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Dire le droit, écrire la justice. Dialogue entre littérature, droit et société (Settat Maroc)

Dire le droit, écrire la justice. Dialogue entre littérature, droit et société (Settat Maroc)

Publié le par Marc Escola (Source : EL JAMRI Fatima Zahra )

Le laboratoire des études juridiques, politiques, humaines et transformation numérique

Université Hassan 1er Settat  

Faculté des Sciences juridiques et politiques 

organisent le 2e colloque pluridisciplinaire international

Dire le droit, écrire la justice : Dialogue entre littérature, droit et société 

 Les 1er et 2 avril 2026

À la Faculté des sciences juridiques et politiques 

Settat Maroc.

Dans un contexte mondial marqué par des mutations profondes des institutions démocratiques, par des tensions croissantes autour de la justice sociale, des droits humains et des libertés fondamentales, les rapports entre littérature et droit apparaissent plus que jamais cruciaux à interroger. Face aux défis que posent la montée des discours autoritaires, la judiciarisation du politique, ou encore la multiplication des régimes de censure et de contrôle, la littérature se donne comme un espace critique de prise de parole, de mise en récit des injustices et de réinvention du lien social. Parallèlement, les études contemporaines en sciences humaines et sociales accordent une attention renouvelée à la dimension narrative et performative du droit, à sa capacité à produire du sens, à modeler les représentations et à façonner les subjectivités. Le choix de cette thématique s’inscrit ainsi dans une volonté de croiser les regards disciplinaires sur les formes que prennent la justice, la norme, le conflit ou la réparation dans l’imaginaire littéraire, et de penser ensemble les fonctions politiques, symboliques et esthétiques de l’acte d’écrire et de juger.

Le colloque international « Dire le droit, écrire la justice : dialogue entre littérature, droit et société » se veut un espace de réflexion interdisciplinaire sur les relations complexes entre l’imaginaire littéraire et l’univers juridique. Loin de se limiter à une lecture thématique ou illustrative, il s’agit de penser les tensions, les croisements et les résonances entre la norme et le récit, entre le droit comme dispositif institutionnel et la littérature comme acte de langage, de mémoire et de résistance.

Dans le sillage du mouvement américain Law and Literature, qui a profondément renouvelé la pensée critique sur les relations entre droit et fiction depuis les années 1970, ce colloque propose d’interroger les multiples modes d’articulation entre justice et littérature. Quels récits la littérature propose-t-elle de la justice, de ses figures et de ses failles ? Comment le droit devient-il matière littéraire, objet de fiction ou de critique ? En quoi le langage juridique, sa rhétorique, sa performativité, peuvent-ils être lus comme une forme de narration ? Quels rôles joue la littérature dans la construction d’une mémoire des violences, dans la contestation de l’ordre établi, dans l’invention de nouvelles formes de justice, mais aussi dans la dénonciation de la censure, du bâillonnement ou de la répression d’État ? Comment les textes littéraires interrogent-ils les normes, les exclusions et les représentations que le droit produit ou ignore ? Ces questionnements guideront les réflexions du colloque en mobilisant une diversité d’approches critiques, disciplinaires et géographiques.

Depuis les tragédies grecques jusqu’aux fictions postcoloniales, les figures du droit peuplent l’univers littéraire. Du juge au condamné, de l’avocat au bourreau, les personnages judiciaires condensent des enjeux d’équité, de pouvoir, de légitimité et de violence symbolique. Dans Crime et Châtiment de Dostoïevski, la loi s'affronte à la culpabilité intérieure ; chez Camus, dans L’Étranger, l’indifférence existentielle du protagoniste est jugée autant que son crime ; Kafka, dans Le Procès, pousse à l’extrême l’absurdité d’un système judiciaire opaque, inaccessible et tyrannique.

Le procès, en tant qu’espace de parole et de rituel, offre à la littérature un théâtre du conflit où s’affrontent rationalité et passion, justice et injustice. Dans J’accuse…! de Zola, le romancier se fait acteur politique pour dénoncer une dérive judiciaire fondée sur l’antisémitisme d’État. Dans To Kill a Mockingbird de Harper Lee, le procès devient une scène de vérité sociale où le racisme institutionnalisé est mis à nu. À travers ces fictions (ou récits ancrés dans le réel), la littérature interroge le droit dans sa capacité à dire le juste — ou à le trahir.

La littérature constitue aussi un espace d’énonciation de la marge. Le cri du condamné à mort dans Le Dernier Jour d’un condamné de Victor Hugo questionne le fondement même du droit de punir. L’écriture carcérale, comme celle de Cette aveuglante absence de lumière de Tahar Ben Jelloun, dénonce la cruauté de systèmes autoritaires où le droit devient outil de torture. À travers ces voix muselées, la littérature devient lieu de mémoire et d’insoumission. Elle s’oppose aussi aux dispositifs de censure et aux silences imposés par le droit, notamment dans les régimes où la loi encadre, interdit ou poursuit la parole littéraire. Les écrivains exilés, emprisonnés, interdits de publication, témoignent d’une tension permanente entre création et législation.

La frontière entre le langage du droit et celui de la littérature devient alors un terrain d’analyse fécond. Si le langage juridique se veut précis, codifié, impersonnel, il n’échappe pas à une forme de performativité et de fonctionnalisation. La littérature, en retour, adopte souvent les codes du droit pour les détourner, les critiquer ou les rejouer. C’est tout l’enjeu de la lecture du droit comme texte, et de la littérature comme acte critique.

La question de l’altérité occupe également une place centrale dans ce dialogue. Les textes littéraires permettent d’entendre ce que le droit tait ou déforme : voix féminines, noires, migrantes, indigènes, dissidentes. L’œuvre de Kamel Daoud, Meursault, contre-enquête, réécrit L’Étranger du point de vue de l’Arabe sans nom, remettant en question les fondements coloniaux du récit et, par là même, ceux du droit qui les a légitimés. La littérature devient ici lieu de réécriture de l’histoire, mais aussi de réinvention du droit.

Cette articulation entre droit, récit et responsabilité engage également une réflexion sur l’éthique. Écrire, c’est juger ; juger, c’est aussi interpréter. L’écrivain et le juge partagent une posture d’arbitrage, de discernement, de responsabilité vis-à-vis du monde. Ils construisent tous deux un récit qui oriente les représentations, les affects, les normes. D’où la nécessité de penser ensemble les formes d’autorité symbolique que chacun mobilise, et les effets qu’elles produisent.

Enfin, les fictions juridiques (qu’elles soient utopiques ou dystopiques) permettent d’imaginer d’autres normes, d’autres lois, d’autres sociétés possibles. Dans une époque où les fondements du droit sont régulièrement interrogés à l’aune des crises politiques, écologiques ou technologiques, la littérature peut devenir un laboratoire d’expérimentation du juste et de l’illégal, de la règle et de sa transgression. Elle dessine ainsi les contours d’un droit à venir.

Les propositions pourront s’inscrire, entre autres, dans les axes de réflexion suivants :

·                Représentations littéraires des figures du droit et de la justice ;

·                Procès et théâtralité : formes narratives et esthétiques du conflit judiciaire ;

·                Littérature des marges, récits de l’exclusion et critique sociale du droit ;

·                Langage du droit et langage littéraire : tensions, croisements, subversions ;

·                Altérité et normativité : genre, race, postcolonialisme, minorités ;

·                Éthique de l’écriture et responsabilité du jugement ;

·                Littérature, mémoire et justice face aux violences historiques ;

·                Censure, lois liberticides et résistance par la littérature ;

·                Fictions juridiques et imaginaires de l’utopie ou de la dystopie ;

·                Interprétation du droit comme texte : lectures croisées et pratiques critiques.

Les communications attendues peuvent croiser littérature, droit, philosophie, sociologie, histoire ou sciences politiques. Elles peuvent porter sur des corpus littéraires classiques ou contemporains, sur des textes juridiques lus comme récits, ou sur des pratiques concrètes de justice représentées dans la fiction.

Modalités de soumission : 

Les propositions (résumé de 300 à 500 mots, bibliographie indicative et brève bio-bibliographie) sont à adresser à l’adresse suivante : cdrli.uh1@outlook.com 

Les résumés devront être accompagnés des coordonnées précises du ou des auteurs (nom, prénom, université, adresse électronique et numéro de téléphone portable), de 5 mots-clés, de l’axe choisi, et d’une courte notice biographique. Le document en format Word portera le nom du communicant.

Dates à noter : 

·       Lancement de l'appel: 15 septembre 2025

·       Date limite de l'envoi des propositions : 15 décembre 2025

·       Envoi des notifications pour les propositions retenues : 15 janvier 2026

·       Envoi des articles abrégés: 28 février 2026

·       Tenue du colloque: 1er et 2 avril 2026

Les articles retenus seront publiés dans des numéros thématiques de revues internationales et indexées. 

Le congrès se tiendra en présentiel au 

Le colloque se tiendra uniquement en présentiel à l’amphi central de l’Université Hassan 1er de Settat (Maroc), les 1er et 2 avril 2026 , et accueillera des communications en français, en arabe et en anglais. 

Coordination du colloque :

Pr. EL JAMRI Fatima Zahra, Université Hassan 1er Settat Maroc 

Pr. AZOUGH Brahim, Université Hassan 1er Settat Maroc

Pr. EL RHALBI Ez-zohra, Université Hassan 1er Settat Maroc.

بين الخطاب القانوني والكتابة الأدبية: حوار بين الأدب و القانون، والمجتمع

في راهن التحوّلات العميقة التي تهزّ أركان المؤسسات الديمقراطية عبر العالم، وتتفاقم فيها التوتّرات المرتبطة بالعدالة الاجتماعية، وحقوق الإنسان، والحريات الأساسية، تشتدّ الحاجة إلى مساءلة العلاقة المركّبة بين الأدب والقانون. ففي مواجهة صعود الخطابات السلطوية، والقضائية الزاحفة على المجال السياسي، وتوسّع آليات الرقابة والمنع، يتقدّم الأدب بوصفه فضاءً نقديًا مفتوحًا للتعبير، ومنبرًا لترجمة المظالم إلى كلمات، ووسيلةً لإعادة نسج الروابط الاجتماعية على نحو يُعيد للإنسان كرامته وصوته.

وفي المقابل، تولي البحوث المعاصرة في حقول الإنسانيات والعلوم الاجتماعية عنايةً متزايدة بالأبعاد السردية والتمثيلية للقانون، باعتباره فاعلاً لغويًا يُنتج المعنى، ويشكّل التمثيلات، ويؤطّر الذوات. ومن هذا المنطلق، يندرج هذا المؤتمر الدولي، الموسوم بعنوان: "الخطاب القانوني والكتابة الأدبية: حوار بين الأدب، القانون والمجتمع" ضمن رغبة في فتح أفق معرفي تقاطعي، تتلاقى فيه الرؤى القانونية والأدبية والفلسفية والاجتماعية، لنتأمّل معًا في كيفيات تمثّل العدالة والمعايير والصراع والجبر، داخل المتخيَّل الأدبي، ولنفكّر في الوظائف الرمزية والجمالية والسياسية التي تضطلع بها الكتابة والحُكم.

لا يهدف هذا اللقاء إلى مجرّد قراءة تقاطعية أو تحليل تمثيلي للنصوص، بل يسعى إلى سبر التوتّرات، والتفاعلات، وتقاطعات الصدى بين النص القانوني والسرد الأدبي، بين القانون كجهاز مؤسساتي ضابط، والأدب كفعل لغوي مُتمرّد، وكذاكرة جماعية ومقاومة فردية وجماعية.

وانطلاقًا من الدينامية التي أطلقتها حركة "القانون والأدب" في الولايات المتحدة منذ سبعينيات القرن الماضي، يطرح هذا المؤتمر مجموعة من الأسئلة المفتوحة، من قبيل:

ما هي العدالة التي يتخيّلها الأدب؟ وما هي وجوهها ووجوه إخفاقها؟
كيف يتحوّل القانون إلى موضوع أدبي، وإلى مادة للخيال أو النقد؟
ما طبيعة العلاقة بين اللغة القانونية ببلاغتها وأدائها، وبين السرد الأدبي بصوره وتوتراته؟
ما دور الأدب في حفظ الذاكرة، ومساءلة النظام، واقتراح عدالة بديلة، وفضح القمع القانوني المسكوت عنه؟
كيف يُعيد النص الأدبي مساءلة المعايير، والاستثناءات، والتمثيلات القانونية المهملة أو المقموعة؟
لقد كانت شخصيات القانون والعدالة دومًا حاضرة في المتون الأدبية، من القاضي الصارم إلى المحامي الإنسان، ومن المدان الصامت إلى الشاهد المنسي، بوصفها رموزًا تُجسّد مواقف اجتماعية، وحقائق سياسية وثقافية. ففي "الجريمة والعقاب" لدوستويفسكي، يواجه القانون الذنب الأخلاقي؛ وفي "الغريب" لألبير كامو، يتحدى العبث النظام القضائي؛ أما في "المحاكمة" لفرانز كافكا، فإن البيروقراطية القضائية تتحوّل إلى قمع شامل ولا معقول.

وتشكّل المحاكمة، بما تنطوي عليه من خطاب وشعائر، مسرحًا دراميًا للصراع، حيث تتقاطع العاطفة والعقل، ويتصارع العدل والظلم. في مقال "أنا أتهم" لإميل زولا، يتحوّل الأديب إلى فاعل سياسي يفضح الانحراف القضائي المغذّى بكراهية الدولة لليهود، وفي "لا تقتل عصفورًا ساخرًا" لهاربر لي، تُبرز المحاكمة جذور العنصرية المؤسسية في الجنوب الأمريكي. من خلال هذه النصوص، سواء أكانت متخيلة أم واقعية، يطرح الأدب سؤال القانون: أهو أداة للحق أم وسيلة للخيانة؟

ويظل الأدب كذلك صوت المهمّشين والمنسيّين، كما في رواية فيكتور هوغو "اليوم الأخير في حياة محكوم بالإعدام"، التي تطرح سؤالاً وجوديًا حول شرعية العقاب القانوني. أما في "تلك العتمة المعمية" للطاهر بنجلون، فالكلمة تُستعاد من بين جدران الزنازين، لتفضح قسوة الأنظمة التي تجعل من القانون سوطًا للتعذيب لا درعًا للحماية. وهكذا، يشتبك خطاب القانون وخطاب الأدب داخل فسحة تحليلية غنية، يتقاطعان فيها من حيث السرد وبناء المعنى والسلطة الرمزية. فبينما يسعى القانون إلى الصياغة الدقيقة والتجريد، فإنه لا يخلو من بعد تخييلي، مثلما يحفل الأدب بخطابات السلطة، وبتأويلاتها المتباينة للحقيقة.

كما تُعد مسألة "الآخرية" مركزية في هذا الحوار، فالنصوص الأدبية تتيح سماع ما يُقصيه القانون أو يُحرّفه: أصوات النساء، السود، المهاجرين، الشعوب الأصلية... وفي رواية "مورسو، تحقيق مضاد" لكمال داوود، تُعاد كتابة "الغريب" من منظور العربي المغيّب، في تشكيك جذري بأسس الحكاية الاستعمارية، كما بالقانون الذي شرعنها. إن مسؤولية الكتابة توازي مسؤولية القضاء: كلاهما يفكّر في الحقيقة، يؤوّل الوقائع، ويحكم في النزاعات، سواء في الواقع أو في المتخيّل. فالكاتب والقاضي يتقاسمان هاجس التأويل، والتفكير في المعايير، وتحمل مسؤولية الكلمة والفعل.

هذا الربط بين القانون والسرد والمسؤولية، يفتح المجال للتفكير في الأخلاق: أن تكتب، هو أن تحكم؛ وأن تحكم، هو أن تؤول وتفسّر. ومن هنا، يتقاسم الأديب والقاضي مهمة ترسيم المعنى، وتوجيه التمثيلات، وبناء المرجعيات.

أخيرًا، يتيح لنا الخيال القانوني – سواء في صيغته الطوباوية أو الديستوبية – تخيّل قوانين ومعايير ومجتمعات بديلة. ففي زمن الأزمات السياسية والبيئية والتكنولوجية، يصبح الأدب مختبرًا للشرعية، وتجربةً للحق والخطأ، وانتهاكًا للقاعدة من أجل تجاوزها.

يدعو هذا المؤتمر الباحثين من مجالات الأدب، القانون، الفلسفة، علم الاجتماع، التاريخ، والعلوم السياسية إلى تقديم مقاربات تحليلية ونقدية لنصوص كلاسيكية أو معاصرة، أو قراءات قانونية من منظور سردي.

محاور المؤتمر:

تمثيلات أدبية لشخصيات القانون والعدالة
المحاكمة والدرامية: الأشكال السردية والجمالية للصراع القضائي
أدب المهمّشين وسرديات الإقصاء والنقد الاجتماعي للقانون
لغة القانون ولغة الأدب: التوترات والتقاطعات والتحولات
الآخرية والمعايير: الجندر، العرق، ما بعد الاستعمار، والأقليات
أخلاقيات الكتابة ومسؤولية الحُكم
الأدب والذاكرة والعدالة في مواجهة العنف التاريخي
الرقابة والقوانين القمعية والمقاومة الأدبية
السرديات القانونية بين الطوباوية والديستوبيا
تأويل القانون كنص: قراءات متقاطعة وممارسات نقدية
شروط الاستكتاب: 
يُرجى إرسال المقترحات (ملخص يتراوح بين 300 و500 كلمة، ببليوغرافيا إرشادية وسيرة علمية موجزة) إلى العنوان التالي cdrli.uh1@outlook.com 

ينبغي أن تتضمّن الملخصات معلومات دقيقة عن الكاتب أو الكتّاب (الاسم، النسب، الجامعة، البريد الإلكتروني، ورقم الهاتف المحمول)، بالإضافة إلى خمسة كلمات مفتاحية، المحور المختار، ونبذة تعريفية قصيرة.يستحب ان يرسل الملخص بصيغة Word، ويحمل اسم المشارك.

تواريخ مهمة:

·      إطلاق الدعوة: 15 شتنبر 2025

·      آخر أجل لإرسال المقترحات: 15 دجنبر 2025

·      إرسال الإشعارات للمقترحات المقبولة: 15 يناير 2026

·      إرسال المقالات المختصرة: 28 فبراير 2026

·      انعقاد المؤتمر: 1 و 2 أبريل 2026

سيتم نشر المقالات المقبولة في أعداد خاصة من مجلات دولية و  مفهرسة.
سينعقد المؤتمر حضورياً فقط بجامعة الحسن الأول بسطات (المغرب).
وستُقدّم المداخلات خلال المؤتمر، الذي سينعقد يومي 1 و 2 أبريل 2026، بثلاث لغات: العربية، الفرنسية والإنجليزية

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Speaking the Law, Writing Justice: Dialogue between

Literature, Law, and Society

 

In a global context marked by profound transformations of democratic institutions and increasing tensions around social justice, human rights, and fundamental freedoms, the relationship between literature and law appears more crucial than ever. Confronted with the rise of authoritarian discourses, the juridification of politics, and the proliferation of censorship and control regimes, literature emerges as a critical space for speech, for narrating injustices, and for reimagining the social bond.

         At the same time, contemporary research in the humanities and social sciences is paying renewed attention to the narrative and performative dimensions of law, its ability to produce meaning, shape representations, and influence subjectivities.

         This conference proposes an interdisciplinary reflection on the forms and functions of

justice, normativity, conflict, and reparation within literary imagination. The aim is to bring

together diverse disciplinary perspectives to examine the political, symbolic, and aesthetic

functions of writing and judging.

         The international conference “Speaking the Law, Writing Justice: Dialogues between Literature, Law, and Society” offers a space for critical exchange on the complex interplay

between legal frameworks and literary imaginaries. Moving beyond thematic or illustrative

readings, the conference seeks to explore the tensions, intersections, and resonances between

law as an institutional apparatus and literature as an act of language, memory, and resistance.

         Following the trajectory of the Law and Literature movement, which since the 1970s

has profoundly reshaped critical thought on the law-fiction relationship, this conference invites inquiry into the many ways justice and literature intersect. 

What stories does literature tell about justice, its figures, and its failures? How does law become literary material, object of fiction, critique, or reinterpretation? In what ways can legal language, its rhetoric, its performativity, be read as a form of narration? What role does literature play in remembering violence, challenging established orders, imagining alternative forms of justice, and resisting censorship, silencing, or state repression? How do literary texts interrogate the norms, exclusions, and representations that law produces, or ignores?

         These questions will guide the conference discussions through a diversity of critical,

disciplinary, and geographical approaches.

         From Greek tragedies to postcolonial narratives, figures of law populate literary

landscapes. From judges to convicts, lawyers to executioners, judicial characters embody issues of equity, power, legitimacy, and symbolic violence. In Dostoevsky’s Crime and Punishment, law confronts inner guilt; in Camus’ The Stranger, existential indifference is judged as much as the crime; Kafka’s The Trial takes legal absurdity to its extreme, depicting an opaque and tyrannical judicial system.

         The courtroom; both a space for speech and a ritual, offers literature a theatrical stage

of conflict, where reason and emotion, justice and injustice, face off. In Zola’s J’Accuse…!, the novelist becomes a political actor, exposing judicial injustice grounded in state anti-Semitism. In Harper Lee’s To Kill a Mockingbird, the courtroom becomes a space for social truth, where institutional racism is laid bare. Through such works (fictional or based on real events) literature probes law’s ability to speak justice, or betray it.

         Literature is also a space for marginal voices. The cry of the condemned in Victor Hugo’s The Last Day of a Condemned Man challenges the very foundation of the right to punish. Prison narratives, such as Tahar Ben Jelloun’s This Blinding Absence of Light, denounce the cruelty of authoritarian regimes where law becomes an instrument of torture. Through these silenced voices, literature becomes a site of memory and defiance. It also resists legal mechanisms of censorship and enforced silence, especially in regimes where the law suppresses or prosecutes literary expression. Exiled, imprisoned, or censored writers testify to a constant tension between creation and legislation.

         The boundary between legal and literary language becomes a fertile ground for analysis. While legal discourse strives for precision, codification, and impersonality, it is also

performative and functionalized. In response, literature often adopts legal codes to subvert,

critique, or reimagine them. Hence the importance of reading law as text, and literature as

critical act. The question of alterity is also central to this dialogue. Literary texts make audible what law silences or distorts: female, Black, migrant, Indigenous, or dissident voices. Kamel Daoud’s The Meursault Investigation rewrites The Stranger from the point of view of the nameless Arab, challenging the colonial foundations of the narrative, and the legal system that legitimized it. Here, literature becomes both a rewriting of history and a reinvention of law.

         This nexus of law, narrative, and responsibility also prompts ethical reflection. To write

is to judge; to judge is to interpret. Writers and judges alike adopt positions of discernment, arbitration, and responsibility toward the world. Both construct narratives that shape

representations, emotions, and norms. Hence the need to reflect on the symbolic authority each one mobilizes and the effects it produces.

         Finally, legal fictions (whether utopian or dystopian) enable the imagining of other laws,

other norms, other societies. In an era where legal foundations are regularly questioned in light of political, ecological, or technological crises, literature may serve as a laboratory for

experimenting with justice, illegality, rule, and transgression, thus outlining the contours of a

law yet to come.

         Paper proposals may address (but are not limited to) the following themes:

 

-   Literary representations of legal figures and justice

-   Trials and theatricality: narrative and aesthetic forms of judicial conflict

-   Literature from the margins: exclusion, dissent, and legal critique

-   Legal and literary language: tensions, intersections, and subversions

-   Alterity and normativity: gender, race, postcoloniality, minorities

-   Ethics of writing and responsibility of judgment

-   Literature, memory, and justice in the face of historical violence

-   Censorship, repressive laws, and resistance through literature

-   Legal fictions and the imaginary of utopia/dystopia

-   Law as text: cross-readings and critical practices

We welcome interdisciplinary contributions combining literature with law, philosophy, sociology, history, or political science. Proposals may focus on classical or contemporary literary corpora, on legal texts read as narratives, or on concrete representations of justice in

fiction.

 

Submission Guidelines:

Proposals—a summary of 300 to 500 words, a preliminary bibliography, and a brief biography—should be sent to the following address: cdrli.uh1@outlook.com

Each proposal must include the author’s full contact information (last name, first name, university affiliation, email address, and mobile phone number), five keywords, the selected thematic axis, and a short biographical note. Submissions should be in Word format and the file should be named after the author.

Important Dates:

·   Launch of the call: September 15, 2025

·   Deadline for submission of proposals: December 15, 2025

·   Notification of accepted proposals: January 15, 2026

·   Submission of extended abstracts: February 28, 2026

·   Conference dates: April 1–2, 2026

Selected papers will be published in special issues of international peer-reviewed and

indexed journals.

The conference will be held in person at the Hassan I University, Settat (Morocco).

It will take place exclusively in person on April 1–2, 2026. 

The presentations can be delivered in French, Arabic, or English.