Publié le par Faculté des lettres - Université de Lausanne
Si la question de la vieillesse littéraire a fait l’objet de nombreuses études, les "œuvres de jeunesse" n'ont pas suscité la même effervescence critique. Étiquette commode et apparemment consensuelle, convoquée aussi bien dans l’enseignement que dans les pratiques philologiques et éditoriales pour classer les débuts des auteurs canonisés, cette notion ne repose, de fait, sur aucune systématisation ou réflexion de plus large empan, et elle demeure une sorte d'impensé de l'histoire et de la théorie littéraires. Le récent sommaire de la revue Francophonia emmené par Ilaria Vidotto entreprend d'éclairer cette tache aveugle, sous le titre "Les œuvres de jeunesse: enjeux stylistiques, sociopoétiques éditoriaux d’une catégorie problématique".