« J'ai apprécié de votre Élisabeth la délicatesse ravissante et la spiritualité exquise. »
– Paul Claudel
« C’est l’histoire d’une jeune fille, qui, dès son enfance, est appelée par l’amour de Dieu. Cette chose merveilleuse se produit sous des formes qui trompent tout le monde autour d’elle, surtout son père si croyant lui-même, mais qui ne reconnaît pas les signes sacrés chez son enfant et qui souffre cruellement de la croire éloignée de la seule chose au monde qui compte pour lui : la foi.
Elle-même ne s’apercevra qu’au jour de sa mort que toutes les forces, tout l’élan de son être étaient tendus vers cet instant suprême où, sur le seuil à la foi terrible et désirable, elle retrouve, au dernier moment, la précédant, fidèle, l’espoir, le tenace espoir qui a fait d’elle durant sa brève existence, une âme éprise d’absolu. »
– Raymonde Vincent, mai 1943
Après le succès fulgurant de son premier roman, Campagne (Prix Femina 1937), Raymonde Vincent nous offre avec Élisabeth son œuvre la plus pure et la plus spirituelle.
Débuté à l’été 1939, on y retrouve le désenchantement d’une génération, celle des jeunes écrivains partisans d’un réalisme chrétien à l’aube de la Seconde Guerre mondiale. L’héroïne est éprise de légèreté, elle cherche le paradis sous le poids de la conscience de son incarnation pour répondre à son « envie de pleurer et de parler à l’invisible avec les mots que l’on trouve toujours pour un être unique, des mots d’amour ».
Dans ces pages, c’est l’expression très symbolique et personnelle de la miséricorde qui se déploie, par une romancière qui, à l’heure d’aborder son récit, apprend la mort subite de son père – dont la figure est abordée dans l’inédit en annexe – et ne parvient ni à y croire, ni à s’en émouvoir.
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