Lorsqu’elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n’est plus cette figure de proue du cinéma d’auteur mondial qu’elle fut durant toutes les années 60 et 70, de L’Année dernière à Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie, en passant par Peau d’Âne et Baisers volés. Les années 80 ne l’ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C’est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d’actrices les plus aventureux (Jeanne Dielman de Chantal Akerman, India Song de Marguerite Duras…). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux. Pourquoi Delphine Seyrig est-elle plus que jamais notre contemporaine ? Tel est l’objet de cet essai admiratif et amoureux.
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On peut lire sur laviedesidees.fr un article sur cet ouvrage :
"Delphine Seyrig, de son temps et du nôtre", par Nadja Cohen (le 11 octobre 2024)