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Tissage, langage, écriture : penser et pratiquer la recherche-création (Angers)

Tissage, langage, écriture : penser et pratiquer la recherche-création (Angers)

Publié le par Marc Escola (Source : Anne-Lise Solanilla)

COLLOQUE INTERNATIONAL

« Tissage, langage, écriture : penser et pratiquer la recherche-création »

“ Weaving, language, writing: Thinking and practicing research-creation ”

Université d’Angers, Maison de la Recherche Germaine Tillon ; WHEAT – épi-centre culturel

11, 12, 13 juin 2025 / June 11, 12, 13 2025

Et une exposition au WHEAT / And an exhibition at WHEAT

Avec des œuvres de / with artworks of Jen Bervin,

et de/and of Claire Amiot, Line Dufour, Francesca Loprieno, Nancy Seidler, Julia Peslier, Les parques

Dans leurs propositions pour la recherche-création, Erin Manning et Brian Massumi cherchent à spécifier la relation qui se tisse entre recherche artistique et recherche académique : « Si nous prenions le trait d’union au sérieux pour y voir une connexion interne, une interpénétration des processus plutôt qu’une communication des produits ? Cette approche partirait du principe de la recherche-création comme mode d’activité à part entière, surgissant au niveau constitutif aussi bien de la pratique artistique que de la recherche théorique » (Manning et Massumi, 2018). Le colloque « Tissage, langage, écriture : penser et pratiquer la recherche-création » vise à poursuivre leur interrogation pour questionner plus spécifiquement les relations entre langage, écriture et tissage dans et par la recherche- création.

L’étymologie latine lie le texte au textile. De Henry James à Roland Barthes, la métaphore a été largement exploitée, mais elle est souvent restée liée au seul fait littéraire. Or, les nouvelles recherches liant textile, écriture et langage amènent à réévaluer cette métaphore comme étant profondément ancrée dans la pratique et la recherche textile et comme étant ouverte sur la langue et la traduction. En effet, le regain d’intérêt pour les tissages-écritures de la tisserande et artiste moderniste Anni Albers (Soulard, 2024), l’étude nouvelle des liens entre typographie et tissage dans les écoles d’art pionnières du Bauhaus et de Black Mountain (Broqua, 2024), le travail de l’artiste tisserande et poétesse chilienne Cecilia Vicuña (Lion d’or à la biennale de Venise en 2022), ou encore les œuvres de l’artiste et poète étatsunienne Jen Bervin disent l’actualité de ces recherches artistiques et universitaires dans le champ des écritures et des arts du textile. En effet, lorsque Cecilia Vicuña fait observer que la langue « quechua vient probablement de q’eswa : une corde faite de roseaux tissés » et que cette langue est donc « conçue comme un fil » (Vicuña, 2018), elle n’applique pas uniquement cette pensée linguistique à ses œuvres telles que « Hilo y palabra » (« Fil et mot »), elle cherche à faire réapparaître les liens entre textile, texte, langue et traduction de façon à lier une véritable pensée en actes du tissage et du langage. Elle propose en outre de ne plus fonder le lien texte-textile uniquement sur l’étymologie latine, mais de le penser aussi dans des cultures non-européennes et ainsi d’ouvrir les rapports tissage-langage à d’autres cultures où ils jouent un rôle fondateur.

Ce colloque cherche donc à penser les pratiques artistiques et la recherche académique ensemble afin d’approfondir l’étude de ce lien essentiel et renouvelé entre tissage, langage et écriture. Il s’inscrit dans la continuité de la journée d’étude « Aborder la recherche-création par la métaphore textile » organisée à l’université de Paris 8 (29 mai 2024) dans laquelle nous avions mis à l’épreuve l’hypothèse d’un lien entre le tissage et les processus de création littéraire, pour à la fois penser les limites de la métaphore classique du texte comme textile et les dépasser par des méthodes de recherche-création. Le colloque cherche désormais à se confronter de façon plus ambitieuse aux matérialités de l’écriture et du tissage. Nous serons ainsi amené·es à penser et pratiquer une conception profondément dynamique des relations entre texte, langage et tissage dans l’esprit des travaux de Tim Ingold : en « tissant » des paniers à partir de brins d’osier, Tim Ingold et ses étudiant·es font l’expérience de la « nature récalcitrante » du matériau, et de la relation dynamique qui s’instaure entre la matière, la forme et le tisseur (Ingold, 2013). Un tel tissage en acte permet de penser son objet – un texte par exemple – non comme quelque chose de figé, mais comme la mise en forme temporaire d’un mouvement dynamique, qui naît de l’interaction et de la résistance de plusieurs forces en présence, tout autant que de l’historicité des matériaux.
En nous intéressant aux relations tissage, langage, écriture par l’indiscipline (Suchet, 2016) de la recherche-création, nous souhaitons sonder les matérialités du texte littéraire et du textile à travers les questions de médias, de formes, des langues ou langages, de traduction et à travers les discours qui les constituent, eux-mêmes étant sous-tendus par des réseaux matériels historiques, sociaux, et institutionnels. Aussi, nous proposons d’aborder les tissages de la recherche-création en littérature notamment par le biais de notions, ou plutôt d’opérations intermédiales (Rajewsky, 2005), traductives, et translingues (Dowling, 2018) comme autant de manières de faire fluer les rapports texte-tissage, d’en questionner l’unité et les réseaux, tout en se confrontant à leurs caractéristiques.

Qu’implique le fait de penser la recherche-création à partir de la notion de tissage, ou d’étudier le texte comme on pratique le tissage ? Qu’arrive-t-il à la métaphore texte- textile ? Si nous supposons que des pratiques artistiques ou de recherche-création peuvent effectivement altérer la production de savoirs (Manning et Massumi, 2018, 34), alors quels savoirs découlent du tissage comme recherche, comment se disent-ils et comment se donnent-ils à nous ? En nous faisant manipuler les diverses matérialités du texte, les opérations intermédiales, traductives, et translingues peuvent-elles nous faire apprécier les déplacements épistémologiques proposés par la recherche-création ?

Le trait d’union, tel que pensé par Manning et Massumi, implique de faire ensemble pour acter collectivement les méthodes de recherche-création en partageant et rendant communs les savoirs et les savoir-faire. Aussi, quels modes de transmission de savoir et savoir- faire le tissage acte-il entre les différent·es acteur·ice·s/praticien·ne·s de la recherche- création ?

PROGRAMME / PROGRAM

Du mercredi 11 au vendredi 13 juin 2025 / From Wednesday 11 to Friday 13 June 2025

WHEAT – épi-centre culturel (18 rue du Haras, 49100 Angers)

Exposition / Exhibition
Avec des œuvres de / with artworks of Jen Bervin,
et de/and of Claire Amiot, Line Dufour, Francesca Loprieno, Nancy Seidler, Julia Peslier, Les parques

Mercredi 11 juin 2025 / Wednesday 11 June 2025

Maison de la Recherche Germaine Tillion (5 Bd de Lavoisier, 49000 Angers)

09h30-10h00 : Accueil / Welcome

10h00-11h30 : Communications : L’expérience incarnée des matériaux / The embodied experience of materials

- Josefina Vidal, “ Writing with Ñocha Baskets: Translating the Textiles Gestures of Ñocha Basketry into Writing ”
-  Jaine Chemmachery, « Quand le tissu s’en mêle : nœuds, tension et résistance(s) dans le texte littéraire »
-  Alison Bouhmid, « Apprentissage et Métissage : Writing and Learning Darija » 11h00-11h15 : Pause

11H45-12h45 : Communications : Retracer la mémoire par le tissu / Retracing memory through fabric

-  Joëlle Karche, « De la Recherche à la Création d’une mémoire métisse (malgache) intime. Un conte de tisserande »
-  Agatha Mohring, « Du fil au crayon : traduire l'intime dans les bandes dessinées brodées »

12h30 – 14h : Pause déjeuner / Lunch

14h – 15h30 : Ateliers de recherche-création en parallèle / Concurrent research-creation workshops

-  Claire Musiol, Atelier-performance « La trame du tissage du texte à l’épreuve de l’interactivité dans les performances d’écriture »
-  Eugenia Reznik, « Broder l’intissé »

WHEAT – épi-centre culturel (18 rue du Haras, 49100 Angers)

16h30 – 17h : Présentation des œuvres de l’exposition par les artistes / Presentation of the exhibition by the artists

- Claire Amiot, présentation de travaux

- Line Dufour, « TEXTE TISSER / WEAVING WORDS »

- Francesca Loprieno, « Tisser la mer »

- Julia Peslier, présentation de travaux

- Les parques, « xÉxTxOxIxLxAxGxExSx »

- Nancy Seidler, « inLterIwoNvEnS OF UtNrDaEnRslTatNiDoInG

17h – 17h30 : Présentation du travail de Jen Bervin par Vincent Broqua / Presentation of Jen Bervin’s work by Vincent Broqua

17h30 – 18h30 : Intervention de Jen Bervin / Conference by Jen Bervin 19h : Cocktail dînatoire / Cocktail buffet

Jeudi 12 juin 2025 / Thursday 12 June 2025

Maison de la Recherche Germaine Tillion (5 Bd de Lavoisier, 49000 Angers)

09h30-11h00 : Communications : Books as weaving devices / Les livres comme dispositifs de tissage

- Valentina Tibaldo, “ Weaving Together Loss and Nostalgia : Antonella Anedda and the Practice of sewing words ”
-  Ricarda Vidal, “ Threading knowledge – book-binding and research creation ”

11h00-11h15 : Pause

11h15-12h15 : Communications : Traduire les tissus / Translating textiles

- Nathalie Koble, « Traduire collectivement les chansons de toile aujourd'hui entre poésie et musique »
-  Jehanne Paternostre, « Dé-tisser : mémoires de fils

12h15-14h00 : Pause déjeuner / Lunch

14h00-16h00 : Ateliers de recherche-création en parallèle / Concurrent research- creation workshops

-  Claire Barber, Rebecca Gill, Hannah Marples, Stéphanie Prévost, Wendy Wiertz, “ Thinking through the Surface: A Research-Action Workshop to explore textile craft in the soundscape of war ”
-  Julia Peslier, « Tissu-tricot-feutre-nœud... Jouons ! Petits exercices pratiques à l’échelle de la page textile »

16h30 – 17h15: Présentation de travaux / Art works presentation

- Patrick Bernier et Olive Martin, « Le tissage comme langue et le tissu comme récit »

Cale de la Savatte 49100 Angers

17h40 : Visite de l’atelier et du métier à tisser de Patrick Bernier et Olive Martin à bord de leur toue cabanée / Visiting Patrick Bernier and Olive Martin’s workshop and loom on their boat

19h30 : Dîner

Vendredi 13 juin 2025 / Friday 13 June 2025

Maison de la Recherche Germaine Tillion (5 Bd de Lavoisier, 49000 Angers)

10h00-12h : Communications : Les techniques textiles comme recherche-création / Textile techniques as research-creation

- Joséphine Basso-Lacroix, « Une recherche par la pratique de la dentelle aux fuseaux au service de la réactivation d’une technique multiséculaire : le cas du Char de Neptune »
-  Miriam Hancill, “ Awkward Material : unfolding the printmaker's workshop through experimental print practice ”
-  Sara Carneholm, “ Colour makes the fabric of my immigration experience ”

12h00-13h15 : Pause déjeuner / Lunch

WHEAT – épi-centre culturel (18 rue du Haras, 49100 Angers)

14h00-15h00 : Communications : Weaving the collective / Tisser le collectif

-  Giorgia Carlomagno, “ The loom of memory: weaving female subjectivity ”
-  Emily Fitzell, “ the mantle, or what we weave together ”

15h00-15h15 : Pause

15h15-16h15 : Communications : Performer le textile / Performing textile

-  Heather Connelly et Johanna Hallsten, “ Thinking through / practicing materiality—a dialogue on practice ”
-  Lily Robert-Foley, “ Yarn Barf : mêler et démêler au weavoir ”

16h30-17h00 : Restitution et mot de la fin / Recap and conclusion.

LES ATELIERS / WORKSHOPS

 

Réservation vivement conseillée à l’avance auprès de : / Please make a reservation at this adress: colloquecrissp@gmail.com

  

“Thinking through the Surface: A Research-Action Workshop to explore textile craft in the soundscape of war”
Claire Barber, Rebecca Gill, Hannah Marples, Stéphanie Prévost, Wendy Wiertz

 

Tim Ingold’s evocation of craft as the dynamic interplay of acquired disposition and environment suggests craft is a form of haptic and concentrative knowledge (which Ingold distinguishes from cognitive knowledge) which can engender states of flow and perhaps solace.  Yet where Ingold’s maker is wonderfully autonomous, the making of craft in wartime was often a survivalist enterprise in the margins of chaos, or obligatory and proscribed by lack of materials.  Through this experimental workshop, we will explore the commonplace idea – already in circulation at the time of the First World War – that craft could be therapeutic in times of crises – and confront it with the discordant aural landscape of civilian life in wartime France.  Our point of departure is linen drawstring bags crafted and embroidered by French and Belgian displaced women who sought refuge in earshot of the frontlines in the Marne and Meuse during the First World War. These were designed by the Bloomsbury set’s Omega studio and created in workshops run by the English Quaker relief mission who explicitly understood these as therapeutic interventions. We hope to invite participants to develop a textile language and shared research agenda committed to exploring the range of possible affective and sensory responses to making textiles in crisis and of engaging the agency of objects more often-than-not treated as ephemera. 

 

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« La trame du tissage du texte à l’épreuve de l’interactivité dans les performances d’écriture »

Claire Musiol

 

Mener une performance artistique induit une part d’inconnu de par l’instantanéité de la représentation, d’autant plus lorsque la performance intègre une interaction avec le public. Pourtant, les performances sont construites selon une trame à la manière des patrons utilisés dans les tissages familiaux ou des traces laissées sur les hautes lisses traditionnelles. Elles ont été réfléchies en amont et les étapes se déroulent dans un certain ordre. 

Si le terme de performance littéraire fait habituellement référence aux lectures performées, certain·es écrivain·es et plasticien·nes dépassent ce cadre traditionnel en proposant de performer l’écriture : le texte constitue alors la performance, il ne la précède pas mais est élaboré à travers elle. 

Cette communication proposera dans un premier temps une performance d’écriture participative où le public pourra expérimenter l’interruption d’une trame performative et la participation au « tissage » d’un texte – à travers des va-et-vient dans le processus créatif. 

Je m’attacherai ensuite à présenter la variabilité des trames de performances d’écriture. À l’image des différents modèles d’entrelacement entre fils de chaîne et fils de trame, les performeur·ses d’écriture laissent le public s’immiscer dans le texte tout en cadrant ce maillage. En tant qu’artiste et chercheuse, je défendrai l’idée que les trames de tissage du texte, par leur présence, permettent à celui-ci d’advenir dans l’interaction avec le public, avec la part de hasard induite. 

Finalement cette communication peut être envisagée comme un atelier de recherche-création : une expérimentation artistique collective permettant d’interroger la construction des performances d’écriture. 

 

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« Tissu-tricot-feutre-nœud… Jouons ! Petits exercices pratiques à l’échelle de la page textile »

Julia Peslier

 

Au départ du livre textile, la fabrique de la page invite à anticiper toutes sortes de questions concrètes ! Aux 4 grandes structures du tissu (tissage, tricotage, feutrage et nouage) répondent bien plus que 4 gestes pour créer, préparer, composer, découper, déchirer, ourler ou détourer la page. Confectionner une page c’est rêver sur la relation texte/image à venir et ce qu’on y fera : appliquer, border, coudre, coller, repasser, froisser, plisser, brûler… Quand Bruno Munari nous dit : « Un livre, c’est un objet formé par de nombreuses feuilles réunies par une reliure » (Prélibri, Corraini, 1980) et que cette même reliure : « Cela peut être une spirale, une couture, une corde. Ceci signale à l'enfant que n'importe quel objet ainsi construit, cousu de n'importe quelle manière, est un livre » (Munari, 1986), il attire notre attention : décider de la page dans sa matérialité la plus élémentaire, c’est déjà se poser la question du livre et de sa reliure, et des techniques de confection. Comme un jeu de Chifoumi textile, nous mettrons à profit l’atelier pour une initiation pratique, aiguilles, fils, ciseaux et petits métiers à tisser en main, pour entrer dans cette matérialité, qu’on soit novice ou coutumi.ère des arts du fil. Le Chili sera notre terre d’accueil, du tissage mapudungun aux textileras et arpilleras anonymes comme renommées. Avec le Manuel pour fabriquer un livre textile de Francisca Robles, des navettes avec mes exercices textiles et des albums en dialogue.

 

Matériel : Vous pouvez librement amener en complément du matériel mis en commun : des livres, des coupons de tissu, des chutes, des aiguilles à broder, des règles en fer, des paires de ciseaux à couture, etc.

 

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« Broder l’intissé »

Eugenia Reznik

 

Il s’agit d’une intervention sous la forme d’un atelier de broderie. 

Les participant·e·s s’installent autour d’une grande table recouverte d’un long tissu noir, de l’intissé, également appelé géotextile. Cette surface plane, dont le tramage rappelle le lin noir, est fréquemment utilisée en jardinage. Placé au sol, son rôle est d’empêcher la prolifération des mauvaises herbes. 

Sur le géotextile, une broderie est déjà entamée. On y distingue des lignes brodées, évoquant des chemins ou des racines. Par endroits, on peut reconnaître des feuilles ou des pétales. Les participant·e·s sont invité·e·s à broder librement pour raconter une histoire de leurs racines. Ils et elles peuvent ajouter des lignes, des chemins, des branches, ou des éléments abstraits et figuratifs, inspirés de leurs souvenirs. Sur cette étoffe collective, chaque personne peut réaliser une broderie indépendante ou poursuivre le travail d’un.e autre. 

Au fil de l’atelier, une conversation s’installe. Après un début libre, j’oriente progressivement les échanges en partageant mon propos. Dans mon travail, je m’intéresse aux tissus anciens transmis (ou non) lors de migrations, de génération en génération. 

Ces ateliers collectifs de broderie sur géotextile sont des moments de rencontre où naissent et s’entrelacent des récits, faisant écho à ceux que j’ai déjà recueillis et que je transmets au cours de la séance. En brodant aux côtés des participant·e·s, je partage, au fil de nos échanges, mes recherches et créations sur le rôle des tissus dans les migrations : porteurs d’histoires de déplacements et d’un imaginaire où se mêlent tissage et intissé, frontière et passage, rupture et suture.

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Avec le soutien de / With support from :

ED Pratiques et théories du sens (Université Paris 8), EA TransCrit (Université Paris 8), 3L.AM (Le Mans Université, Université d’Angers), Université d’Angers, SFR Confluences (Université d’Angers), UR IDEA (Université de Lorraine), EUR ArTeC, UMR Litt&Arts (Université Grenoble Alpes).

Comité d’organisation / Organization comittee:

Angioi Élise (doctorante, Université Paris 8)
Bonini Elena (doctorante, Université Paris 1 et Paris 8)
Bouton-Kelly Ludivine (MCF, Université d’Angers)
Broqua Vincent (PR, Université Paris 8)
Krzywkowski Isabelle (PR, Université de Grenoble Alpes)
Malraux Céline (doctorante, Université de Lorraine)
Solanilla Anne-Lise (doctorante, Université Paris 8 et Grenoble Alpes)

Crédit image : Jen Bervin et Charlotte Lagarde, Su Hui's Picture of the Turning Sphere, installation vidéo multi-canal, 2020