
Lorsque Valentine de Saint-Point (1875-1953) publie en 1905 son premier recueil, Poèmes de la mer et du soleil, elle est surtout connue pour être l’arrière-petite-nièce de Lamartine, auquel est dédié l’ouvrage. Si elle se pose en continuatrice, elle n’est en rien une imitatrice : la forme, classique, est renouvelée par l’usage d’audacieux hiatus et un rythme « aux accords dissonants » qui se veut celui de la musique de la mer. Quant au fond, il est marqué par une sensualité mystique : la poétesse s’unit charnellement et spirituellement au soleil et à la mer dans sa quête de l’Infini. Elle dessine aussi les contours des « Terres du soleil » qui dépassent le panlatinisme pour intégrer le Maroc et la civilisation arabe dans une perspective méditerranéiste.
Dans le recueil se trouvent ainsi déjà tous les thèmes que l’artiste prolifique et avant-gardiste de la Belle Époque développera dans son œuvre romanesque, théâtrale, poétique, mais aussi picturale et chorégraphique.
La collection « Diwan » propose de faire redécouvrir des textes poétiques oubliés et difficilement accessibles, qui ont pour point commun un lien avec « l’Orient », lieu géographique aussi bien que topos culturel et imaginaire.
Sommaire
Présentation
Vie de Valentine
Aux sources littéraires du recueil
Versification : le rythme de la mer
Une écriture viatique de la Méditerranée
Sang, sens et sensualité mystique
La dimension politique de l’ouvrage
Notes sur la présente édition
Remerciements
Poèmes de la mer et du soleil
Préludes
I) Hymnes
II) Les Terres du soleil
III) Les Bêtes
IV) Les Plantes
V) Esquisses
VI) La Mer
VII) Laus Vitæ
Annexe : réception du recueil
Bibliographie
I) Ouvrages de Valentine de Saint-Point
II) Bibliographie critique
III) Autres ouvrages cités