
Les Romans d'Italo Calvino entrent enfin dans la "Bibliothèque de la Pléiade", dans des traductions nouvelles établies par Yves Hersant, Christophe Mileschi et Martin Rueff. Peu d’écrivains ont joué sur une telle variété de registres : on s’étonne que l’auteur du fabuleux Baron perché (1957) soit aussi celui du méditatif Monsieur Palomar (1983), et qu’au réalisme poétique de Marcovaldo (1963) aient succédé les jeux combinatoires des Villes invisibles (1972) et de Si une nuit d’hiver un voyageur (1979). C’est que ces œuvres si diverses procèdent d’une même exigence : d’un même refus du biographique et de l’autofiction ; d’une même volonté de comprendre la complexité du monde, en rejetant les interprétations univoques ; d’une même conviction que la littérature, si elle se tient à bonne distance, peut intervenir sur la réalité.
Rappelons que Christophe Mileschi et Martin Rueff nous plongeaient l'an passé dans la Correspondance d'Italo Calvino sous le beau titre Le métier d’écrire (Gallimard), et qu'ils ont été aussi les maîtres d'œuvre du Cahier de l'Herne consacré au romancier italien. Le sommaire révélait également l'extraordinaire diversité d'une œuvre qui couvre près d'un demi-siècle et des dizaines de milliers de page. Fabula vous offre toujours de découvrir le sommaire et feuilleter les premières pages de ce Cahier...