
« Je m’aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »
Comment écrire quand les protagonistes d’un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.
En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd’hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d’expulsions, d’exils et pogroms qu’il retrace, à sa manière si singulière, pointant l’absurdité sous l’horreur. C’est le portrait d’une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu’elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d’« on ne sait où ».
Tout l’art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel.
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On peut lire sur Diacritik.com un article sur cet ouvrage…
Lire aussi sur en-attendant-nadeau.fr :
"Un conte et un récit", par Odile Hunoult (en ligne le 17 février 2025).
À l’occasion de la sortie récente du film d’animation de Michel Hazanavicius adapté du conte de Jean-Claude Grumberg, La plus précieuse des marchandises (Seuil, 2019), le livre reparaît avec des dessins préparatoires de Hazanavicius, en même temps qu’un nouveau récit de l’auteur, Quand la terre était plate. Occasion d’une double lecture qui ouvre sur les méandres et les détours de la création.