Édition
Nouvelle parution
Albertine de Saussure, Si je ne suis pas heureuse qui est-ce qui le sera ?. Extraits du journal d’Albertine de Saussure, 1776-1782 (éd. Sylvie Moret-Petrini, Elena Link)

Albertine de Saussure, Si je ne suis pas heureuse qui est-ce qui le sera ?. Extraits du journal d’Albertine de Saussure, 1776-1782 (éd. Sylvie Moret-Petrini, Elena Link)

Publié le par Marc Escola

À l’âge de 10 ans seulement, la jeune Genevoise Albertine (1766-1841), fille d’Horace-Bénédict et d’Albertine Amélie de Saussure, ouvre un journal. Durant 7 ans, la future pédagogue y consigne son quotidien fait de leçons, de rencontres, d’activités de sociabilité et de voyages. Elle confie ses sentiments sur les étapes cruciales de sa jeunesse, marquées par le poids d’une condition féminine qui limite de fait – sans qu’elle ne s’en fasse l’écho ouvertement – ses choix et ses possibilités.

Par son ambitieuse formation, à la fois sociale et intellectuelle, Albertine cherche à répondre aux attentes élevées de cette famille haute bourgeoisie qui cultive le goût du savoir et de la découverte tout en développant les qualités féminines propres à lui assurer un avenir heureux.

Alors que la plume d’Albertine dévoile la jeunesse de celle dont la postérité retient l’ouvrage L’éducation progressive ou Étude la vie des femmes rédigé vers la fin de sa vie, elle livre dans le même temps un portrait saisissant d’une époque, d’une ville, d’un milieu et d’autant d’acteurs et actrices du passé qui reprennent vie au fil des pages.

Albertine Andrienne Necker de Saussure naît le 13 mars 1766 à Genève et décède le 18 avril 1841 à Mornex en Haute-Savoie. Fille d’Albertine Amélie Boissier (1745-1817) et du scientifique Horace-Bénédict de Saussure (1740-1799), elle a deux frères : Nicolas-Théodore (1767-1845) et Alphonse (1770-1853), surnommé affectueusement ‘Coco’. Particulièrement influente sur la scène politique et intellectuelle genevoise, la famille de Saussure appartient au cercle fermé des élites genevoise ; une élite qui cultive un entre-soi que révèle la répétition des noms de familles (Lullin Pictet, Turrettini, Tronchin…) dans les carnets d’Albertine.