Revue
Nouvelle parution
Les Carnets du vivant, n° 2 :

Les Carnets du vivant, n° 2 : "Fleuves et flux : approches écocritiques et géocritiques" (dir. F. Fix & Thierry Roger, avec la collab. de S. Ledda)

Publié le par Marc Escola (Source : Thierry Roger)

Les Carnets du vivant, n° 2 : "Fleuves et flux : approches écocritiques et géocritiques"

dir. Florence Fix et Thierry Roger, avec la collaboration de Sylvain Ledda

La production scientifique collective du CÉRÉdI connaît un tournant socio-environnemental depuis quelques années. Au colloque « L’air des livres. Respirations, inspirations » organisé à l’Université de Rouen Normandie en 2020 dans « l’après Lubrizol », a succédé la mise en place d’un séminaire transversal en Master Lettres Première année, dédié aux questions d’écopoétique, d’écocritique, de zoopoétique, de géocritique, ou d’épistémocritique. Chaque année, depuis 2023, un thème large et fédérateur réunit une dizaine de collègues (membres permanents, membres associés, membres temporaires et doctorant·e·s du laboratoire, voire collègues invité·e·s) durant six séances de 2 h. La « forêt », puis le « fleuve » ont inauguré la série de ces travaux. Cette évolution nous a poussé vouloir créer un carnet numérique hébergé sur le site des publications du CÉRÉdI, venant s’ajouter aux Carnets comparatistes du CÉRÉdI. Ce nouveau lieu de publication périodique a pour vocation de donner une visibilité et un débouché éditorial pérenne à cette recherche collective transhistorique. Les Carnets du vivant privilégient les textes écrits, sans exclure les enregistrements de vidéos. Ils accueillent les versions écrites des interventions du Séminaire de Master, ainsi que toutes les productions liées à ce champ de recherche assez vaste, à dominante « écocritique » ou « écopoétique », qui peuvent être issues de colloques, de journées d’étude, du dossiers thématiques, d’entretiens, de conférences.

Les travaux publiés ici se trouvent rattachés au thème de recherche 3 du CÉRÉdI, « Écrire la vie, écrire l’histoire », mais se voient spécifiquement tournés vers les relations entre la littérature, les arts et « le vivant », dès lors qu’il s’agit de l’observer, le comprendre, le « penser / classer », l’interpréter, le traduire, le montrer, l’écouter, le célébrer, le défendre, le représenter, le « préserver », le « conserver », le « réparer », etc., et ce dans une logique différente de celle dont il fait l’objet dans les démarches propres au « sciences du vivant », sans manquer d’étudier le jeu différentiel entre art et savoir, de l’encyclopédisme au détournement parodique, du didactisme au cut-up. Il s’agit aussi de porter attention au vivant en montrant comment la littérature, définie comme critique de la culture, peut donner voix au « minoritaire », incarner des affiliations autres, ouvrir des perspectives animistes ou totémistes, écocentrées ou biocentrées, questionner le « naturalisme » et l’anthropocentrisme, ainsi que les rapports de domination, d’invisibilisation, d’exploitation, d’extraction, d’extermination, de marchandisation, de financiarisation, etc.

L’une des spécificités de cette recherche collective menée par le CÉRÉdI, réunissant des spécialistes des siècles dits « anciens » comme des « modernités », réside dans la volonté de donner, depuis la littérature et les arts, une profondeur historique à « l’événement Anthropocène ». 

Le second numéro de ces Carnets propose donc une série d'études consacrées aux ffleuves, variant les époques, les aires géographiques et les corpus.

Sommaire

Sommaire

Thierry Roger et Florence Fix –  Introduction

Adélaïde Guillou – De la fable au fleuve, du fleuve au dire poétique : le fleuve comme modèle de composition dans les Douze Fables de Fleuves ou Fontaines de Pontus de Tyard

Judith le Blanc – La place de l’imaginaire fluvial dans l’opéra français des XVIIe et XVIIIe siècles

Ralf Junkerjürgen – Amazone, Orénoque, Danube. Le fleuve dans l’œuvre de Jules Verne

Tristan Guiot – De la « Seine de Paris » à la « Seine normande » : promenade dans l’imaginaire du fleuve de Lucie Delarue-Mardrus

Alain Cresciucci – D’un fleuve l’autre, promenades céliniennes

Amélie Goutaudier – Rêveries fluviales chez Saint Exupéry

Camille Thermes – Éprouver le fleuve. Amazonia de Patrick Deville ou la réinvention de l’exploration

Corinne Fournier Kiss – Les cours d’eau « invisibles » d’Amazonie : rivières intermittentes et rivières volantes

Bertrand Guest – La crue indomptable. Métaphorologie du fleuve comme puissance à ne pas maîtriser

Sylvain Ledda – Mon beau fleuve, Ô ma mémoire…