Essai
Nouvelle parution
Katja Petrowskaja, La photo me regardait

Katja Petrowskaja, La photo me regardait

Publié le par Marc Escola

Les textes qui composent ce livre ont été initialement publiés dans le supplément dominical de la Frankfurter Allgemeine Zeitung entre 2015 et 2021. Katja Petrowskaja, du fait de la guerre déclenchée dès 2014 par les Russes contre son pays natal, l’Ukraine, ressentant qu’il ne lui était plus possible d’écrire comme avant, a eu l’idée de recourir à un mode d’écriture fragmentaire enclenché à chaque reprise par une image prélevée dans l’immense stock d’indices et de traces mémorielles que la photographie a rendu possible et où, étrangement et sans même que nous le sachions, nos propres secrets sont gardés.

En contact étroit avec la puissance traumatique des drames que l’Histoire continue de déverser chaque jour sur les marges orientales de l’Europe, parfois aussi s’en évadant, passant d’une image anonyme à celle d’un photographe connu, puisant ici et là au hasard des voyages et des trouvailles, ce livre silencieux, pudique, bouleversé et parfois même souriant a aussi les traits d’une autobiographie dispersée, en éclats. Comme tel il prolonge Peut-être Esther, le précédent livre de Katja Petrowskaja (Le Seuil, 2015), mais on doit aussi le comprendre, dans la discrétion même de son geste, comme un acte de résistance par lequel, de surcroît, l’incroyable quantité de sens du photographique serait libérée.

Découvrir le sommaire et feuilleter l'ouvrage sur le site de l'éditeur…

On peut lire sur en-attendant-nadeau.fr un article sur cet ouvrage :

"Histoires d’images", par Roger-Yves Roche (en ligne le 22 mai 2025)

Le portrait d’un mineur du Donbass, le photogramme d’une plante rare, un homme et une femme devant le mur de Berlin… Katja Petrowskaja puise l’histoire du XXIe siècle, et singulièrement celle du pays où elle est née, l’Ukraine, à la source d’une myriade d’images. Sans jamais en épuiser le sens.