara FERRÃO TAVARES (Institut Polytechnique Santarém) Portugal
- Maria do Céu FONSECA (Université d’Evora) Portugal
- Jean-Michel Kalmbach (Université de Jüvasküla) Finlande
- Teresa LINO (Université Nouvelle de Lisbonne) Portugal
- Daniel Luzzati (Université du Maine) France
- Danielle Manesse (Université de Paris III) France
- Cristina PIETRAROIA (Université de S. Paulo) Brésil
- Ana Clara SANTOS (Université d’Algarve) Portugal
- Sofia Stratilaki-Klein (Université de Paris III) France
- Javier SUSO LOPEZ (Université de Grenade) Espagne
- Javier Villoria Prieto (Univesité de Grenade) Espagne
- Corinne WEBER (Université de Paris III) France