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Les mots du genre. Circulation, traduction et interdisciplinarité / The Words of Gender. Circulation, Translation, and Interdisciplinarity / Las palabras del género. Circulación, traducción e interdisciplinariedad (Université du Québec à Trois-Rivières)

Les mots du genre. Circulation, traduction et interdisciplinarité / The Words of Gender. Circulation, Translation, and Interdisciplinarity / Las palabras del género. Circulación, traducción e interdisciplinariedad (Université du Québec à Trois-Rivières)

Publié le par Marc Escola (Source : Eftihia Mihelakis)

(L'anglais et l’espagnol suivent)

Université du Québec à Trois-Rivières, 21-23 mai 2026

Dans le récent Qui a peur du genre ? (2024), Judith Butler s’interroge sur la traduction et, de façon concomitante, sur la circulation des concepts dans les études de genre :

Parfois le mot ne marche pas dans d’autres langues, et parfois il se découvre des cousins linguistiques qu’il ignorait avoir. La saillance du terme dépend de la traduction, mais affirmer cette traduction altère souvent la signification d’un mot quand il arrive dans une autre langue et dans un autre contexte. (Butler, 2024, p. 54)

En effet, les déplacements culturels, disciplinaires et linguistiques des mots du genre nécessitent de repenser les moyens et réseaux de signification empruntés pour définir. De plus, le passage d’une langue ou d’une culture à l’autre, voire entre plus d’une langue et plus d’une culture, par la friction que ce mouvement suscite, fait saillir des nuances et des significations nouvelles.

La traduction des mots du genre, féministes et intersectionnels, ont des effets multiples, qui permettent de réfléchir à nouveaux frais les concepts. D’abord, elle est nécessaire pour lutter contre un impérialisme de l’anglais dans le champ (lequel se fait de plus en plus patent, alors qu’on parle par exemples en français des éthiques du care et des politiques queer), tout en pouvant mener à plus de malléabilité politique. Réfléchir aux « mots du genre » de façon interculturelle et interlinguistique, c’est aussi permettre à des pensées d’interagir de façon transnationale. Cette perspective transnationale permettant, explique Zahra Ali, de « transcender, de secouer (nefada) et de remettre en question les frontières nationales, de genre et de sexualité [et de] rompre avec l’idée d’un ‘ici’ et d’un ‘là-bas’ correspondant à une géographie imaginée qui nourrit les féminismes blancs hégémoniques du Nord » (Ali, 2023, p. 149). Enfin, et justement parce qu’un mot peut rarement être parfaitement « transposé » d’une langue à l’autre, les différentes résistances qu’offre la traduction sont fécondes : elles demandent de dénaturaliser le « texte » comme ce qui viendrait simplement représenter un fait naturel et pré-discursif. En ce sens, la traduction et l’«intraduisibilité » de ces mots sont au centre même du fondement théorique des études de genre, et lorsqu’interrogées, elles viennent créer de l’étrangeté dans la langue, forcent à remanier les termes en les faisant toujours trembler, réfutent l’apparente transparence du discours.

Les déplacements linguistique et culturel ont été au centre de la théorisation des études du genre occidentales du Nord global, émergeant de la rencontre entre la « French theory » et la littérature comparée nord-américaine. Ainsi, Anne Emmanuelle Berger, dans Le Grand Théâtre du genre, raconte qu’« après avoir assisté à la fabrication de la ‘pensée française’ aux États-Unis, [elle a] assist[é], de retour en France, à la ‘réinvention’ des Gender Studies, supposées ‘débarquer’ des États-Unis » (Berger, 2013, p. 10).  Si les mots du genre sont, dans cette généalogie franco-états-unienne, toujours déjà venus d’ailleurs (tenus comme des étrangers, et considérés comme tels par leurs détracteurs), ils ont toutefois eu tendance à se fixer dans l’anglais. Penser de façon critique les traductions des mots du genre, c’est chercher à les sortir de l’impérialisme des ornières anglo-occidentales, blanches et androcentrées, et se rappeler que les politiques queer sont, par définition, transfrontalières (Preciado, 2003). C’est aussi penser, avec les écoféministes (Haraway, 1991, 2016; d’Eaubonne, 1974) aux relations possibles ou impossibles entre différentes oppressions, capitalistes, patriarcales et coloniales. C’est, donc, critiquer, comme a pu le faire la pensée intersectionnelle (hooks, 1981; Creenshaw, 1989, 1991), la tentation d’une « traduction » trop directe entre les luttes propres à chaque oppression, qui tend à effacer, au sein du féminisme, les nuances et la spécificité des expériences des minorités. En ce sens, réfléchir la traduction et les déplacements des mots du genre à partir des limites épistémologiques ou apories de la langue (Athanasiou, 2003), c’est se rappeler que le savoir est situé, non seulement de façon expérientielle, mais aussi culturellement, linguistiquement et disciplinairement.  

Car les théories féministes et les questions queer sont, d’emblée, interdisciplinaires. Tout comme pour la traduction linguistique, ce voyage entre les disciplines crée à son tour de nécessaires frottements dans les définitions, des mésententes qu’il faut interroger. Comment envisage-t-on l’« asexualité » en sociologie, comment la comprend-on en médecine ? Comment les « savoirs situés » peuvent-ils émerger des sciences de la nature, pour aller vers l’anthropologie, et la philosophie ?  Enfin, comment le détournement des mots et des discours d’une discipline vers l’autre sont-ils reliés épistémologiquement aux politiques queer ?, Preciado expliquant que « les corps de la multitude queer sont aussi des réappropriations et des détournements des discours de la médecine anatomique et de la pornographie, entre autres, qui ont construit le corps straight et le corps déviant modernes » (Preciado, 2003, p. 22).

C’est donc la (non)définition, jamais claire et définitive, des « mots du genre » à l’aune de leurs déplacements que nous voulons étudier/analyser/débattre dans ce colloque. La difficulté à traduire ces mots, figures et concepts remettrait en question l’unicité d’un sens qui soit figé, et qui puisse, tel quel, traverser langues, cultures et disciplines. En ce sens, la circulation des mots du genre demande de toujours remettre en scène la centralité du langage, du discours et de sa performativité dans la réflexion politique. Elle est au cœur des possibilités politiques d’association horizontale, alors que « la traduction est la condition de possibilité d’un féminisme transnational et d’une solidarité effective contre le mouvement idéologique anti-genre. » (Butler, 2024, p. 54)

Les propositions de communications et les propositions de panel doivent être envoyées à l’adresse lesmotsdugenre@gmail.com d’ici le 1er septembre 2025. Nous invitons des communications portant notamment (mais pas exclusivement) sur les axes suivants :

  • La répercussion de la définition d’un mot sur un concept lié aux théories du genre
  • L’impérialisme linguistique et les approches décoloniales ou postcoloniales des théories du genre 
  • L’impact d’un transfert culturel ou linguistique sur une notion liée au genre, ou la proposition de traductions alternatives
  • La définition de notions féministes / queer émergeant de cultures non-occidentales et leur circulation
  • La démarche ou analyse de la traduction linguistique d’une œuvre féministe ou queer
  • Les déplacements entre disciplines d’un terme lié au genre
  • La généalogie des concepts, des figures, des imaginaires du genre (temporalité non-linéaire)

Nous vous encourageons aussi à proposer des séances interdisciplinaires, interlinguistiques ou interculturelles (de 3 ou 4 personnes), autour d’une seule notion ou d’un mot. Dans le cadre des séances ainsi constituées, chaque communication n’a pas à penser la circulation du terme, laquelle sera prise en charge par la globalité du panel. 

Les présentations peuvent avoir lieu dans une des trois langues (français, anglais ou espagnol), mais les discussions seront en français.

Le colloque se déroulera à l’Université du Québec à Trois-Rivières du 21 ou 23 mai 2026.

Ce colloque est organisé en partenariat avec le Dictionnaire du genre en traduction. Nous prévoyons une publication d’une sélection des communications dans le cadre de cet ouvrage en ligne.

Université du Québec à Trois-Rivières, May 21–23, 2026

In the recent Who’s Afraid of Gender? (2024), Judith Butler reflects on translation and, concurrently, on the circulation of concepts within gender studies:

Sometimes a word does not work in other languages, and other times it discovers linguistic cousins it never knew it had. The salience of the term depends on translation, and affirming that translation often alters the meaning of a word as it arrives in another language and another context. (Butler 2024: 35).

Indeed, the cultural, disciplinary, and linguistic displacement of gendered language calls for a reconsideration of the semiotic pathways and networks used to define key terms. The movement from one language or culture to another—or among multiple languages and cultures—creates friction that brings to light new nuances and meanings.

The translation of gender-related, feminist, and intersectional terms produces a range of effects that invite fresh conceptual reflection. On one hand, translation is necessary to resist the increasing imperialism of English in the field (as seen, for example, in the adoption of ethics of care or queer politics in francophone scholarship), while also enabling greater political flexibility. Thinking about “the words of gender” through an intercultural and interlinguistic lens allows for the transnational dialogue of ideas. As Zahra Ali explains, this transnational perspective enables us “to transcend, to shake up (nefada), and to challenge national, gender, and sexual boundaries [and to] break with the idea of a ‘here’ and a ‘there’ mapped onto an imagined geography that sustains hegemonic white feminisms of the Global North” (Ali 2023: 149). Crucially, because no word can be perfectly “transposed” from one language to another, the resistances inherent to translation are intellectually generative: they compel us to denaturalize a “text” as something that might otherwise be seen as merely representing pre-discursive or natural facts. In this sense, the translation—and untranslatability—of such words lies at the very heart of the theoretical foundations of gender studies. When examined critically, translation introduces a productive strangeness into language, forces us to rework our terms, and undermines the illusion of discursive transparency.

Linguistic and cultural shifts have long been central to gender theory in the Western academy, particularly in the Global North, emerging from the entangled genealogies of French theory and North American comparative literature. Anne Emmanuelle Berger, in Le Grand Théâtre du genre, recalls that “after witnessing the making of ‘French thought’ in the United States, [she then] observed the ‘reinvention’ of Gender Studies upon returning to France, as if they had just ‘arrived’ from the U.S.” (Berger 2013: 10; our translation). Within this Franco-American genealogy, the words of gender are always already foreign—treated as outsiders and regarded as such by their critics—but they have nonetheless tended to become anchored in English. To critically reflect on the translation of gender-related terminology is to work toward freeing these terms from the grip of Anglo-Western, white, androcentric paradigms, and to remember that queer politics are, by definition, transborder (Preciado 2003). This also requires engaging with ecofeminist thought (Haraway 1991; 2016; d’Eaubonne 1974) on the possible or impossible relations among various systems of oppression—capitalist, patriarchal, and colonial. As intersectional thinkers have argued (hooks 1981; Crenshaw 1989; 1991), a too-direct “translation” of struggles across axes of oppression risks erasing within feminism the nuance and specificity of minoritized experiences. To reflect on the translation and displacement of gendered terms through the epistemological limits or "aporias of language" (Athanasiou 2003) is to acknowledge that knowledge is situated not only experientially, but also culturally, linguistically, and disciplinarily.

Feminist theories and queer questions are, from the outset, interdisciplinary. Much like linguistic translation, disciplinary border crossings generate productive friction in definitions and call for the interrogation of misunderstandings. How, form instance, is “asexuality” conceptualized in sociology, and how is it understood in medicine? How can “situated knowledges” emerge from the natural sciences and migrate into anthropology or philosophy? How are disciplinary shifts in terminology epistemologically linked to queer politics? Preciado notes that “the bodies of the queer multitude are also reappropriations and détournements of discourses from anatomical medicine and pornography, among others, which have constructed the modern straight and deviant body” (Preciado 2003: 22; our translation).

This conference invites critical reflection on the (non)definition of “the words of gender” as revealed through their movements. The difficulty of translating these terms, figures, and concepts calls into question the fixity of meaning and its ability to cross languages, cultures, and disciplines unchanged. Thus, the circulation of gendered terminology urges us to foreground the centrality of language, discourse, and performativity in political thought. It lies at the heart of the horizontal political possibilities of coalition, insofar as “translation is the condition of possibility for transnational feminism and effective solidarity against the ideological anti-gender movement” (Butler 2024: 35).

Paper and panel proposals must be submitted to lesmotsdugenre@gmail.com by September 1, 2025. We particularly welcome proposals addressing (but not limited to) the following themes:

  • The conceptual consequences of defining a term in gender theory
  • Linguistic imperialism and decolonial or postcolonial approaches to gender theory
  • The impact of cultural or linguistic transfer on a gender-related concept, or proposals for alternative translations
  • The definition and circulation of feminist/queer terms emerging from non-Western cultures
  • Approaches to or analyses of the linguistic translation of a feminist or queer work
  • Disciplinary shifts in the meaning or usage of gender-related terms
  • Genealogies of concepts, figures, or imaginaries of gender (non-linear temporalities)

We also encourage proposals for interdisciplinary, interlinguistic, or intercultural panels (3 or 4 participants) organized around a single term or concept. In such sessions, individual presentations need not all address the term’s circulation directly; the panel as a whole will be expected to address this dimension.

While presentations can be in either of the three languages (French, English or Spanish), discussions will happen in French.

The conference will be held at the Université du Québec à Trois-Rivières from May 21 to 23, 2026.

This event is organized in partnership with the Dictionary of Gender in Translation. A selection of papers will be considered for publication in this online volume. 

Université du Québec à Trois-Rivières, 21-23 de mayo 2026

En su reciente ensayo ¿Quién teme al género? (2024), Judith Butler reflexiona sobre la traducción y, de manera concomitante, sobre la circulación de conceptos en los estudios de género:

A veces la palabra no funciona en otros idiomas, y a veces descubre parientes lingüísticos que no sabía que tenía. La relevancia del término depende de la traducción, pero afirmar esta traducción a menudo altera el significado de una palabra al llegar a otra lengua y a otro contexto. (Butler, 2024, p. 54; nuestra traducción)

En efecto, los desplazamientos culturales, disciplinares y lingüísticos de las palabras del género exigen repensar los caminos y redes de significación que se usan al definir. El paso de una lengua o cultura a otra —o entre varias de ellas— genera fricciones que hacen emerger nuevos matices y significados.

La traducción de los términos vinculados al género, al feminismo y a la interseccionalidad tiene múltiples efectos que permiten replantear muchos conceptos. Por un lado, la traducción resulta necesaria para resistir el imperialismo creciente del inglés en este campo (como se observa, por ejemplo, en el uso de care o de queer en lengua francesa), al tiempo que permite mayor flexibilidad política. Pensar en las “palabras del género” desde una perspectiva intercultural e interlingüística también posibilita un diálogo transnacional de saberes. Esta perspectiva transnacional permite, como señala Zahra Ali, “trascender, sacudir (nefada) y cuestionar las fronteras nacionales, de género y de sexualidad [y] romper con la idea de un ‘aquí’ y un ‘allá’ correspondiente a una geografía imaginada que alimenta los feminismos blancos hegemónicos del Norte” (Ali, 2023, p. 149). Además, precisamente porque rara vez una palabra puede “trasponerse” de manera perfecta de una lengua a otra, las resistencias propias de la traducción son fértiles: obligan a desnaturalizar el “texto” como simple representación de un hecho natural y prediscursivo. En este sentido, la traducción —y la intraducibilidad— de estas palabras está en el corazón mismo de los fundamentos teóricos de los estudios de género. Cuando se interrogan críticamente, crean un extrañamiento en la lengua, fuerzan a reelaborar los términos y desmantelan la supuesta transparencia del discurso.

Los desplazamientos lingüísticos y culturales han estado en el centro de la teorización de los estudios de género en Occidente, especialmente en el Norte global, nacidos del encuentro entre la French Theory y la literatura comparada en América del Norte. Así lo describe Anne Emmanuelle Berger en Le grand théâtre du genre, al señalar que “después de haber asistido a la fabricación del ‘pensamiento francés’ en Estados Unidos, [ella asistió], de vuelta en Francia, a la ‘reinvención’ de los Gender Studies, que supuestamente ‘llegaban’ desde Estados Unidos” (Berger, 2013, p. 10; nuestra traducción). Si las palabras del género, en esta genealogía francoestadounidense, son extranjeras por definición —y tratadas como tales por sus detractores—, tienden sin embargo a fijarse en inglés. Pensar críticamente la traducción de estos términos significa sacarlos de las rutas hegemónicas anglo-occidentales, blancas y androcéntricas, y recordar que las políticas queer son, por definición, transfronterizas (Preciado, 2003). También implica pensar, con las ecofeministas (Haraway, 1991, 2016; d’Eaubonne, 1974), en las posibles —o imposibles— relaciones entre diferentes formas de opresión: capitalistas, patriarcales y coloniales. Así, como propone el pensamiento interseccional (hooks, 1981; Crenshaw, 1989, 1991), se vuelve necesario criticar la tentación de una “traducción” demasiado directa entre luchas específicas, que puede borrar, dentro del feminismo, la especificidad de las experiencias de las minorías. En este sentido, reflexionar sobre la traducción y el desplazamiento de los términos del género desde sus límites epistemológicos o “aporías lingüísticas” (Athanasiou, 2003; nuestra traducción) significa recordar que el saber está situado no solo de forma experiencial, sino también cultural, lingüística y disciplinarmente.

Las teorías feministas y las cuestiones queer son, desde sus inicios, interdisciplinares. Al igual que ocurre con la traducción lingüística, el cruce entre disciplinas produce fricciones necesarias en las definiciones, malentendidos que es preciso interrogar. ¿Cómo se concibe la “asexualidad” en sociología? ¿Cómo se interpreta en medicina? ¿Cómo pueden emerger los “saberes situados” en las ciencias naturales y trasladarse hacia la antropología o la filosofía? ¿Cómo se relacionan epistemológicamente los desplazamientos de términos y discursos entre disciplinas con las políticas queer? Preciado sostiene que “los cuerpos de la multitud queer son también reapropiaciones y desvíos de los discursos de la medicina anatómica y de la pornografía, entre otros, que han construido el cuerpo recto y el cuerpo desviado modernos” (Preciado, 2003, p. 22; nuestra traducción).

Este coloquio se propone interrogar la (no)definición —nunca clara ni definitiva— de las “palabras del género” a partir de sus desplazamientos. La dificultad de traducir estos términos, figuras y conceptos pone en cuestión la posibilidad de una significación única, fija y universal, capaz de atravesar idiomas, culturas y disciplinas sin alteración. En este sentido, la circulación de estas palabras exige que volvamos a poner en escena la centralidad del lenguaje, del discurso y de su performatividad dentro del pensamiento político. Esta circulación está en el corazón mismo de las posibilidades políticas de asociación horizontal, ya que “la traducción es la condición de posibilidad de un feminismo transnacional y de una solidaridad efectiva contra el movimiento ideológico antigénero” (Butler, 2024, p. 54; nuestra traducción).

Las propuestas de comunicaciones individuales o de paneles temáticos deben enviarse a la dirección lesmotsdugenre@gmail.com antes del 1 de septiembre de 2025. Invitamos propuestas que aborden (no exclusivamente) los siguientes ejes:

  • La repercusión de la definición de una palabra en un concepto propio a las teorías del género
  • El imperialismo lingüístico y los enfoques decoloniales o poscoloniales de las teorías del género
  • El impacto de un traslado cultural o lingüístico sobre una noción relativa al género, o la propuesta de traducciones alternativas
  • La definición y circulación de conceptos feministas/queer provinentes de culturas no occidentales
  • El proceso o análisis de la traducción lingüística de una obra feminista o queer
  • El desplazamiento entre disciplinas de términos vinculados al género
  • La genealogía de conceptos, figuras e imaginarios del género (temporalidades no lineales)

También animamos a presentar paneles interdisciplinares, interlingüísticos o interculturales (de 3 o 4 personas) en torno a un solo término o concepto. En estas sesiones, no es necesario que cada comunicación aborde la circulación del término, que será tratada por el conjunto de la sesión.

Las presentaciones pueden realizarse en uno de los tres idiomas (francés, inglés o español), pero las discusiones se realizan en francés.

El coloquio se celebrará en la Université du Québec à Trois-Rivières del 21 al 23 de mayo de 2026.

Este evento está organizado en colaboración con el Diccionario del Género en Traducción. Se prevé la publicación de una selección de contribuciones en esta obra digital.

Comité d'oganisation/organizador-Organizing Committee

Marise Bachand, UQTR

Léonore Brassard, UQTR

Eftihia Mihelakis, Brandon University

Marta Segarra, CRAL (CNRS/EHESS)

Meygan St-Louis, UQTR

Carolane Clermont De Foy, UQTR

Bibliographie/y/fía

 

Ali, Zahra. « . نتفاضة . Intifada et imagination féministe », Gagner le monde, Montréal : Remue Ménage, 2023. 

Athanasiou, Athena. « Technologies of Humanness, Aporias of Biopolitics, and the Cut Body of Humanity », differences: A Journal of Feminist Cultural Studies, vol. 14, no 1, Spring 2003, p. 125-162.

Belliard, Loup. « Asexualité », Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del Género en Traducción. ISSN: 2967-3623. Mis en ligne le 22 janvier 2025: https://worldgender.cnrs.fr/notices/asexualite/.

Berger, Anne-Emmanuelle. Le Grand Théâtre du genre, Paris, Belin, 2013.

Butler, Judith. Qui a peur du genre?, Paris, Flammarion, 2024.

Crenshaw, Kimberle. « Demarginalizing the Intersection of Race and Sex: A Black Feminist Critique of Antidiscrimination Doctrine, Feminist Theory and Antiracist Politics », University of Chicago Legal Forum, vol. 1989, Article 8.

—. « Mapping the Margins: Intersectionality, Identity Politics, and Violence against Women of Color », Stanford Law Review, vol. 43, no 6, 1991, p. 1241-1299.

D’Eaubonne, Françoise. Le Féminisme ou la mort, Paris, Le Passager Clandestin, 2021 [1974].

Haraway, Dona. Simians, Cyborgs and Women: The Reinvention of Nature, New York, Routledge, 1991.

—. Staying with the Trouble: Making Kin in the Chthulucene, Durham, Duke University Press, Experimental Future, 2016.

hooks, bell. Ain’t I a woman? Black Women and Feminism. Boston, South End Press, 1981.

Preciado, Paul. B. « Multitudes queer : Notes pour une politiques des “anormaux” », Multitudes, vol. 2, no 12, 2003. p. 17-25: shs.cairn.info/revue-multitudes-2003-2-page-17?lang=fr.

Sanchez, Lola. « Traduction et activisme en Espagne: les effets de la traduction de care par cuidados ». Dictionnaire du genre en traduction / Dictionary of Gender in Translation / Diccionario del Género en Traducción. ISSN: 2967-3623. Mis en ligne le 29 juin 2023: https://worldgender.cnrs.fr/notices/traduction-et-activisme-en-espagne-les-effets-de-la-traduction-de-care-par-cuidados/.