Essai
Nouvelle parution
M. Decout, Écrire la judéité. Enquête sur un malaise dans la littérature française

M. Decout, Écrire la judéité. Enquête sur un malaise dans la littérature française

Publié le par Perrine Coudurier (Source : Maxime Decout)

Compte rendu publié dans Acta fabula (Janvier 2017, vol. 18, n° 1) : "La place de la judéité. Littératures avant & après Auschwitz " par Nurit Levy.

 

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Maxime Decout, Écrire la judéité. Enquête sur un malaise dans la littérature française

 

 

Ceyzérieu : Champ Vallon, coll. "Détours", 2015

EAN 9791026700012

304 p.

Prix 24EUR

Présentation de l'éditeur :

Il est depuis toujours un élément qui, lorsqu’il vient à l’esprit des uns et des autres, déclenche les réactions les plus contradictoires, allant de la haine à l’empathie : la judéité.
Or l’histoire de notre littérature, lorsqu’on la contemple dans le miroir de notre société et de son Histoire, étonne sur ce point par l’ampleur du phénomène. De Céline à Barthes en passant par Sartre, le Juif fait figure d’élément dérangeant, inquiétant, prescrivant les défoulements ou les refoulements les plus divers. Car cet outsider rappelle tout un chacun à une vigilance nécessaire face aux représentations stéréotypées, aux désinformations et aux idéologies partisanes qui continuent de nous menacer. C’est dans ce cadre qu’on comprend mieux ce que fut l’écriture pour Perec, Gary, Cohen, Wiesel, Modiano, mais aussi Duras ou Blanchot. La judéité aura été pour eux une épreuve et un défi, un garde-fou contre les débordements de l’Histoire, tout comme une nécessité de réinvention de soi et de l’œuvre.

À l’heure où les tensions identitaires augmentent, où la mémoire des camps est suspectée d’abus et de monopoles, où l’antisémitisme revient en force, il semble ainsi nécessaire de se retourner sur les relations singulières, faites de partialité, de silence ou de fantasme, entretenues entre la judéité et la littérature, si l’on ne veut pas céder aux cécités les plus indéracinables, aux illusions les plus gratuites, aux excès les plus dangereux, dont notre société est aujourd’hui encore la proie.

Né en 1979, MAXIME DECOUT réside à Lyon où il a passé très brillamment une thèse consacrée à Albert Cohen sous la direction de Jean-Pierre Martin, après des études à l’Ecole vétérinaire et un doctorat de médecine vétérinaire. Il est actuellement maître de conférences en littérature française des XXe et XXIe siècles à l’Université Lille III. Outre la publication d’articles, il a dirigé deux numéros de la revue Europe consacrés à Perec et à Gary.
Il publie avec Ecrire la judéité son premier essai.