En 1996, Pascal Louvrier écrit un essai enlevé sur Philippe Sollers. Le sulfureux écrivain joue le jeu et lui ouvre les portes de sa vie privée. Ensemble, ils iront à Venise, Ré et, bien sûr, Paris. Leurs échanges directs nourrissent un récit à la tonalité sollersienne dominé par la littérature, les femmes, la société. Sollers est « pris de l’intérieur » et devient un homme attachant, sensible, pudique. Leur complicité, singulière à plus d’un titre, est exceptionnelle.
Le 5 mai 2023, Sollers tire sa révérence. Mais il n’est pas mort, il est en mouvement, plus vivant que jamais. Pascal Louvrier reprend son texte, le corrige, l’allège et l’augmente d’une cinquantaine de pages, où il évoque longuement sa relation avec Dominique Rolin. Grâce à de nombreux témoignages inédits, les zones d’ombre disparaissent et un portrait ciselé de l’auteur de Femmes y voit le jour. On assiste à ses derniers jours, diminué par la maladie mais l’esprit toujours vif et malicieux.