Porter la queerité à l'écran
Depuis plusieurs décennies, le cinéma et les séries télévisées jouent un rôle central dans la construction, la diffusion et la remise en question des représentations sociales. C’est dans les années 1990 que des productions queer autoproclamées voient le jour. Sur la scène internationale, pensons par exemple aux séries Queer as Folk (1999-2005), The L Word (2004-2009) ou à des films comme Querelle (1983), Paris Is Burning (1991), The Watermelon Woman (1996), Happy Together (1997), Brokeback Mountain (2005), Shortbus (2006)… Dans la francophonie, considérons aussi des réalisateur·rices comme François Ozon, Sésastien Lifshitz, André Téchiné, Claire Denis, Céline Sciamma... À l’échelle québécoise, mentionnons les séries Avec un grand A (1986-1996), Féminin/Féminin (2014) ou les films C.R.A.Z.Y. (2005), J’ai tué ma mère (2009), Solo (2023)... Les personnages, récits et esthétiques qui circulent à l’écran contribuent non seulement à façonner l’imaginaire collectif, mais aussi à rendre visibles — ou à invisibiliser — certaines identités et expériences. La queerité, comprise ici dans son sens large comme expérience, identité et perspective critique qui déjoue les normes de genre et de sexualité (Jagose, 1996 ; Boisclair, Poirier Girard et Landry, 2020), entre autres, occupe une place de plus en plus marquée dans ces univers culturels.
Cet appel à communications vise à réunir des contributions en français portant sur la manière dont la queerité est représentée, négociée, réinventée ou même déstabilisée dans le cinéma et les séries francophones. Nous invitons des propositions qui s’intéressent, entre autres :
- aux esthétiques queer et à leurs formes narratives ;
- aux représentations de personnages LGBTQ+ et à leur évolution historique ;
- aux dynamiques d’inclusion, de stéréotypisation ou d’effacement ;
- aux perspectives critiques qu’elles ouvrent ;
- à la réception critique de ces œuvres francophones.
Les propositions peuvent adopter des approches théoriques, historiques, critiques ou interdisciplinaires, et s’appuyer sur des études de cas précises ou sur des analyses comparatives. L’objectif est de réfléchir collectivement aux façons dont le cinéma et les séries participent à l’élaboration de récits queer, tout en interrogeant leurs limites et leurs possibilités transformatrices.
Prenez en considération que cet atelier aura lieu en présence à l'Université du Québec à Chicoutimi (Canada) et qu'il s'inscrit dans le colloque annuel de l'Association des professeur·es de français des universités et collèges canadiens (APFUCC), qui se tiendra du 26 au 29 mai 2026.
Si vous avez des questions, vous pouvez nous contacter :
- Guillaume Girard, Département de français, SFU, ggirard@sfu.ca
- Loïc Million, Département de français, SFU, loic_million@sfu.ca
Autrement, voici le lien pour soumettre votre proposition : https://event.fourwaves.com/fr/apfucc-2026/pages/87968538-fab0-4ca7-ba5a-c1b461e8829d
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