La performance comme méthode : quand les arts vivants rencontrent les sciences sociales (Cerisy-la-Salle)
La performance comme méthode : quand les arts vivants rencontrent les sciences sociales
Cerisy-la-Salle
21-27 septembre 2024
Si les rencontres entre les arts et les sciences se multiplient selon des modalités diverses qui déplacent les limites entre domaines, ces rapprochements permettent de questionner les complémentarités qui opèrent entre les pratiques des artistes et des scientifiques. Ce colloque mettra en scène les rencontres qui existent déjà entre les arts vivants (théâtre, danse ou performance) et les sciences sociales, en portant l'accent sur les démarches de terrain. Et cela pour décloisonner les disciplines et langages en envisageant la circulation d'un champ à l'autre, mise en œuvre sous l'angle de la performance, afin de favoriser au cœur du colloque un travail expérimental.
Nous questionnerons ce qu'est un colloque de Cerisy, c'est-à-dire à la fois cette forme très normée (modalités et attendus) de manifestation scientifique, mais aussi le lieu qui l'accueille et qui lui confère à la fois sa spécificité et son ancrage dans une tradition intellectuelle. Les espaces du château deviendront des laboratoires d'expérimentation où étudier la spécificité d'un colloque : non plus un lieu où l'on parle entre soi, mais un lieu de création, un lieu d'hospitalité où la co-présence est essentielle à un dialogue en action. Le programme sera structuré autour d'ateliers de retours d'expérience ou d'échanges de pratiques, mais aussi de performances et de restitutions de travaux. La configuration du château, tout comme l'esprit qui y règne, invite à forger une petite communauté qui habite Cerisy pendant une semaine comme une ressource, un terrain ou un corpus commun. Plutôt que de débattre de savoirs déjà là, nous habiterons ce lieu pour douter, expérimenter, penser ensemble, faire laboratoire. Par ses espaces, son fonctionnement institutionnel, sa communauté intellectuelle, son histoire, ses matières de créer, le Centre culturel permettra d'accomplir des gestes au croisement entre arts du spectacle et sciences sociales (se situer, observer, collecter, arpenter, enquêter, documenter, intervenir, interpréter, traduire, raconter, restituer…). Un colloque en actes, avant la publication des Actes du colloque sous la forme d'un manifeste et d'un cahier d'activités.
Alors que se développent des démarches de recherche-création et du practical turn des humanités et des sciences sociales, l'on s'intéressera aux gestes artistiques comme processus de recherche, aux pratiques donnant forme à des recherches et savoirs propres à l'action ou à la performance. Nous expérimenterons ces productions de "savoirs situés" et dégagerons la spécificité des savoirs incarnés ainsi que les liens entre recherche artistique et recherche académique dans une approche dialogique (et donc hétérogène), interdisciplinaire et expérientielle.
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Calendrier provisoire :
Samedi 21 septembre
Après-midi
ACCUEIL DES PARTICIPANTS (train à Coutances à 18h29)
Soirée
21h - Présentation du Centre, du colloque et des participants
Introduction : Book club de présentation
Dimanche 22 septembre
Matin
En parallèle
"Comment fait-on naître un bon mort ? » (1), atelier animé par Aurelia LÜSCHER et Magali MOLINIÉ :
"De Cerisy à l'humanité - une croyance en l'universel (essai n°32)" (1), atelier animé par Caroline ARROUAS et Guillermo PISANI
Déjeuner et Visite du château et du parc (Edith Heurgon et Silvie Cachin)
Après-midi
En parallèle
"L'usage du terrain" (1), atelier animé par Rémy HÉRITIER ET Yann CALBÉRAC
"Le château comme médium : arpenter/cartographier les mémoires de Cerisy" (1), animé par Barbara MÉTAIS-CHASTANIER et Saul PANDELAKIS
Dispute, avec Yann CALBÉRAC et Michel LUSSAULT
Soirée
Avec Lucile BERELOWITSCH (CDN de Vire) – sous réserve
Lundi 23 septembre
Matin
En parallèle
"Le château comme médium : arpenter/cartographier les mémoires de Cerisy" (2), animé par Barbara MÉTAIS-CHASTANIER et Saul PANDELAKIS
"Adapter Thésée. Sa vie nouvelle" (1), atelier animé par Camille DE TOLEDO (sous réserve), Fabien JOUBERT, Michel LUSSAULT et Marion SUZANNE
Après-midi
En parallèle
"Une géoscénographie à l'épreuve de Cerisy"(1), atelier animé par Carolina E. SANTO
"De Cerisy à l'humanité - une croyance en l'universel (essai n°32)" (2), atelier animé par Caroline ARROUAS et Guillermo PISANI
Conférence-perfromance, Créer sous d’autres noms que le sien, de Chloé DÉCHERY
Soirée
En parallèle
"L'usage du terrain" (2), atelier animé par Rémy HÉRITIER et Yann CALBÉRAC
" Comment fait-on naître un bon mort ?" (2), atelier animé par Aurelia LÜSCHER et Magali MOLINIÉ
Mardi 24 septembre
Matin
En parallèle
"L'usage du terrain" (3), atelier animé par Rémy HÉRITIER et Yann CALBÉRAC
" Comment fait-on naître un bon mort ?" (3), atelier animé par Aurelia LÜSCHER et Magali MOLINIÉ
Après-midi
En parallèle
"Regimen Sanitatis Salernitanum, un apprentissage" (1), atelier animé par Ondine CLOEZ et V. GRIVEAU GENEST
"De Cerisy à l'humanité - une croyance en l'universel (essai n°32)" (3), atelier animé par Caroline ARROUAS et Guillermo PISANI
Dispute, avec Frédérique AÏT-TOUATI
Soirée
En parallèle
"Adapter Thésée. Sa vie nouvelle" (2), atelier animé par Fabien JOUBERT, Michel LUSSAULT et Marion SUZANNE
"Le château comme médium : arpenter/cartographier les mémoires de Cerisy" (3), animé par Barbara MÉTAIS-CHASTANIER et Saul PANDELAKIS
Mercredi 25 septembre
Matin
En parallèle
"Enquête/création : penser l'enquête par les formes"(1), atelier animé par Nicolas NOVA
"Regimen Sanitatis Salernitanum, un apprentissage" (2), atelier animé par Ondine CLOEZ et V. GRIVEAU GENEST
Après-midi
Dispute, avec Mathieu POTTE-BONNEVILLE
Séance plénière FABIQUE COLLECTIVE
Jeudi 26 septembre
Matin
En parallèle
" Comment fait-on naître un bon mort ? (4), atelier animé par Aurelia LÜSCHER et Magali MOLINIÉ :
"De Cerisy à l'humanité - une croyance en l'universel (essai n°32)" (4), atelier animé par Caroline ARROUAS et Guillermo PISANI
Après-midi
En parallèle
"L'usage du terrain" (4), atelier animé par Rémy HÉRITIER et Yann CALBÉRAC
"Regimen Sanitatis Salernitanum, un apprentissage" (3), atelier animé par Ondine CLOEZ et V. GRIVEAU GENEST (2/3)
Dispute, avec Carolina E. SANTO
Soirée
Ciné-club, avec Matthieu CANAGUIER Chloé GILBERT-LAINÉ et Chloé LAVALETTE
Vendredi 27 septembre
Matin
"Acter la recherche", atelier conclusif mené par Philippe ARTIÈRES
Après-midi
DÉPARTS
PRÉSENTATION DES ATELIERS :
" Comment fait-on naître un bon mort ? », atelier animé par Aurelia LÜSCHER et Magali MOLINIÉ :
Au départ de cette question, il y a d’un côté l’enquête menée par Magali Molinié (2006) sur les relations qu’entretiennent les vivants avec les morts, l’analyse compréhensive des pratiques qui conduisent à leur transformation réciproque, qui font les morts féconds (2014) ; de l’autre, le travail d’écriture théâtrale d’Aurélia Lüscher autour de la question : comment rendre visible au plateau les relations invisibles ? Comment donner à voir des morts ce qui d’ordinaire ne se montre pas ? (comme l’activité de la thanatopractrice, du fossoyeur, du législateur dans sa pièce "Les corps incorruptibles", 2023). Et puis il y a leur rencontre autour d’une idée : énigme en soi — que me veut celui-ci ? Que me lègue celle-là ? —, les morts font de chacun.e de nous potentiellement des chercheurs, chercheuses, souvent à la croisée de l’intime et du collectif. Les méthodes de la création théâtrale peuvent-elles rouvrir, renouveler ces questions, faire surgir de l’inédit, de nouveaux récits, de nouvelles dramaturgies ?
Nous ferons de Cerisy un milieu propice à la découverte, à l’élaboration de réponses, en proposant au cours de ces journées un atelier nouant recherche collaborative, implication personnelle, performance pour enquêter sur nos objets et nos liens d’attachement aux morts, nos dispositifs d’invention des bons morts. Nous serons peut-être amené·es à utiliser notre corps, notre voix, n’hésitez pas à venir avec des tenues confortables et de quoi écrire, dessiner, prendre des notes.
"Le château comme médium : Arpenter/cartographier les mémoires de Cerisy", animé par Barbara MÉTAIS-CHASTANIER et Saul PANDELAKIS
Partir en quête des mémoires paysagères, intellectuelles et sonores de Cerisy, dedans et dehors. Quelle méthode mettre en place dans ce lieu qui est à la fois un lieu physique, un lieu de pensée, un lieu paysager ? L’atelier mettra en partage les outils de l’enquête, de la récolte sonore et du graphisme pour explorer comment la réalisation de fresques et d’un fanzine performent, produisent et restituent les recherches en cours ; l’élaboration de cartes et la préparation d’une déambulation dans le château permettront d’arpenter la recherche réelle et rêvée.
"Adapter Thésée. Sa vie nouvelle", animé par Camille DE TOLEDO, Fabien JOUBERT, Michel LUSSAULT et Marion SUZANNE
Un atelier pour montrer les différentes étapes d'un processus d'adaptation et de mise en scène d'un texte comme Thésée. Il sera structuré autour des grands enjeux de l'adaptation, de la dramaturgie et de la scénographie, activités qui ont associé comédiens (Marion Suzanne, Fabien Joubert), Metteur en scène (Fabien Joubert), Géographe (Michel Lussault), en dialogue avec l'auteur (Camille de Toledo). L'atelier abordera donc 4 thématiques-clefs.
1. Que reste-t-il du XXe siècle ?
Alors que le récit moderne s'est magnifié durant les trente glorieuses jusqu'à vouloir faire oublier les traumatismes des guerres et des génocides, quelles sont les traces du XXe siècle dans notre actualité ? Comment celui-ci ressurgit-il au sein des grandes questions contemporaines que nous avons à affronter ?
2. Le corps et ses fantômes
Thésée s'effondre parce qu'il porte des fantômes, réduit au silence par l'oubli et les défauts de récits familiaux. Mais chaque individu n'est-il pas le siège de ces tensions mémorielles contrariées, nos corps et nos esprits ne se chargent-ils pas, toujours, des poids cumulés des deuils, des douleurs, des chagrins, ne sommes-nous pas toujours rattrapés par les mémoires transgénérationnelles qui peuvent nous blesser jusqu'à nous mettre à terre ou, au contraire, nous soutenir ?
3. Altération/réparation
Le fil conducteur de Thésée est celui de la tension entre altération et réparation. Ce couple a le mérite d'être pertinent pour tous les objets à toutes les échelles : de l'individu, de la famille, d'une activité économique, d'une société, de la planète-terre elle-même. Ne serait-ce pas une caractéristique de cette époque anthropocène dans laquelle nous entrons que de nous confronter à la généralisation de cette question de l'altération et des possibles voies réparatrices qui (ré)confortent.
4. L'Enquête comme mode d'existence
En sciences sociales, en littérature, au cinéma, dans les séries, au théâtre la méthode de l'enquête et la figure de l'enquêteur deviennent omniprésentes. Thésée. Sa vie nouvelle, se conçoit comme une restitution au plateau d'une enquête "généalogique". Comment comprendre cette fascination contemporaine, où il semble nécessaire de toujours enquêter — mais pour élucider quel crime, car le problème fondamental est bien celui de la question posée par l'enquête, comme le montre le leitmotiv de Thésée : qui commet le meurtre d'un homme qui se tue ?
"L'usage du terrain", animé par Rémy HÉRITIER et Yann CALBÉRAC
L'usage du terrain est une pièce de recherche-création qui a connu deux développements distincts, chaque fois dans l'espace public, à Pantin en 2018 et à Vitry en 2022.
Via nos pratiques artistiques et de recherche, il s'agissait à Pantin de procéder à "l'archéologie préventive par le chorégraphique" d'un lieu en transition avant la construction d'un conservatoire en lieu et place d'un terrain de sport délaissé des années 1930.
À Vitry neuf artistes du champ chorégraphique se sont relayés sept jours sur sept pendant six semaines sur un terrain "sans qualité" du centre ville. Chaque prise de relai était médiée par un habitant de Vitry à qui était confiée la tâche de transmettre formes, récits et contenus aux artistes suivants. À l'issue du processus de création ces passeuses et ce passeur sont désormais les dépositaires de l'œuvre, garants de sa réactivation.
À Cerisy, je voudrais transposer les processus d'enquête mis à jour à Vitry pour les éprouver non plus dans un espace public mais sur le site même du Centre culturel international : ses espaces extérieurs, intérieurs (cuisines, secrétariat, salles de réunions, salle à manger, etc). Je voudrais constituer un groupe d'une dizaine de personnes maximum, composé de chercheurs, d'artistes, d'auditeurs avec qui inventer des pratiques d'enquêtes permettant d'éclairer ce terrain depuis une autre perspective. Je souhaiterais également que deux ou trois membres du personnel (quelles que soient leur fonctions) nous rejoignent en qualité de passeur et qu'ils deviennent les dépositaires de nos pratiques, partitions pour pouvoir ensuite les réactiver lors de futurs colloques. Aucune pratique spécifique de la danse n'est requise pour participer !
"De Cerisy à l'humanité - une croyance en l'universel (essai n°32)", animé par Caroline ARROUAS et Guillermo PISANI
L'existence même d'un lieu comme le Centre culturel international de Cerisy repose en partie sur cette croyance que ce à quoi nous réfléchissons et ce dont nous discutons dans les colloques a une importance bien au-delà de ces murs… une importance universelle. Le travail d'atelier, suivant l'une des démarches du laboratoire CROYANCES de la Compagnie LSDI, proposera d'explorer des procédés théâtraux nous permettant de déplacer / révéler certaines de nos croyances, que nous ne percevons pas aisément d'habitude. De quelle manière le colloque de Cerisy s'articule avec (ou contre) ces croyances ? À travers quels rituels ? L'activité de l'atelier sera de tenter de mettre en jeu ces croyances dans le contexte de Cerisy, à partir de procédés théâtraux, c'est-à-dire par l'écriture et par le jeu, plutôt que par une appréhension intellectuelle.
"Regimen Sanitatis Salernitanum, un apprentissage", animé par Ondine CLOEZ et V. GRIVEAU GENEST
Pendant ces trois ateliers Ondine Cloez, avec la complicité de Viviane Griveau-Genest, offre le jardin de Cerisy, éclairé par les sources anciennes (textes et images, Moyen Âge et Renaissance) objets de leurs recherches respectives, comme support d'exploration et d'expérimentation du vivant. En mélangeant pratique physique, lecture, pratiques vocales et apprentissage, elles invitent à considérer le vivant comme terrain de transmission, méthode d'investigation et clé heuristique en vue d'une réappropriation subjective.
"Une géoscénographie à l'épreuve de Cerisy", animé par Carolina E. SANTO
La géoscénographie surgit d'une volonté de sortir du bâtiment théâtral pour aller vers un théâtre du dehors. Le préfixe géo vient donner du sens à une discipline renouvelée par les lieux qu'elle investit et qui cherche à déceler dans les traces qu'elle repère, les énigmes de sa dramaturgie. Le plateau s'ouvre ainsi sur le monde qu'on observe, qu'on écoute et que l'on ressent pour pouvoir ensuite le révéler autrement. Par ce renversement, ce n'est pas tant la scénographie qui transforme le monde mais plutôt le monde qui la transforme. En devenant plus présent à nos yeux, nous devenons nous aussi plus présent au monde. Il y a comme une augmentation de présence. En reprenant le fil d'une pensée de Francesco Carreri lorsqu'il fait allusion à l'artiste qui marche, le projet de la géoscénographie entend inscrire dans le corps de l'artiste-chercheur une compréhension plus profonde du monde, lui permettant de mesurer à la fois l'espace et le temps et ainsi refléter la structure physique de la croûte terrestre. Si Carreri propose qu'en marchant l'artiste opère une transformation du territoire sans avoir à intervenir matériellement sur le lieu de son errance. La géoscénographie entend œuvrer à partir de cette expérience terrestre. Elle en fait le matériau principal de sa création artistique.
Ainsi la géoscénographie s'organise en trois temps. Il y a d'abord la scénarisation d'un processus créatif qui suppose l'écriture d'une dramaturgie à déployer dans un lieu choisi. Il y a ensuite sa mise en œuvre pratique — cette étape suppose une mise en relation avec un lieu par une action pragmatique comme la marche, la fouille, le traçage, le pistage, l'écurage ou autre. Il y a enfin la création d'une forme — plastique, narrative, fictionnelle, ou scientifique — à partir des éléments récoltés par l'action menée dans le lieu investi.
Pour Cerisy, nous mettrons à l'épreuve du public les deux derniers temps de la démarche géoscénographique. Ainsi, le lundi 23 septembre, nous activerons une expérience commune préalablement scénarisée dans un lieu choisi. Le canevas de cette expérience permettra de brouiller les catégories, délimitations, et autres frontières entre évènement pragmatique, recherche, processus et performance. Nous observerons à cette occasion, si la consigne donnée agit ou pas sur la qualité de notre présence à la fois individuelle et collective et si celle-ci est capable d'augmenter notre expérience spatiale et sensible du lieu. Le mercredi 25 septembre, nous restituerons une forme ou un projet de forme — plastique, narrative, fictionnelle, ou scientifique — à partir de l'expérience partagée des lieux du colloque. Cette présentation pourra faire intervenir les personnes ayant participé à l'expérience commune du 23 septembre.
"Enquête/création : penser l'enquête par les formes", animé par Nicolas NOVA
Le terme d'enquête-création désigne la démarche d'investigation combinant les approches d'observation des sciences humaines et sociales avec les manières de faire des pratiques artistiques. Celle-ci s'appuie sur l'élaboration d'un dispositif d'observation singulier et conduit à une restitution au format original. Cette intervention débutera par une introduction concernant les implications de cette notion, illustrée par deux projets (Bestiaire de l'Anthropocène, Chamonix-Sentinelles). Elle abordera plus particulièrement la place accordée à l'observation dans une telle approche, et notamment les motivations qui ont sous-tendu la rédaction du livre Exercices d'observation (Premier parallèle, 2023). Il s'agira dans un second temps d'expérimenter in situ et en petits groupes quelques-unes de ces activités de production de matériau d'enquête, pour penser leur restitution avec des formats divers. L'intention ne sera pas de réaliser un projet de grande ampleur, mais plutôt de saisir la logique et les modalités concrètes de ce genre d'investigations.